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09/05/2002
Aider les parents, pour protéger les enfants

(MFI) La vulnérabilité des enfants et des adolescents est extrême face aux maladies qui sévissent dans un contexte socio-économique particulièrement défavorisé. Selon l'OMS et l'UNICEF, près de 11 millions d'enfants meurent chaque année de maladies pourtant évitables. Parmi ces décès, huit concernent des nourrissons et la moitié survient au cours du premier mois de la vie.

La pauvreté des familles est un élément essentiel de ce triste tableau : quelque 600 millions d'enfants ont moins d'un dollar par jour pour vivre. De ce fait, rappelaient récemment des experts de la question réunis à Stockholm, le soutien financier ne doit pas se limiter aux systèmes de santé mais doit donner directement les moyens nécessaires aux familles. Etant donné que 90 % des décès d'enfants surviennent au domicile, on voit bien l'intérêt de fournir aux parents les connaissances et les produits indispensables pour prodiguer les soins à la maison. Pour l'Unicef : «Il faut chercher avant tout à apporter les services aux gens plutôt que de chercher à amener les gens dans les services».
Outre les pathologies liées à des agents infectieux, l’accent doit être mis sur les problèmes de nutrition qui sont étroitement corrélés à la situation économique. Une étude menée conjointement par des chercheurs indiens et l’Organisation mondiale de la Santé vient d’ailleurs de démontrer que les enfants appartenant à des familles nanties, qu’elles soient de New Delhi ou de New York, avaient le même profil de croissance. De l’autre côté du tableau, dans les familles démunies, la malnutrition et les maladies infectieuses constituent souvent une association mortelle pour les plus jeunes.


Les enfants de moins de 5 ans sont particulièrement menacés

Les maladies qui tuent les enfants (pneumonie, paludisme, diarrhée, rougeole, malnutrition, sida) relèvent toutes sans exception, soit d’une prophylaxie, soit de traitements, et la plupart d’entre eux sont très bon marché. L’amélioration de l’allaitement maternel et des pratiques d’alimentation complémentaire permettrait par exemple de réduire de façon spectaculaire la mortalité infantile puisque la malnutrition intervient dans 60 % des décès d’enfants. A propos du sida, on peut relever qu’aujourd’hui la moitié des nouveaux cas d’infection concernent les adolescents. Pour la Directrice générale de l’OMS, le Dr Gro Harlem Brundtland, «la nécessité d’un renforcement des campagnes de prévention est indiscutable. En cela, les autorités politiques des pays les plus touchés ont un rôle essentiel car sans leur soutien, il y a fort à parier que les aides internationales consenties n’auront qu’une efficacité partielle ou transitoire».
Les enfants de moins de cinq ans sont particulièrement menacés par leur environnement immédiat : ils subiraient selon les experts, 40 % de la charge mondiale de morbidité imputable aux facteurs environnementaux alors qu’ils ne représentent que 10 % de la population. Quelque 3 millions d’entre eux perdent ainsi la vie chaque année à cause d’une eau de mauvaise qualité, d’un assainissement défaillant, de pollution atmosphérique, d’accidents divers, de traumatismes et intoxications alimentaires ou chimiques... L’exposition au plomb demeure dans plusieurs pays une préoccupation constante car elle est responsable d’anémie et de retards d’apprentissage intellectuel chez les enfants. Des spécialistes réunis récemment à Bangkok sous l’égide de l’OMS, viennent d'ailleurs de demander à tous les gouvernements de la planète d’interdire le plomb dans l'essence. Les études américaines et européennes ont déjà démontré que cette mesure avait fait diminuer de 90 % les taux sanguins de ce métal chez l'enfant et entraîné une baisse de 30 à 40 % des retards intellectuels et psychomoteurs.
La combustion de bois ou de charbon dans de petits espaces confinés à l’intérieur des habitations, serait d'autre part responsable de plus d’un million de décès chez les moins de cinq ans. Cette pollution de l’air ambiant provoque des infections respiratoires aiguës particulièrement meurtrières chez les enfants. La santé de leurs mères s'en trouve elle aussi affectée, compte tenu des heures passées à cuisiner sur des fourneaux dans des cuisines sans conduit d’aération. Pour améliorer cette situation et sauver les vies de millions de petits enfants, des projets pilotes doivent être lancés par l’OMS dans un proche avenir afin d’aider les pays à évaluer et améliorer l'hygiène du milieu.


Claire Viognier

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