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11/04/2002
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Les reins en... 6 questions
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(MFI) Les reins sont des organes vitaux. Il faut donc être attentif à leur bon fonctionnement, d'autant plus que certaines maladies peuvent passer inaperçues. Buvez, éliminez, voilà les deux clefs pour garder des reins en bonne santé.
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1. A quoi servent les reins ?
Les reins remplissent une fonction de filtre ; ils éliminent les déchets transportés par le sang et les évacuent sous forme d'urine. Ils supervisent la quantité d'eau nécessaire à l'organisme en éliminant ou en retenant ce qu'il faut pour son bon fonctionnement.
Les reins produisent aussi des hormones qui régularisent certaines fonctions comme la pression artérielle grâce à la rénine, la production de globules rouges grâce à l'érythropoïétine et l'absorption du calcium par l'intestin. Ce sont eux également qui transforment la vitamine D en sa forme active et équilibrent les sels minéraux. Les reins sont au nombre de deux ; mais un seul rein, pourvu qu'il soit sain, suffit à assurer la fonction rénale.
2. Quels sont les signes d'un mauvais fonctionnement rénal ?
Le gonflement des mains, des pieds et de la zone autour des yeux est un signe de mauvaise élimination. Généralement toute anomalie des urines doit amener à consulter ; apparence trouble, traces de sang ou couleur foncée tirant sur le thé, de même que la formation d'un excédent de mousse lors de la miction.
Un besoin fréquent d'uriner la nuit ou au contraire une urine moins abondante, des difficultés à uriner sont aussi des signes à ne pas négliger. La perte d'appétit, de poids de même que la survenue de démangeaisons persistantes et généralisées justifient une consultation pour en trouver l'origine.
3. Comment dépister une affection rénale ?
Les maladies rénales sont en effet le plus souvent silencieuses et les dégâts peuvent se produire sans que l'on s'en rende compte. C'est pourquoi il est important de faire mesurer régulièrement sa pression artérielle. En cas d'hypertension non contrôlée, cela peut accélérer l'évolution d'une maladie du rein sous-jacente. Les diabétiques doivent particulièrement veiller à faire contrôler chaque année la présence d'albumine dans leurs urines.
On recherchera chez tous les patients la présence d'albumine ou de sang dans les urines et un taux anormal d'urée, d'acide urique ou de potassium dans le sang. Ces examens simples à réaliser permettent de faire un bilan de la fonction rénale. Toute anomalie doit déclencher des recherches approfondies de façon à évaluer l'atteinte rénale et à mettre en route le plus précocement possible un traitement adapté.
4. La douleur n'est-elle jamais présente ?
Seule la lithiase (calcul) est douloureuse. Le calcul rénal est le résultat de la transformation en cristaux de certaines substances chimiques présentes dans l'urine. On distingue deux types de calculs urinaires : les calciques (80 % des cas) et les uriques. Les calculs de petite taille peuvent s'engager dans le système urinaire en provoquant généralement de vives douleurs : ce sont les coliques néphrétiques.
Les plus gros, qui peuvent atteindre la taille d'un petit oeuf, risquent de bloquer l'écoulement de l'urine ou d'abîmer le rein. Certains calculs peuvent être dissous par des médicaments, d'autres devront être traités par ondes de choc (lithotritie) ou par chirurgie.
5. Le fait de boire beaucoup prévient-il la formation des calculs ?
Les personnes sujettes aux calculs rénaux peuvent en effet prévenir la formation de nouveaux calculs en buvant au moins deux litres de liquide par jour. Boire beaucoup permet de diluer les urines et ainsi d’empêcher la concentration de celles-ci qui favorisent l'apparition des calculs.
L'eau reste bien sûr la boisson de référence mais selon des études américaines, le thé, le café, la bière et le vin (en quantité limitée) jouent également un rôle préventif. A l'inverse, le jus de pamplemousse semble en favoriser la survenue.
6. Certains aliments sont-ils nocifs pour les reins ?
Quand on a tendance à souffrir de calculs, il est recommandé de limiter sa consommation de protéines animales et surtout de viande. Il a été clairement établi que l'excès de protéines d'origine carnée augmente la sécrétion urinaire de calcium et d'oxalate à l'origine de la formation des calculs. La surconsommation de sel contribue également à accroître la présence de calcium dans les urines.
Il convient cependant de maintenir des apports normaux en calcium contrairement à ce qui était autrefois recommandé. Afin de maintenir son capital osseux, il faut s'assurer des apports calciques d'environ 900 mg par jour chez l'adulte. Par contre, évitez les aliments riches en oxalate comme les asperges, les épinards, le céleri, le fenouil, les figues, les cacahuètes...
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Claire Viognier
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