Vaccination antivariolique, ça dure
(MFI) Les effets protecteurs de la vaccination antivariolique durent beaucoup plus longtemps que ce que l’on croyait. Selon de très récentes recherches, cette vaccination induirait une réponse immunitaire pouvant dépasser les 30 ans. Or, on estimait jusqu’à présent que le vaccin contre la variole offrait une protection pendant 7 à 10 ans.
Des tests viennent de montrer que les cellules immunitaires de personnes vaccinées contre la variole il y a plusieurs décennies réagissaient toujours vivement en réponse à une attaque immunitaire. Ces nouvelles données pourraient influencer les consignes de vaccination antivariolique des personnels médicaux en cas d’attaque bioterroriste. Les chercheurs recommandent maintenant, en effet, de privilégier les individus qui n’ont jamais été vaccinés.
L’allaitement protège des infections mais pas des allergies
(MFI) L’allaitement maternel offre la meilleure alimentation possible au nouveau-né et le protège via les anticorps de la mère, des infections. Mais une récente étude menée auprès 1 037 enfants en Nouvelle-Zélande montre que loin de protéger des allergies, l’allaitement semble au contraire augmenter ce risque. Selon ce travail, mené par des chercheurs néo-zélandais et canadiens, les bébés allaités plus de quatre semaines ont environ deux fois plus de risque d’être affectés d’asthme ou d’allergies plus tard comparés à ceux qui ont été nourris au biberon. Selon les auteurs, les avantages de l’allaitement maternel restent néanmoins incontestables en prévention des nombreuses affections des premiers mois de la vie à l’exception cependant des allergies et de l’asthme.
Mort subite du nourrisson : la nicotine impliquée
(MFI) Selon les travaux conduits par le Pr Jean-Pierre Changeux (Institut Pasteur, Paris). L’exposition à la nicotine durant la grossesse augmente les risques de syndrome de mort subite du nourrisson La présence de nicotine aurait pour effet d’activer certaine protéines du cerveau du fœtus, interférant avec leur fonctionnement normal. Selon les chercheurs, l’une des conséquences de la nicotine serait une plus grande difficulté de l’enfant à respirer et à se réveiller en réponse à un manque d’oxygène pendant le sommeil, une caractéristique qui peut conduire à la mort. La nicotine transmise par le sang maternel au fœtus bloque durablement le système qui permet de réagir contre la chute d’oxygène.
La plus petite aiguille du monde copie la trompe du moustique
(MFI) Des chercheurs japonais ont copié la trompe du moustique pour mettre au point une aiguille microscopique qui réduirait notablement la douleur lors des prises de sang. La plus petite aiguille du monde est intégrée à un appareil portable de taille d’une carte postale. Le dispositif permet de prélever directement du sang, de le tester puis de transmettre les résultats à un médecin via internet. L’aiguille, dix fois plus fine que celles utilisées actuellement, diminue nettement la douleur selon son inventeur Eiji Nakamachi (Université d’Osaka). Un ressort se détend au contact de la chaleur de la peau, fait pénétrer l’aiguille et aspire un échantillon de sang pendant une minute. En inversant le processus, l’aiguille pourrait aussi injecter un médicament, explique M. Nakamachi, qui compte mettre en vente son appareil d’ici deux ans et demi.
Des médicaments au fil de l’eau
(MFI) Les cours d’eau américains et européens sont contaminés par la présence de médicaments, alerte Colleyn Flaherty, une biologiste américaine (Université du Wisconsin-Madison). Selon ses recherches, 80 % des médicaments absorbés par les hommes ou les animaux domestiques peuvent être rejetés sous leur forme active dans les cours d’eau. Antibiotiques, anti-dépresseurs et autres anti-inflammatoires circulent ainsi entre deux eaux avec des effets qui peuvent se révéler dévastateurs pour les espèces aquatiques. Une étude antérieure publiée en mars dernier avait déjà permis de retrouver les traces de 95 polluants dans 140 fleuves et rivières de 30 Etats américains. Anti-hypertenseurs, antalgiques, pilules contraceptives, caféine et stéroïdes avaient été ramenés dans les filets des chercheurs...
Consommer trop de poisson peut altérer la fertilité
(MFI) Une étude que vient de publier le British Journal of Obstetrics and Gynaecology met en garde contre une consommation excessive de poisson et de fruits de mer. Le mercure que contiennent la plupart des poissons et notamment les prédateurs comme le requin pourrait être responsable d’infertilité chez l’homme comme chez la femme. Le Dr Christine Choy (Université de Hong Kong) a évalué la consommation de poissons et de fruits de mer de 157 couples infertiles et de 27 couples fertiles et comparé leurs taux sanguins de mercure. Les résultats montrent que plus la consommation de poisson est importante, plus le taux de mercure est élevé. Chez les couples infertiles, 35 % des hommes et 23 % des femmes avaient des taux de mercure sanguin trop élevé contre 15 % des hommes et 3,8 % des femmes fertiles.
Claire Viognier
Encadré : VRAI OU FAUX ?
Peut-on abaisser son taux de "mauvais cholestérol" avec la vitamine B3 ?
(MFI) Vrai. La vitamine B3 (niacine) permet de fabriquer les graisses, le cholestérol et les hormones de l’organisme. Sous sa forme d’acide nicotinique, il a été démontré dans une large étude américaine, le Coronary Drug Project, qu’elle permettait d’abaisser un taux de cholestérol trop élevé. Les résultats obtenus avec la vitamine B3 l’ont même classée en tête des substances testées destinées à diminuer l’excès de cholestérol. Actuellement, on étudie aussi son rôle dans la prévention du diabète de type 1 chez l’enfant. La carence en vitamine B3 produit la pellagre, une maladie grave de la malnutrition qui subsiste en Afrique chez des personnes qui se nourrissent exclusivement de céréales. Elle provoque une sensibilisation excessive de la peau au soleil avec rougeurs et gonflements, une inflammation de tout le tube digestif avec une bouche et des gencives douloureuses. Non traitée, elle évolue vers la démence. Les aliments les plus riches en niacine sont les levures, le foie, les viandes et les poissons. Pommes de terre, lentilles, riz complet, dattes, figues, cacahuètes, café et miel en contiennent également.
D’après Vitaminez votre vie, Dr Michel Roussel, Ed. Halpen.
C. V.
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