Les Françaises plébiscitent la pilule
(MFI) Parmi les Françaises sous contraception, 60 % prennent la pilule. Cette proportion n’était que de 40 % en 1978, nous apprend l’Institut national d’études démographiques (INED). Le stérilet est utilisé par 24 % des femmes, alors que les autres méthodes (préservatif, spermicides, retrait, abstinence périodique) ont nettement reculé : elles ne sont plus pratiquées que par 16 % d’entre elles contre 43 % en 1978.
A peine 5 % des 20 à 44 ans déclarent ne pas utiliser de méthode contraceptive ; il s’agit le plus souvent de femmes de plus de 24 ans, ouvrières, et ne bénéficiant pas d’une mutuelle. Même si le préservatif est depuis 1987 le seul moyen de prévention du sida, plus de 83 % des jeunes femmes de 18 à 24 ans prennent la pilule et 28 % des plus jeunes l’utilisent en association avec le préservatif.
Sida : le test le plus rapide et le moins cher est chinois
(MFI) Des chercheurs chinois affirment avoir mis au point le test de dépistage du sida le plus rapide et le moins cher au monde. La société Piji Bioengineering, basée à Shenzen, assure que son test permet de détecter la présence du virus trois heures à peine après une prise de sang.
De plus, le nouveau test dépiste le virus du sida dès qu’il pénètre dans l’organisme alors que les tests actuellement sur le marché ne peuvent le faire que plusieurs semaines après la contamination. Le test chinois permet également de déterminer en une semaine la virulence du virus, contre huit semaines pour les tests classiques. Les autorités sanitaires chinoises en ont autorisé la commercialisation dans les hôpitaux au prix de 100 yans (11,90 dollars).
Sport et régime agissent vraiment sur la tension
(MFI) Vous avez une tension artérielle limite et un surpoids ? Selon l’étude que vient de publier le Dr Alan Hinderliter (Etats-Unis), la pratique d’une activité physique associée à un régime pour retrouver un poids normal peut vous éviter de franchir le seuil de l’hypertension.
45 hommes et 37 femmes se sont soumis à ce programme. Après six mois, une baisse de 6 à 7 mm de la pression diastolique (chiffre inférieur) a été obtenue, soit l’équivalent d’une réduction de 35 à 40 % du risque d’accident vasculaire cérébral. D’autre part, le Dr Hinderliter a aussi remarqué une diminution du volume du ventricule cardiaque gauche chez les participants. Ce qui signifie un recul du risque d’insuffisance cardiaque.
Paludisme : 10 fois moins de victimes au Vietnam
(MFI) Une expérience menée pendant cinq ans dans un village du Vietnam a permis de faire passer la proportion d’habitants malades du paludisme de 42 % à 4 %. Selon l’OMS, c’est l’utilisation généralisée de moustiquaires imprégnées, associée à un système de soins de santé primaire local pour assurer un diagnostic et un traitement rapides des malades, qui a permis de maîtriser si vite le paludisme.
Dès la quatrième année de cette expérience, aucun cas de paludisme n’a été décelé. Cependant, la cinquième année, 18 cas sont survenus. Les responsables du programme y voient la conséquence d’un lot de médicaments de mauvaise qualité, la venue d’ouvriers contaminés, mais surtout la baisse de vigilance due au sentiment que la maladie n’était plus un problème.
Des sutures inutiles
(MFI) Certaines plaies des mains ne tirent aucun bénéfice de points de suture, selon une récente étude publiée par le British Medical Journal. Les chercheurs ont comparé 91 personnes présentant 95 coupures de la main (sans altérations nerveuses et tendineuses et sans fracture) : un groupe choisi au hasard a reçu des points de suture pour fermer la plaie, l’autre pas.
Trois mois après, les chercheurs ont pu constater que l’apparence esthétique de la cicatrice était la même, ainsi que le temps qu’il avait fallu aux patients des deux groupes pour recouvrer une activité normale de la main blessée. La seule différence intervient au niveau de la douleur ressentie lors des soins et de la durée de ceux-ci, nettement moindres au sein de groupe sans point de suture.
Les incertitudes de la vaccination
(MFI) Des chercheurs italiens et américains publient dans la revue Science un véritable bulletin d’alerte sur les menaces qui pèsent sur la vaccination. « Cette médecine préventive, constatent-ils, est en perte de vitesse et son avenir est menacé malgré les gigantesques campagnes de l’OMS ou de l’Unicef. Au niveau mondial, les ventes potentielles de vaccins sont estimées à 6,5 milliards de dollars, ce qui ne représente que 2 % du marché pharmaceutique ou encore le chiffre d’affaire d’un seul médicament contre l’ulcère. »
Depuis 1967, le nombre de compagnies américaines fabricant les vaccins est passé de 37 à 10 ; la tendance est la même en Europe, regrettent les chercheurs. Cette insuffisance générale est masquée pour le moment par les investissements sans précédent des organisations caritatives, remarquent-ils avant d’appeler à un changement radical dans l’approche économique et politique de la vaccination. Claire Viognier
Encadré : VRAI OU FAUX ?
L’hépatite C est-elle une contre-indication pour une grossesse ?
(MFI) Faux. Chez les femmes enceintes, l’infection par le virus de l’hépatite C ne s’accentue pas au cours de la grossesse et celle-ci est le plus souvent normale. Cependant, la grossesse est formellement contre-indiquée pendant le traitement contre l’hépatite C et pendant les quatre mois suivant l’arrêt du traitement. Si c’est l’homme qui est traité pour l’hépatite C, il devra s’abstenir de procréer.
L’hépatite C étant transmissible par le sang, le risque de transmission de la mère à l’enfant est toujours possible, mais de nombreuses études tendent à prouver qu’il est faible. En ce qui concerne le risque de transmission via l’allaitement, des réunions d’experts américains et européens n’ont retenu aucun contre-indication lorsque la mère est porteuse du virus de l’hépatite C.
Dans le cas où la mère est co-infectée par le virus du sida, le risque de transmission est beaucoup plus important, y compris durant la grossesse. L’hépatite A, qui se contracte par l’alimentation, ne perturbe en rien la grossesse ni le développement du fœtus. En revanche, l’hépatite B, contractée avant ou pendant la grossesse, peut atteindre le bébé au cours de l’accouchement. Dès sa naissance, le bébé sera dans ce cas vacciné contre l’hépatite B et recevra une injection de gammaglobulines. Il bénéficiera ainsi d’une protection immédiate et durable. C. V.
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