De l'urine pour nos médicaments ?
(MFI) L'urine de vache distillée permettrait d'augmenter l'efficacité des médicaments, de diminuer les doses tout en réduisant leurs effets secondaires, peut-on lire ce mois-ci dans la revue anglaise Chemistry and Industry. Selon les chercheurs indiens qui ont découvert cette propriété de l'urine, l'efficacité d'un anti-cancéreux et d'un anti-tuberculeux pourrait être ainsi multipliée par 20 et celle d'antibactériens jusqu'à 80 fois.
Cette invention a des implications directes sur une réduction drastique des dosages en augmentant l'absorption des molécules. Cela réduirait donc les coûts des traitements ainsi que leurs effets secondaires. Selon les chercheurs qui ont jusqu'à présent travaillé sur l'urine de vache, celle du buffle, du chameau, du cerf ou du daim ferait aussi bien l'affaire.
Fausses rumeurs sur la santé
(MFI) La multiplication des courriers électroniques favorise la diffusion des informations, les vraies et les fausses. Ainsi des fausses rumeurs circulent obstinément comme celle de la banane carnivore prétendument infectée par la bactérie mangeuse de chair. On recommande même à toute personne ayant mangé des bananes et présentant une infection cutanée de se brûler la partie infectée avant de se précipiter à l'hôpital ! Un autre canular concerne une version mutante du virus du sida circulant dans l'air...
Des rumeurs tout aussi fausses circulent aussi à propos de tampons hygiéniques dans lesquels les fabricants intégreraient de l'amiante pour provoquer des règles plus abondantes et ainsi augmenter leurs ventes. Devant l'expansion de telles histoires destinées à effrayer le public, les autorités américaines via leurs Centre de contrôles et de prévention des maladies (CDC) ont créé une page internet les recensant et les démontant (www.cdc.gov) ; il faut cliquer sur "hoaxes and rumors". Il existe aussi un site en français (www.hoaxbuster.com).
Contre le sida, le diaphragme
(MFI) Une étude récente menée au Zimbabwe a montré que les femmes, contrairement à ce que croyaient les chercheurs occidentaux, adoptaient aisément le diaphragme comme moyen mécanique de contraception. Pour le Dr Tsungai Chipato (université du Zimbabwe), co-auteur de cette étude, il serait utile d'évaluer le diaphragme pour connaître son efficacité dans la prévention du VIH.
On sait que ce dispositif réduit le risque de transmission des maladies sexuellement transmissibles d'origine bactérienne. On sait que le col de l'utérus est un "point chaud" en termes de susceptibilité au virus du sida. Associé à un microbicide efficace qui reste à mettre au point, le bon vieux diaphragme pourrait selon le Dr Helen Gayle (fondation Gates) éviter 2,5 millions de contaminations par an, mais avec une efficacité de seulement 60 %.
Attaque cérébrale : vite, vite, de l'aspirine
(MFI) La prise d'aspirine dans les 48 heures qui suivent la survenue d'un accident vasculaire cérébral (AVC) en réduit « légèrement mais significativement » la gravité et les décès, affirme l'American Academy of Neurology. Il semble que les essais concernant des doses de 160 à 325 mg d'aspirine offrent le meilleur bénéfice en terme de mortalité et de sévérité des séquelles. D'autres antiagrégants n'ont pas montré de bénéfice suffisant pour être retenus dans cette indication. Quant aux anticoagulants, leur efficacité, lorsqu'ils sont donnés dans les 48 heures, n'a pas été démontrée.
Les Australiens en faveur des greffes d'organes de porc sur l'homme
(MFI) Selon des experts australiens qui recommandent au gouvernement d'approuver les greffes d'organes, de cellules et de tissus de porcs génétiquement modifiés sur l'homme, les avancées seraient supérieures au risque. Ces xénogreffes pourraient permettre de résorber le manque de donneurs d'organes humains et d'aider les malades souffrant de diabète, d'insuffisance du foie ou de la maladie de Parkinson. Les premières expériences sur des humains autorisées dans un cadre limité aux recherches pourraient débuter dans deux ans si elles sont approuvées. Certains scientifiques craignent que ces transplantations ne provoquent la transmission à l'homme de virus touchant les animaux. Des expériences semblables sont déjà menées aux Etats-Unis, au Mexique et en Europe, mais elles porteraient exclusivement sur les cellules et les tissus de porc et non sur les organes.
Diabétiques, laissez la lumière allumée
(MFI) Une des complications redoutée du diabète qui peut mener à la cécité, la rétinopathie, pourrait être prévenue par la lumière. Le diabète provoque en effet une raréfaction de l'oxygène apportée par les petits vaisseaux et indispensable à la rétine. Des chercheurs britanniques ont remarqué qu'après une période d'obscurité, le niveau d'oxygène des vaisseaux de patients diabétiques était à son plus bas alors qu'il restait stable chez les autres. L'équipe dirigée par Neville Drasdo qui publie son travail dans le Lancet suggère donc aux diabétiques de dormir en laissant une lumière allumée. La diffusion de la lumière à travers les paupières closes (dans la mesure où le patient peut dormir) suffirait à maintenir un niveau d'oxygène indispensable à la rétine.
Claire Viognier
Encadré : Vrai ou Faux ?
Les boissons gazeuses fragilisent-elles les os ?
(MFI) Vrai. Les boissons gazeuses (surtout les colas) seraient liées, selon de récentes études, à un risque accru de fracture chez les jeunes filles. Ce risque serait multiplié par trois chez les accros des boissons gazeuses par rapport à celles qui n'en boivent pas. La présence de caféine contenue dans ces boissons est déjà reconnue pour favoriser la perte de calcium. Mais il semble que ce soit surtout la présence de phosphore dans ce type de boisson qui soit nuisible. L'excès de phosphore dans l'alimentation augmente en effet la faiblesse osseuse surtout si, parallèlement, les apports en calcium sont insuffisants. Or, les jeunes qui boivent tous les jours des boissons gazeuses le font souvent au détriment du lait, une excellente source de calcium.
D'autres part, ces boissons gazeuses sont toujours très sucrées (100 gr par litre) ce qui a pour effet de favoriser les caries dentaires et le surpoids. Décidément néfaste pour les dents, le phosphore qu'elles contiennent est également responsable de la fragilisation de l'émail des incisives chez les enfants et les adolescents.
C. V.
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