France : 20 000 à 30 000 séropositifs qui s’ignorent
(MFI) Selon un récent rapport du professeur Jean-François Defraissy, la France compte de 90 à 100 000 personnes séropositives dont 20 000 à 30 000 ignorent qu’elles ont été contaminées. Le nombre de nouvelles contaminations oscille entre 3 000 et 5 000 par an. Les personnes qui ignorent leur contamination appartiennent le plus souvent à la population migrante africaine en France. Cette population, relève l’INPES (Institut national de prévention et d’éducation pour la santé), a de plus un accès au dépistage et aux soins beaucoup plus tardif. Parmi les personnes diagnostiquées séropositives ces trois dernières années, 67 % de celles venant d’Afrique subsaharienne ne connaissaient pas leur séropositivité au moment du diagnostic, contre 47 % pour les personnes de nationalité française.
Ménopause : traitements à la révision
(MFI) Certains traitements hormonaux de remplacement destinés aux femmes ménopausées augmenteraient les risques de cancers du sein et de crise cardiaque. Ce sont des chercheurs américains qui sont parvenus à ces conclusions mettant en cause soit un traitement associant deux hormones, soit un traitement aux oestrogènes seuls.
Les autorités sanitaires françaises (Afssaps) ont annoncé depuis qu’elles allaient à leur tour examiner ces risques, bien que l’association hormonale mise en cause ne soit que rarement prescrite en France. Néanmoins, ont-elles reconnu, les risques ne peuvent être écartés pour les autres associations. C’est l’augmentation du risque d’évènements cardiovasculaires dès la première année de traitement pour les femmes sans antécédents qui semble focaliser les préoccupations des spécialistes.
Du nouveau pour le cholestérol
(MFI) Les statines sont des substances médicamenteuses qui font baisser le taux de cholestérol en bloquant une enzyme. Mais une récente étude britannique, publiée dans le Lancet et portant sur plus de 20 000 patients, vient de démontrer qu’elles avaient une action bien au-delà du seul cholestérol.
L’étude révèle en effet que le bénéfice de la simvastatine (commercialisée en France sous le nom de zocor) s’étend à bien d’autres pathologies. Ainsi, la simvastatine a réduit d’un quart le risque de décès chez les coronariens, les artéritiques, les malades relevant d’un accident vasculaire cérébral et les diabétiques. Le plus inattendu est que cet effet protecteur s’est exercé indépendamment du taux de cholestérol.
Culture médicale et diabète
(MFI) Les patients atteints d’un diabète de type 2 avec de faibles connaissances médicales ont près de deux fois plus de risques d’avoir des difficultés à contrôler leur glycémie que ceux qui ont une culture médicale plus étoffée. Les 408 patients inclus dans cette étude américaine ont été soumis à des tests de lecture et de calcul (lire les étiquettes, estimer les taux de sucres, les doses, comprendre les brochures et guides).
Les résultats montrent que 36 % de diabétiques avec une culture insuffisante (contre 19 % de ceux correctement informés) avaient une rétinopathie (maladie de la rétine) ainsi qu’un trouble visuel précurseur de cécité. De même pour le contrôle optimal du taux de sucre dans le sang que seules 20 % des personnes avec une culture limitée réalisaient contre 33 % des autres.
Ulcère à l’estomac : la piste vaccinale
(MFI) Des chercheurs suédois (université d’Umea) viennent de découvrir deux protéines spéciales fabriquées exclusivement par l’helicobacter pylori, la bactérie responsable des ulcères et associée au cancer de l’estomac. Cette caractéristique unique de la bactérie la rend de ce fait susceptible d’être un bon candidat pour un vaccin, estiment ces chercheurs.
Fabriquer un vaccin contre helicobacter pylori constitue une tâche difficile et si tout fonctionne bien, six à huit années pourraient s’écouler avant que le vaccin ne soit disponible. Ce dernier est d’autant plus attendu qu’on estime que la moitié de la population mondiale est infectée par cette bactérie. Actuellement, on traite ces infections avec des antibiotiques mais avec le développement de ces traitements, on redoute que la bactérie ne devienne résistante assez rapidement.
Claire Viognier
Encadré : VRAI OU FAUX ?
Le point de côté peut-il être déclenché par le stress ?
(MFI) Vrai. C’est la course de votre saison. Vous vous êtes bien entraîné et voilà qu’au bout de quelques minutes, tel un coup de poignard, un point de côté vous stoppe net. Cette douleur traîtresse, que rien n’annonce, survient presque toujours du côté droit. Elle est causée par un spasme du diaphragme, ce muscle situé entre la poitrine et l’abdomen, lorsque celui-ci n’obtient pas assez d’oxygène. Cette situation de produit le plus souvent au moment d’un effort mais elle peut aussi arriver en plein fou rire. Un mauvais échauffement, un entraînement forcené en vue d’une compétition auquel on ajoute le stress (qui est un facteur déclenchant), sont autant de conditions favorisant le point de côté. Pour le faire disparaître, une seule solution : s’arrêter. Pressez le point douloureux, penchez-vous en avant et expirez profondément. La respiration profonde effectue un massage interne qui détend le diaphragme coincé.
Pour éviter ce problème, évitez de manger au moins deux heures avant toute activité sportive. Sachez que le point de côté signale avant tout une inadaptation à l’effort. Ne négligez jamais de vous hydrater et de vous échauffer avant de vous lancer et apprenez à doser votre effort. Quitte à vous arrêter de temps en temps, surtout si vous n’êtes pas entraîné.
C. V.
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