Hypertension : le calcium du lait protecteur
(MFI) La plupart des études épidémiologiques montrent une relation inverse entre la pression artérielle et la consommation de calcium ; cependant, certaines ne retrouvent pas cet effet bénéfique. La discordance des résultats suggère que d’autres facteurs, notamment nutritionnels, modulent la réponse individuelle au calcium. C’est ce que confirme une étude qui a montré dans un premier temps qu’une alimentation riche en produits laitiers allégés et en fruits et légumes diminuait très significativement les chiffres de pression artérielle (et de façon plus importante qu’une alimentation riche en fruits et légumes seule). Dans une deuxième étude, l’effet de ce régime a été comparé à celui d’une diminution des apports en sel. Le régime hyposodé est aussi efficace que ce régime. En revanche, une fois que l’on suit ce régime, la diminution des apports sodés n’apporte pas de bénéfice supplémentaire. En d’autres termes, une alimentation riche en calcium, phosphore, magnésium et potassium est capable de contrebalancer l’effet négatif du sel sur la pression artérielle chez les sujets qui y sont sensibles. Ces résultats confirment les données épidémiologiques montrant qu’une consommation élevée de sel est corrélée à la pression artérielle chez les faibles consommateurs de calcium, mais pas chez les forts...
Obésité : les acides gras ne sont pas égaux
(MFI) Le développement excessif du tissu adipeux peut se faire par augmentation du nombre de cellules adipeuses ou adipocytes (hyperplasie) et/ou par augmentation de leur taille par « accumulation » de lipides (hypertrophie). Une des meilleures façons de prévenir le surpoids et l’obésité serait bien sûr d’éviter l’hyperplasie, qui est irréversible. Les adipocytes sont issus de cellules précurseurs, les préadipocytes. Un certain nombre de facteurs induisent la différenciation des préadipocytes en adipocytes matures : les acides gras alimentaires à longue chaîne en font partie. Mais ils ne se comportent pas tous de façon identique. Des expériences in vitro et in vivo chez le jeune animal montrent que les acides gras insaturés de la série n-6 (dérivés de l’acide linoléique) sont plus adipogéniques que les acides gras saturés ou insaturés de la série n-3 (dérivés de l’acide alpha-linolénique) et favorisent donc l’hyperplasie. Ces résultats suggèrent que chez le petit enfant, à un âge particulièrement favorable au développement d’une hyperplasie des cellules adipeuses, la composition en acides gras des aliments (laits pour nourrissons et aliments introduits lors de la diversification) pourrait être très importante en modulant le risque d’obésité future.
Os, calcium et protéines : quoi de neuf ?
MFI) On sait depuis longtemps que des apports calciques adéquats permettent d’optimiser l’acquisition du pic de masse osseuse au cours de la croissance, puis de limiter la perte osseuse. Mais il y a sans doute calcium et calcium : apporté sous forme de lait ou d’extrait de lait chez des enfants ou des adolescents, l’effet bénéfique du calcium semble durable puisque le gain de masse osseuse (plus important que sous placebo) se maintient plusieurs années après l’arrêt de l’intervention, ce qui n’est pas le cas avec le calcium médicamenteux. De quoi faire réfléchir quand on sait qu’une augmentation de 10% du pic de masse osseuse réduit de 50% le risque de fracture ultérieure… Quant aux protéines, bien que leur importance pour le statut osseux soit démontrée chez les sujets âgés, elles font l’objet d’un débat déjà ancien. Elles sont accusées d’avoir un effet délétère sur la santé osseuse car, consommées en quantités importantes, elles entraînent une fuite urinaire de calcium, ce qui est vrai au moins à court terme. Mais une série de récentes études conclut à un effet protecteur des protéines (en particulier d’origine animale) vis-à-vis de la perte osseuse. L’explication serait que l’influence potentiellement négative des protéines est annulée par des apports calciques suffisants. Pour une santé osseuse optimale, il faut donc consommer à la fois du calcium et des protéines… et donc des produits laitiers..
Acides gras saturés : stop à la diabolisation !
(MFI) Les acides gras saturés (AGS) n'ont pas que de mauvais côtés ! Pour le Pr. Philippe Legrand, directeur du laboratoire de biochimie de l'Ensa de Rennes, ils auraient des fonctions diverses, pour partie encore mal connues… et pourraient exercer des fonctions importantes dans les cellules. Le mécanisme n'est pas totalement élucidé mais, quel qu'il soit, ces résultats montrent que les AGS sont impliqués dans la biosynthèse des AG poly-insaturés à longue chaîne. Et suggèrent ainsi une complémentarité fonctionnelle de tous les acides gras alimentaires, y compris les acides gras saturés, dès lors qu'ils sont consommés à la juste dose... Evitons donc de les considérer en groupe et encore plus de les diaboliser en bloc !
Maladie de Crohn: pas de régimes farfelus mais une alimentation variée
(MFI) Les patients atteints de la maladie de Crohn, une affection intestinale qui entraîne des diarrhées et des douleurs abdominales, ont bien souvent tendance à suivre des régimes farfelus : sans levures, sans sucre, sans graisse ou encore hyperprotéinés… Les médecins s’inquiètent aujourd’hui de ces pratiques et rappellent qu’en dehors du régime sans fibres en période de crise, aucun régime n’a encore prouvé son efficacité pour prévenir ou ralentir l’évolution de la maladie. Les risques de dénutrition sont en revanche bien réels, et l’alimentation de ces malades doit rester suffisante et la plus variée possible.
Surpoids : attention aux portions XXL !
(MFI) Les Américains sont de plus en plus gros. Les chercheurs, qui en étudient la ou les causes, notent une augmentation impressionnante de la taille des portions proposées. Elles sont 2 à 5 fois plus importantes qu’il y a 20 ans ; et certaines, comme les portions de cookies ou de pâtes, dépasseraient de 500 % les portions conseillées. Le consommateur américain en veut pour son argent et il en a pour ses kilos. Si vous ne voulez pas faire pencher la balance du même côté, commencez donc par éviter les sodas « large » ou « extra-large », les triples hamburgers, les pizzas « grande taille » ou encore les super grandes frites qui commencent à apparaître sur nos menus…
CERIN
Encadré : VRAI OU FAUX ?
En cas de panne du congélateur, faut-il tout jeter ?
(MFI) Vrai et faux. Si le congélateur doit être réparé dans les 24 heures, n’ouvrez pas la porte et laissez tout à l’intérieur. S’il est bien plein, les aliments resteront froids un jour de plus. En revanche, si la panne se prolonge, la température va monter. Faut-il alors tout mettre à la poubelle? Tout dépend des produits. Viandes et poulets crus, légumes crus : lors de la remise en marche du congélateur, si vous voyez des cristaux de glace dans l’emballage, témoins d’une température encore inférieure à 5°C, vous pouvez laisser les produits dans le congélateur. Sinon, il faut les consommer très rapidement, la viande devant être bien cuite ; aliments cuits et crustacés devront être consommés très rapidement ou jetés ; pâtisseries, glaces et sorbets seront jetés. Si vous avez un doute, éliminez sans hésiter.
CERIN
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