Quand la syphilis cache le sida
(MFI) Une campagne de dépistage contre la syphilis vient d'être lancée à Paris où le nombre de cas, multiplié par quatre en un an, ressemble à une épidémie. Pour la Direction générale de la Santé, cette recrudescence est la conséquence d'un relâchement de la prévention : 90 % des personnes touchées sont des homosexuels ou bisexuels masculins et la moitié des malades sont également atteints par le virus du sida.
De nombreux spécialistes craignent que la réapparition de la syphilis ne précède un rebond du sida. Les jeunes par ignorance et les plus âgés par lassitude ont souvent abandonné la prévention et le premier signe concret de ce relâchement est le retour de la syphilis. Cette maladie qui se transmet très facilement par voie génitale, orale et anale, augmente considérablement le risque de transmission du VIH. Mais contrairement au sida, elle se soigne par une simple injection de pénicilline.
Fausse-couche : le rôle du père
(MFI) Une équipe australienne vient de découvrir le rôle d'une protéine, la TGF bêta, contenue dans le sperme. Elle contribuerait à la bonne implantation de l'embryon dans la paroi utérine. Leur étude a montré que la TGF bêta est activée par une enzyme produite par la femme. Une fois dans l'utérus, cette protéine produit un état immunitaire favorable à la stabilisation de l'embryon, un stade crucial de la grossesse.
Ces travaux ont aussi montré que plus l'utérus est mis en contact avec le sperme, plus la tolérance aux corps étrangers (ce qu’est l'embryon) est grande. Cela pourrait expliquer, selon les chercheurs, pourquoi les couples qui tentent d'avoir un enfant après avoir longtemps utilisé des préservatifs, ont plus souvent de fausses couches que les autres. Ils espèrent que cette protéine pourrait dans l'avenir être utilisée contre certaines infertilités.
Centenaire : une affaire de famille
(MFI) Selon un travail américain que publie l'Académie nationale des Sciences, le fait d'avoir un frère ou une sœur centenaire vous donne une bonne chance de passer à votre tour le cap du siècle. Ainsi le frère d'un centenaire a 17 fois plus de chances d'atteindre les 100 ans et la soeur 8 fois.
L'équipe du Dr Thomas Perls qui a dirigé ce travail avait déjà identifié l'an dernier dans le chromosome 4, une séquence qui "suggérait fortement" une prédisposition génétique à la longévité. D'autres études ont déjà mis en évidence la capacité, pour les personnes à longévité exceptionnelle, de transmettre à leurs enfants une bonne protection contre les principales maladies associées au vieillissement.
Un feuilleton africain contre le sida
(MFI) Dès le mois de juillet, 100 millions d'auditeurs et de téléspectateurs pourront voir et entendre le feuilleton "Heart and Soul" (coeur et âme) largement inspiré de "Soul City" qui fait un tabac en Afrique du Sud depuis 10 ans. Destiné à combattre le sida, "Heart and Soul" sera diffusé dès juillet prochain dans 22 pays couverts par la télévision sud-africaine TV Africa.
Ce sont les Nations-Unies qui ont financé la série. Celle-ci a pour interprètes des acteurs kenyans. Francophones et lusophones africains ne seront pas oubliés car des traductions sont d'ores et déjà envisagées.
Pré-éclampsie : un traitement simple et bon marché
(MFI) Des injections de sulfate de magnésium à des femmes enceintes présentant des signes de pré-éclampsie divise par deux leur risque de développer une éclampsie. Caractérisée par une hypertension artérielle importante la pré-éclampsie est spécifique de la grossesse ; elle peut évoluer vers l'éclampsie, une affection à l'origine de convulsions parfois mortelles
L'étude internationale qui vient d'évaluer ce traitement simple et bon marché dans 33 pays, estime qu'il pourrait éviter chaque année jusqu'à 35 000 cas d'éclampsie dans le monde. Cette affection représente 12 % des décès liés à la grossesse, soit 60 000 morts. Jusqu'à présent, le seul traitement consistait à déclencher prématurément l'accouchement.
Un sixième de la population mondiale est obèse
(MFI) La surcharge pondérale dont souffre le sixième de l'humanité est à l'origine de maladies cardio-vasculaires, cause directe d'un décès sur trois comme vient de le révéler la Fédération mondiale du cœur. Une obésité sérieuse multiplie par 12 la mortalité chez les 25-35 ans et accroît les risques de survenue du diabète, l'un des principaux facteurs de maladies cardio-vasculaires et d’accidents vasculaires.
Les pays à faible et moyens revenus auraient tort de se croire à l'abri selon la Fédération qui constate qu'ils sont de plus en plus concernés par ce problème de santé publique. Notamment parce que les conditions favorables à l'extension de l'obésité s'y retrouvent comme dans les pays riches : diminution de l'activité physique et pratiques alimentaires néfastes.
Claire Viognier
Encadré : Vrai ou Faux ?
Faut-il donner à boire après une intoxication médicamenteuse ?
(MFI) Faux. Ce sont les enfants qui en sont le plus souvent victimes car les médicaments ressemblent à des bonbons. Les personnes âgées peuvent aussi être concernées notamment à cause d'une mémoire défaillante, d'une mauvaise vue ou de la ressemblance entre deux médicaments.
Lorsqu'on se trouve en présence d'une personne ainsi intoxiquée (que ce soit volontaire ou non) il faut d'abord identifier le ou les produits qui ont absorbés. La gravité de l'intoxication est en effet fonction de la quantité absorbée, du type de produit, de l'âge de la victime et de son poids quand il s'agit d'un enfant.
En aucun cas il ne faut faire boire la victime. Ni eau, ni lait car contrairement à une fausse idée bien répandue, ce dernier n'est pas un contre-poison ; il peut au contraire accroître la toxicité de certains produits. Ne pas tenter non de faire vomir la personne intoxiquée sauf si un médecin vous le demande expressément.
Même si la personne, le plus souvent un enfant, ne semble pas présenter de trouble mais que les médicaments avalés représentent un danger potentiel, il faut l'emmener rapidement à l'hôpital. Pour prévenir ce type d'accident, rangez les médicaments sous clé, hors de portée des petits. Rappelez-vous qu'il n'existe pas de médicament anodin : même l'aspirine ou le paracétamol peuvent avoir des conséquences graves selon le nombre de comprimés ou de gélules pris.
Premiers secours par Frédéric Pasini, Ed. Hachette, 64 pages. 5,49 €. C.V.
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