Thaïlande : pilule du lendemain bradée
(MFI) Le ministère thaïlandais de la santé vient de décider de vendre des pilules du lendemain à bon marché afin de stopper l’épidémie de grossesses non désirées. Ces pilules, qui seront fabriquées par une organisation gouvernementale, seront mises en vente à moins de 75 cents (0,70 euro). Le gouvernement mise sur un accès facile : hôpitaux, cliniques et pharmacies pourront les délivrer à la demande, sans ordonnance. Pour le ministre adjoint de la Santé Surapong Suebwonglee, c’est la solution la plus pratique pour éviter aux femmes des grossesses non souhaitées. La pilule du lendemain est une contraception de secours en cas de rupture de préservatif, d’oubli de pilule ou de rapport ponctuel non protégé.
Dépression : une approche génétique
(MFI) Le Dr Pamela Hoffman (université du Colorado, Etats-Unis) a évalué l’activité d’une enzyme, l’adénylate cyclase, chez 1 500 hommes de 5 pays. Cette enzyme est déjà connue pour détecter une consommation excessive d’alcool. Le travail du Dr Hoffman a aussi permis d’établir que le niveau d’activité de cette enzyme était particulièrement élevé chez les consommateurs de marijuana. Plus surprenant, les personnes qui ont des antécédents dépressifs présentent un taux d’adénylate cyclase anormalement bas. Cette découverte est, selon le Dr Hofman, une brèche particulièrement intéressante pour une approche génétique de la maladie dépressive.
Sport et anorexie
(MFI) Il est admis et même recommandé que les sportifs soient très attentifs à leur alimentation. Mais, selon Mattia Piffaretti, qui est psychologue du sport, certains régimes alimentaires destinés aux sportifs confinent à l’anorexie. Elle cite dans l’American Journal of Health Promotion la danse, la gymnastique artistique et rythmique, le patinage artistique, le plongeon et la natation synchronisée comme étant les activités les plus à risque.
La perte de poids y est trop souvent encouragée mais il arrive aussi que ces disciplines soient précisément choisies par la sportive et sa famille parce qu’elles impliquent un strict contrôle alimentaire. Dans ce cas, l’activité sportive traduit un problème déjà existant chez l’athlète et lui permet sous couvert d’"obligation", de poursuivre (voire d’aggraver) son comportement anorexique.
Traitement révolutionnaire contre l’artérite
(MFI) Des chercheurs japonais sont parvenus à régénérer les systèmes circulatoires des jambes de malades souffrant d’artérite. Ils ont injecté dans l’une de leurs jambes des cellules souches prélevées dans la moelle osseuse. L’équipe du Dr Hiroaki Matsuhara (Osaka) a ainsi traité 45 malades souffrant d’une forme gravissime de la maladie qui est responsable d’amputations.
Quatre semaines après l’injection, 37 patients ont vu leurs douleurs s’atténuer ou disparaître, 15, sur les 20 qui devaient être amputés d’un orteil, ont pu l’éviter et les ulcères à la jambe se sont atténués pour 6 malades sur 10. Six mois plus tard, les bénéfices étaient stables. Des examens radiologiques ont permis de constater qu’à partir du point d’injection des cellules souches au mollet, de nouveaux réseaux artériels s’étaient créés, rétablissant l’irrigation des tissus malades. Selon les spécialistes, cette découverte concernera à terme également les diabétiques et les insuffisants rénaux qui souffrent des mêmes atteintes aux membres inférieurs.
Sida : l’Arabie Saoudite déclare 1 200 cas
(MFI) Selon le ministère saoudien de la Santé, 1 200 cas de sida ont été enregistrés dans le royaume depuis le début de l’épidémie. Plus précisément, les autorités sanitaires indiquent à ce jour que 1 285 personnes étaient séropositives ou avaient développé la maladie depuis 1984. On remarquera que la communication de tels chiffres dans les monarchies du Golfe demeure exceptionnelle. Aucune distinction n’a été faite entre Saoudiens et étrangers, qui représentent près du tiers des 22 millions d’habitants du pays. Pour obtenir un titre de séjour, les étrangers doivent en effet se soumettre à des tests médicaux dont celui du sida. Ceux qui sont dépistés séropositifs sont immédiatement expulsés.
Le collier du chien protège les enfants
(MFI) Une équipe de chercheurs anglo-iraniens vient de montrer que les colliers anti-parasitaires portés par les chiens protégeaient du même coup les enfants contre la redoutable leishmaniose. Cette maladie parasitaire est en effet transmise par les chiens : elle provoque de douloureuses ulcérations, notamment sur le visage ou les membres.
Les scientifiques ont équipé tous les chiens de 18 villages iraniens d’un collier anti-parasitaire, y compris les animaux errants. Au bout d’un an, l’incidence de la leishmaniose avait chuté de 42 % chez les enfants et de 54 % dans la population canine. Ce qui a amené les chercheurs à conclure que les colliers anti-parasitaires était le moyen le plus simple et le plus efficace pour lutter contre la leishmaniose. L’emploi d’insecticides dans les habitations et l’abattage des chiens, comme on l’a fait pendant 10 ans au Brésil, n’a guère donné de résultat : l’incidence de la maladie n’a en effet pas cessé d’augmenter.
Claire Viognier
Encadré : VRAI OU FAUX ?
La surexposition au soleil peut-elle affecter le système immunitaire ?
(MFI) Vrai. C’est en tout cas ce que suspecte l’Organisation mondiale de la Santé, qui vient de faire le point sur les risques liés à l’exposition solaire. Un certain nombre d’études citées par l’OMS montrent en effet que l’exposition à des ultraviolets (UV) d’intensité comparable à celle que l’on trouve dans l’environnement peut inhiber la réaction immunitaire chez le rongeur comme chez l’homme. Chez le rongeur, cette immunodépression peut renforcer la sensibilité à certaines maladies infectieuses. L’organisation en déduit que l’exposition aux UV est susceptible d’augmenter le risque d’infection chez l’homme et de diminuer l’efficacité des vaccins. Des recherches complémentaires dans ce sens sont encore nécessaires pour étayer ces conclusions. Mais l’OMS insiste en disant que si les sujets à peaux mates sont moins vulnérables au risque de cancers cutanés provoqués par le soleil, ils restent sensibles aux effets nocifs des UV, notamment au niveau des yeux (cataracte) et du système immunitaire. Les enfants sont plus particulièrement concernés par ces menaces et requièrent de ce fait une protection spéciale.
C. V.
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