Paludisme : changer son fusil d'épaule
(MFI) Le parasite responsable du paludisme est devenu résistant à la chloroquine, un des médicaments le plus aisément disponible et bon marché. C'est pourquoi il devient nécessaire de changer son fusil d'épaule et d'adopter, comme le recommande l'Organisation mondiale de la Santé, de nouvelles associations à base d'artémisinine, dites ACT, dérivées en partie d'une plante chinoise.
Ce traitement commercialisé sous le nom de Coartem élimine le parasite très rapidement avec peu d'effets secondaires. Mais son prix, de dix à vingt fois supérieur aux anti-paludéens actuellement utilisés, est une barrière majeure à sa diffusion. Pour Médecins sans Frontières qui demande une mobilisation de fonds, l'OMS se doit de présenter clairement la manière dont elle entend soutenir l'introduction rapide des ACT dans les pays à hauts niveaux de résistance.
Traiter la migraine par antibiotiques
(MFI) Selon des chercheurs italiens, une bactérie responsable d'infections de l'estomac, helicobacter pylori, pourrait également être à l'origine de certaines migraines. Dans cette étude préliminaire, quelque 18 % des malades souffrant de céphalées chroniques étaient infectés par cette bactérie. Quatre-vingt pour cent des malades traités pendant un an par antibiotiques et par lactobacilles (micro-organismes du lait) ont vu leurs migraines disparaître contre 50 % des patients qui ont reçu seulement des antibiotiques.
Des spécialistes de la migraine émettent l'hypothèse d'une toxine chimique émise par la bactérie H. pylori qui pourrait déclencher des céphalées. Mais pour eux, il est surtout nécessaire de faire d'autres études approfondies sur ce thème pour, entre autres, déterminer la part de l'effet placébo dans les améliorations enregistrées par l'étude italienne.
Chaque jour, le travail tue 5 000 personnes
(MFI) Quelque 5 000 personnes perdent la vie chaque jour dans un accident du travail ou une maladie liée au travail, selon l'Organisation mondiale du travail (OIT). Alors que les guerres provoquent la mort de 650 000 personnes chaque année, le travail est à l'origine d'environ 2 millions de décès.
Selon l’OIT, au moins la moitié des 350 000 accidents mortels pourraient être évités grâce à des mesures préventives. Les secteurs les plus à risque que ce soit dans les pays industrialisés ou en développement, restent l'agriculture, la construction et les mines. Des études citées par l'OIT, soulignent que la présence de syndicats réduit considérablement le nombre d'accidents et de problèmes de santé au travail.
L'odeur des bébés incite à procréer
(MFI) Julie Mennella (Monell Chemical Senses Center de Philadelphie, Etats-Unis) émet l'hypothèse selon laquelle l'allaitement d'un nourrisson dégagerait une odeur qui éveillerait le désir sexuel chez les femmes sans enfant. Son travail, que publie le New Scientist, a porté sur 45 femmes ; selon elle, les odeurs diffusées lors de l'allaitement ou phéromones, doperaient le désir sexuel des autres femmes.
La scientifique met sa découverte en parallèle avec les pratiques de certaines cultures qui incitaient les femmes nouvellement mariées à passer du temps auprès des jeunes mères pour ainsi stimuler leur désir d'enfant. Julie Mennella voudrait poursuivre ses recherches pour tenter de déterminer si les odeurs en question ont une influence sur la fertilité.
Il n'est jamais bon d'avoir le cœur gros
(MFI) Une augmentation de la masse cardiaque et notamment du ventricule gauche chez les jeunes femmes constituerait un facteur de risque de maladie cardio-vasculaire. Ces changements de taille du cœur s'expliqueraient surtout par l'obésité, selon une étude réalisée auprès de 575 jeunes femmes américaines de 19 ans. Une sur quatre présentait soit une hypertrophie du ventricule gauche soit une augmentation générale de la masse cardiaque. Le Dr Tom Kimball qui a dirigé ce travail a aussi noté que toutes les patientes dont le ventricule gauche avait grossi étaient obèses. Ces résultats, conclut-il, montrent à quel point le contrôle du poids fait partie de la prévention primaire des maladies cardio-vasculaires. Son travail a aussi révélé que les jeunes femmes d'origine afro-américaine étaient plus concernées que les autres par l'hypertrophie ventriculaire. Une différence qui s'expliquerait par une plus grande prédisposition à l'obésité.
Tabac : le risque de cancer perdure longtemps après l’arrêt
(MFI) Il faudrait une vingtaine d'années pour retirer des bénéfices du sevrage tabagique en terme de cancer du poumon, selon une étude française réalisée par des pneumologues de 148 centres hospitaliers. C'est seulement après un sevrage de 20 ans que la fréquence du cancer bronchique commence à décliner de 25 % à 15 %. Plus de 40 % des patients chez lesquels un cancer bronchique a été diagnostiqué en 2000 avaient renoncé au tabac depuis plus de 10 ans, alors que 52,5 % étaient toujours fumeurs. Cependant, l'arrêt du tabac reste essentiel car il est toujours rentable à longue échéance, précise le document qui ajoute que les risques cardio-vasculaires diminuent toutefois rapidement après l'arrêt du tabac. Au vu de ces données, les spécialistes insistent plus que jamais sur la nécessité de développer des campagnes de prévention.
Claire Viognier
Vrai ou Faux ? Les vaccinations sont contre-indiquées chez les diabétiques
(MFI) Faux. Au contraire, l'existence d'un diabète justifie la meilleure couverture vaccinale possible. Les diabétiques sont en effet plus sensibles que les autres aux infections virales et bactériennes. L'immunité cellulaire conférée par les lymphocytes (globules blancs) est un peu moins efficace chez les diabétiques comme il a été démontré par des études in vitro.
La vaccination est indispensable car l’évolution d’une maladie infectieuse peut aggraver le diabète. Si on prend par exemple la grippe, sa gravité provient du fait qu'elle peut entraîner des complications comme des bronchites et des défaillances respiratoires à l'origine des hospitalisations et des décès. Or, il ressort que les épidémies de grippe sont associées à plus d'hospitalisations et de décès chez les personnes diabétiques que les autres.
C. V.
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