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MFI HEBDO: Santé Liste des articles

25/11/2002
Chronique Santé

Une souris immunisée contre le virus du sida

(MFI) Des chercheurs du Canvac (Réseau canadien pour l’élaboration de vaccins et d’immunothérapies) ont réussi à immuniser une souris d’une forme du virus du sida via ses muqueuses nasales. L’équipe du Pr Kenneth L. Rosenthal a procédé à cette opération avec des particules inactivées du virus du sida combinées à un nouveau stimulateur du système immunitaire. Les souris n’ont pas été contaminées malgré l’inoculation par voie génitale du virus du sida.
Les chercheurs ont ainsi mis en évidence une corrélation entre les différentes muqueuses qui sont reliées à un système immunitaire autonome. Cette découverte suggère qu’un vaccin administré par une des muqueuses, comme celle du nez, pourrait conférer une protection à d’autres muqueuses comme celles des voies génitales. Les chercheurs du Canvac vont lancer des essais cliniques au Canada et en Afrique afin de tester l’efficacité de leur vaccin qui pourrait être mis au point vers 2006.

Mort subite du nourrisson : la vulnérabilité des Afro-Américains

(MFI) La mort subite du nourrisson (MSN) toucherait beaucoup plus les bébés noirs américains que les autres. Une récente étude a évalué l’impact de la position ventrale ainsi que d’autres facteurs sur deux cohortes d’enfants de moins d’un an d’origine africaine et caucasienne. Dans la revue Pediatrics qui publie l’étude, on peut lire que les trois quarts des morts subites ont été imputées aux enfants d’origine africaine. De manière générale, tous facteurs confondus, la position ventrale pendant le sommeil a été associée à 31 % des cas de mort subite. Cette étude souligne le besoin d’informer les parents de toutes origines sur l’importance de coucher leurs enfants sur le dos pendant leur sommeil. Là où cette consigne a été appliquée, elle a permis de diviser par deux le nombre de cas de MSN.

Pilule abortive contre dépression

(MFI) Une nouvelle indication vient d’être découverte pour la pilule abortive RU 486 qui permettrait de lutter contre la dépression psychotique, une maladie psychiatrique mortelle. Le RU 486 aurait une activité anti-cortisol et c’est cette propriété qui éviterait aux malades atteints de cette forme de dépression gravissime, les « poussées » qui les conduisent le plus souvent au suicide malgré le traitement anti-dépresseur. Selon le découvreur du RU 486, le Pr Etienne-Emile Baulieu, un traitement additif pendant une semaine suffit à écarter le danger pour qu’ensuite le malade revienne à son état antérieur contrôlé par les médicaments habituels. Le rôle de la sécrétion du cortisol au cours des dépressions est étudié depuis quelques années, mais c’est la première étude qui permet d’en tirer des conséquences thérapeutiques.

Sida : des médicaments pour l’Afrique détournés

(MFI) Un trafic de médicaments contre le sida vient d’être démantelé aux Pays-Bas. Destinés à l’Afrique, ces produits étaient détournés pour être écoulés en Europe. Quelques 36 000 boîtes se sont retrouvées dans des pharmacies des Pays-Bas et d’Allemagne où elles étaient revendues quatre fois le prix prévu pour le marché africain. Les antiviraux avaient été rachetés en Afrique où ils coûtent 90 euros la boîte de 60 comprimés, pour être écoulés à 400 euros en Europe. Une enquête est ouverte sur la société néerlandaise qui a transporté la marchandise d’Afrique vers les Pays-Bas. Les laboratoires concernés ont cependant affirmé que cet incident isolé ne remettait pas en cause la politique d’accès pour les pays en développement.

Bébé petit, adulte stressé

(MFI) Selon une étude menée par des chercheurs de Singapour, les nourrissons de faible poids à la naissance ont plus de risques d’être stressés à l’âge adulte. Ce travail statistique concerne une cohorte de 9 731 personnes nées au Royaume-Uni et suivies jusqu’à l’âge de 42 ans. Les résultats publiés dans le British Medical Journal montrent qu’un faible poids de naissance et une prise de poids faible jusqu’à l’âge de 7 ans sont associés à un risque plus élevé de détresse psychologique à la quarantaine. Une étude précédente avait déjà montré la même relation jusqu’à l’âge de 26 ans. Mais selon les données les plus récemment recueillies, l’impact d’un faible poids de naissance n’est pas une fatalité puisqu’il semble pouvoir être compensé par une meilleure prise de poids au cours de la petite enfance.

Vieux portables à risque

(MFI) Selon une étude suédoise portant sur 1 617 patients atteints d’une tumeur au cerveau, les téléphones mobiles de première génération doublent presque les risques de ce cancer. Par rapport aux appareils récents (GSM), les plus anciens augmenteraient le risque de développer une tumeur du cerveau d’1,3 fois : après 10 ans d’utilisation, le risque devient 1,8 fois supérieur. Le risque de développer une tumeur sur le lobe temporal serait multiplié par 2,5 alors qu’un nouveau type de tumeur des nerfs auditifs serait 3,5 fois plus fréquent. Les chercheurs suédois soulignent que les nouveaux téléphones portables digitaux ne montrent pas d’augmentation aussi frappante des risques, ne serait-ce que parce que personne ne les a encore utilisé pendant 10 ans.

Claire Viognier


Encadré : VRAI OU FAUX ?
L’accoutumance à la nicotine survient-elle dès les premières cigarettes ?


(MFI) Vrai. Les dernières recherches effectuées sur la dépendance tabagique révèlent que celle-ci s’installe beaucoup plus rapidement qu’on ne le croyait généralement. Selon le Dr Joseph DiFranza, les enfants deviennent dépendants à la nicotine à une rapidité étonnante et avec des quantités de tabac si faibles que personne n’avait considéré cela comme possible. Son étude montre en effet, parmi 332 écoliers de 12-13 ans qui avaient essayé de fumer, même une bouffée, 40 % ont signalé des signes de dépendance (besoin de fumer, difficulté à arrêter, irritabilité, anxiété quand on ne peut pas fumer...). Ces symptômes de manque sont apparus chez la moitié des jeunes alors qu’ils ne fumaient que deux cigarettes par semaine. Pour les filles, la dépendance s’installe encore plus vite que chez les garçons : en à peine trois semaines après avoir fumé de temps en temps, contre une moyenne de 26 chez les garçons. Selon le Dr DiFranza, les enfants diffèrent des adultes en matière de nicotine. Le cerveau adolescent encore en développement serait plus vulnérable aux dépendances que celui des adultes, et l’impact de la nicotine y serait plus fort et durerait plus longtemps.

C. V.




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