La rougeole inhibe la réplication du virus du sida
(MFI) Une étude réalisée en Zambie sur des enfants séropositifs, montre que la réplication virale du VIH est transitoirement supprimée par la rougeole. Les chercheurs américains se sont dits surpris par ce constat car le virus qui provoque la rougeole est très «immunosuppressif» et son action sur le système immunitaire montre qu'il inhibe temporairement le virus du sida.
Cette étude dirigée par le Dr William Moss auprès de 33 enfants doublement infectés (VIH et rougeole) implique d'autres recherches plus larges pour tenter de comprendre comment le virus de la rougeole empêche celui du sida de se multiplier. Les scientifiques souhaitent également élargir leurs travaux pour découvrir comment paradoxalement le virus de la rougeole active le système immunitaire chez ces enfants séropositifs.
Polio : toujours une menace pour cinq pays africains
(MFI) L'éradication de la polio devrait se concrétiser en 2005 alors que l'Organisation mondiale de la Santé espère interrompre la transmission du virus à la fin de cette année. Il ne reste plus que huit pays dans le monde où la polio demeure une menace dont cinq en Afrique : l'Afghanistan, l'Inde, le Pakistan, l'Angola, l'Egypte, le Niger, le Nigeria, et la Somalie.
On a enregistré seulement 537 nouveaux cas de poliomyélite l'an dernier dans le monde, contre 350 000 répartis dans 125 pays en 1988. Pour la seule année 2001, plus de 575 millions d'enfants de moins de cinq ans ont été vaccinés dans 94 pays. L'éradication est bien à portée de main, se félicite l'OMS, mais il manque encore 275 millions de dollars pour financer la dernière ligne droite. Ce trou budgétaire pourrait impliquer que la transmission du virus se maintienne plus longtemps dans les zones endémiques, au risque d'augmenter le coût global des programmes.
La colère met le coeur en péril
(MFI) En se mettant en colère, les hommes de moins de 55 ans augmentent leur risque de pathologie cardiovasculaire et notamment d'infarctus du myocarde. C'est le résultat d'une étude menée pendant 30 ans aux Etats-Unis auprès de plus d'un millier d'hommes. Les individus au tempérament coléreux voyaient ainsi leur risque de maladie cardiovasculaire multiplié par 3,1 par rapport aux personnes de l'étude définies comme les moins irascibles. Le risque d'infarctus du myocarde était quant à lui multiplié par 6,4 chez ceux qui s'emportaient le plus facilement. Passé le cap des 55 ans, le tempérament coléreux ne parait toutefois plus être un élément significatif de risque de maladie cardiovasculaire.
Fumer favorise la naissance des filles
(MFI) Une étude conduite par le Dr Misao Fukuda (Japon) montre que les couples qui fument pendant la période de conception diminueraient leur chance d'avoir un garçon. Plus de 5 000 mères ont été interrogées sur leur consommation de cigarettes tout comme celle de leur partenaire pendant la période allant de trois mois avant la conception jusqu'à la confirmation de la grossesse. Dans le groupe ne fumant pas, 121 garçons sont nés pour 100 filles. Pour les parents fumant plus d'un paquet par jour, cette proportion a été de 82 garçons pour 100 filles. Quand le père seul fumait, les garçons ont été 98 pour 100 filles. Les chercheurs pensent que les spermatozoïdes porteurs du chromosome Y qui détermine le sexe mâle, sont plus sensibles aux effets défavorables de la fumée du tabac et d'autres toxiques. Cela expliquerait le déficit de naissances de garçons constaté dans plusieurs pays développés ces dernières décennies.
Nouvelle étude sur les effets secondaires du vaccin contre l'hépatite B
(MFI) Les autorités sanitaires françaises vont procéder, par précaution, à un recensement des cas de leucémies après qu'une étude américaine a suggéré un lien entre le vaccin contre l'hépatite B et cette maladie. L'étude faisait ressortir un lien éventuel entre cette vaccination et l'apparition de leucémie chez des enfants de 0 à 14 ans dans le nord de la Californie entre 1995 et 1999.
Les vaccins contre l'hépatite B font déjà l'objet d'un suivi national concernant les atteintes neurologiques, hématologiques et les maladies auto-immunes. Concernant l'étude américaine, les experts français vont en examiner les modalités et vérifier s'il n'existe pas des éléments susceptibles d'en fausser les résultats.
Moins de cancers sous le soleil
(MFI) Une large étude, menée aux Etats-Unis, montre que la mortalité par cancer du sein, de l'ovaire, de la prostate ou du côlon est plus faible dans les régions les plus ensoleillées. Selon le National Cancer Institute, par rapport aux régions dont l'ensoleillement était le plus faible, les régions de résidence à fort ensoleillement étaient associées à une réduction de la mortalité par cancer du sein de -26 %, par cancer ovarien de -16 %, de la prostate de -10 % et du côlon de -27 %.
Claire Viognier
Vrai ou Faux : Les chances de réussite du clonage humain restent très limitées
(MFI) Vrai. Les chances de réussite du clonage humain sont extrêmement faibles dans l'état actuel des connaissances. Elles varient entre 1 et 5 %, selon les spécialistes qui dénoncent également les dérives mercantiles de telles recherches. Pour sa part, le docteur Severino Antinori (Rome, Italie), le spécialiste controversé des questions de fertilité, vient de révéler l'existence de trois grossesses dans le monde résultant de clonages.
Pour les scientifiques qui ont à maintes reprises signalé les risques médicaux et éthiques liés au clonage humain, si l'existence de ces grossesses est confirmée, cela représente d'un point de vue médical, un saut dans l'inconnu et d'un point de vue moral, une aberration.
Les chercheurs ont déjà signalé les dangers multiples menaçant les clones : anomalies du coeur, des poumons, du système immunitaire, obésité, cancers, morts fréquentes avant ou juste après la naissance... Ces problèmes ont été rencontrés lors du clonage d'animaux et il faut s'attendre à observer les mêmes échecs lors du clonage d'êtres humains, affirme Ian Wilmut le «père» de Dolly, le premier animal jamais cloné. Pour les spécialistes, il reste beaucoup à faire avant de comprendre ce qui ne va pas chez les animaux clonés et pour Ian Wilmut, le clonage est une réponse inefficace à la stérilité à cause de tous les risques majeurs qu'il implique.
C. V.
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