Le risque d'un jeûne pré-opératoire trop long
(MFI) Avant de subir une intervention, on recommande aux patients de ne plus rien absorber, ni nourriture ni boisson après minuit, la veille. Selon une nouvelle étude publiée dans la Revue américaine des infirmières, certains patients seraient ainsi laissés sans eau, ni nourriture pendant 20 heures voire 37 heures pour certains, avant d'être anesthésiés. Cela est une source d'irritabilité, de maux de tête et surtout de déshydratation et c'est évidemment mauvais pour les patients, déplore Jeannette Crenshaw, co-auteur de l'étude.
La Société américaine d'anesthésie a pourtant modifié les recommandations en matière de jeûne pré-opératoire depuis 1999. Celles-ci permettent de boire certains liquides jusqu'à deux heures avant l'opération, de prendre un petit déjeuner léger jusqu'à six heures avant et un repas lorsque l'opération a lieu huit heures après. Ces délais, précisent les anesthésistes, n'augmentent pas le risque de vomissement pendant l'opération ou l'incidence de l'aspiration pulmonaire, une complication rare mais fatale.
Guggulu contre cholestérol
(MFI) Les Indiens utilisent le guggulu depuis la nuit des temps contre plusieurs pathologies et notamment dans les troubles lipidiques comme l'excès de cholestérol. Cette résine prélevée sur une plante commune des zones arides de la région, vient de livrer ses secrets. Une équipe de chercheurs américains vient en effet de montrer que l'agent actif du guggulu, la guggulstérone agit sur le récepteur d'une hormone.
Ce récepteur, appelé FXR, régule la transformation de cholestérol en acide biliaire dans le foie. Une fois que l'acide biliaire atteint un niveau suffisant dans le sang, FXR interrompt cette transformation du cholestérol. Le guggulu a bien la propriété de bloquer l'action du FXR d'où son action hypolipidémiante. C'est ce qui vient d'être démontré sur des souris soumises à une nourriture riche en cholestérol chez lesquelles on a obtenu, sous l'action du guggulu, une baisse du mauvais cholestérol (LDL).
Chips, frites, pain... : cancérogènes ?
(MFI) L'OMS vient de décider de consulter des experts après l'annonce des autorités suédoises concernant une substance cancérogène qui serait contenue dans certains aliments très consommés. Cette substance appelée acrylamide, apparaît lorsqu'on fait chauffer des féculents ; c'est le cas du pain, des frites, des chips, des céréales du petit déjeuner...
L'acrylamide est utilisée pour traiter l'eau potable et il est connu qu'elle peut provoquer le cancer chez des personnes exposées à des taux élevés sur une longue période. L'information selon laquelle l'acrylamide se formerait lors de la préparation d'aliments est un fait nouveau. On pourrait ainsi expliquer la survenue de certains cancers provoqués par l'alimentation. Aucune denrée n'a été retirée du marché en Suède mais l'OMS a quand même jugé bon de vérifier plus avant cette information.
Contrefaçons : l'OMS mobilise
(MFI) L'OMS (re)lance une mobilisation internationale pour mettre fin au commerce des médicaments illicites. Ceux-ci représentent environ 10 % du commerce mondial du médicament. Ce marché est souvent lié à des organisations spécialisées dans le crime, la drogue et la corruption.
Certains médicaments illicites sont contrefaits, l'emballage et le nom sont fidèlement reproduits mais la composition et la qualité sont aléatoires. La malfaçon concerne des médicaments authentiques mais avec des procédures de fabrication inappropriées. D'autres sont de faux médicaments, ils peuvent contenir de la farine, du sucre dans le meilleur des cas mais aussi des principes actifs frelatés. Tous représentent une menace pour la santé dont les conséquences peuvent s'avérer dramatiques.
Des hommes qui souffrent après l'amour...
(MFI) Un chercheur néerlandais vient d'identifier un « syndrome post-orgasmique » chez des hommes d'une cinquantaine d'années. Ce syndrome se manifeste par un état fiévreux pouvant durer jusqu'à une semaine après une relation sexuelle. Ces hommes, rapporte le Pr Marcel Waldinger (La Haye, Pays-Bas), dès qu'ils ont atteint l'orgasme souffrent de fièvre, de mal de gorge, d'une grande fatigue et d'irritation des yeux.
Selon le spécialiste, il pourrait s'agir d'une réaction allergique du système immunitaire aux sécrétions chimiques émises au cours de l'orgasme et de l'éjaculation. Ces éléments étant essentiellement des hormones, le sujet pourrait être allergique à l'un de ces composés.
Médicament : le vieux vaut mieux que le nouveau
(MFI) Une étude américaine récente recommande à efficacité égale, de privilégier les médicaments connus depuis longtemps plutôt que les plus récemment mis sur le marché. Pour appuyer leurs dires, les auteurs rappellent que sur les cinq médicaments retirés du marché entre 1997 et 1998, trois étaient mis sur le marché depuis moins de deux ans.
Les effets secondaires graves de certains médicaments sont parmi les principales causes de décès des patients aux Etats-Unis. Or ceux-ci n'apparaissent souvent qu'au cours des deux premières années de commercialisation. Les auteurs de cette étude préconisent donc de s'en tenir prudemment aux médicaments dont les effets indésirables sont mieux connus surtout quand il s'agit de traiter des pathologies bénignes.
Claire Viognier
Encadré : Vrai ou Faux ?
On met une pommade antibiotique sur une brûlure
(MFI) Faux. L'utilisation d'une pommade antibiotique n'est pas souhaitable pour les brûlures superficielles (premier et deuxième degré) de faible étendue. On en apprécie la gravité selon trois critères. D'abord la superficie qui ne doit pas dépasser la paume de la main. Ensuite la profondeur : le premier degré se signale par une simple rougeur de la peau alors que le second degré fait apparaître des cloques qu'il ne faut pas percer. On parle de brûlures du troisième degré quand la peau prend un aspect cartonné, sans bulle et indolore car les terminaisons nerveuses sont détruites ; c'est toujours une urgence médicale. La localisation : si la brûlure est située au niveau des yeux ou des plis de flexion, il faut toujours rapidement se rendre dans un service médical.
Appliquer un antibiotique sur une brûlure bénigne risque d'éliminer les bactéries qui contribuent à la réparation de tissus. En cas de brûlure, le premier geste à faire est de refroidir la partie atteinte en la plaçant le plus vite possible sous l’eau courante fraîche à faible débit, pendant au moins 10 minutes, jusqu'à disparition des douleurs. Ensuite, nettoyer délicatement la plaie avec de l'eau et du savon neutre. On peut appliquer une lotion antiseptique en évitant les produits colorés qui empêchent d'apprécier l'évolution de la plaie. On n'améliore ni la douleur ni le pronostic d'une brûlure en appliquant dessus de l'huile, du beurre, du vinaigre, du miel ou un morceau de pomme de terre.
*L'alternative aux antibiotiques, Dr Gérard Pacaud, Ed. Marabout.
C. V.
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