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25/11/2002
Alzheimer : quelle place pour la nutrition ?

(MFI) Six pour cent des plus de 65 ans et 30 % des plus de 85 ans sont menacés par des troubles psychiatriques, au premier rang desquels la maladie d’Alzheimer. Comment alimenter ces malades ? Réponses de Sylvie Lauque, diététicienne à l’hôpital La Grave-Casselardit de Toulouse.

Question : L’alimentation demande-t-elle une attention particulière dans la maladie d’Alzheimer ?

Sylvie Lauque : Oui, car la maladie entraîne souvent une perte de poids (chez environ 40 % des patients) et des troubles du comportement alimentaire, qui sont des facteurs aggravants importants et peuvent conduire au placement des malades en institution.

Question : Que peut-on conseiller aux malades, ou plus précisément à leur entourage, qui joue un rôle fondamental dans la prise en charge ?

S.L. : L’entourage des malades, et notamment leur famille, ont en effet un rôle décisif. Surpris par la maladie et peu préparés à y faire face, ils sont dans un premier temps soumis à rude épreuve et doivent éviter un certain nombre de pièges et d’erreurs. Des programmes d’information et de soutien leur sont spécialement destinés. Grâce à cette première étape, ils pourront faire face à l’épreuve et apporter une aide de qualité à celui ou à celle de leurs proches qui est atteint par la maladie.

Question : Cette aide dépasse le simple souci nutritionnel, même s’il est important…

S. L. : C’est tout à fait vrai. Ce n’est pas l’objet de notre entretien, mais il y a toute une adaptation de l’environnement matériel des malades qui doit être réalisée. Ces derniers doivent par exemple bénéficier d’une activité physique régulière, destinée à préserver leur capital osseux et musculaire. Leur état bucco-dentaire doit aussi être surveillé, car il influe sur la manière de se nourrir…

Question : Quelle importance accordez-vous au temps des repas dans la vie des malades ?

S. L. : Les repas n’ont pas seulement un intérêt nutritionnel. Ils contribuent aussi à structurer la journée et à diminuer l’isolement social des malades. En pratique, ils doivent être pris dans une salle à manger bien éclairée et peu bruyante, sur une table adaptée, avec des sets de table antidérapants, une vaisselle de couleurs contrastées, des verres stables et des couverts appropriés. À table, la place de chacun doit être respectée, et en premier lieu celle de la personne malade, à qui il faut permettre de conserver le plus de repères possible. Les plats seront servis l’un après l’autre, là encore pour éviter de la désorienter. On vérifiera aussi la température des plats. Et surtout, on prendra soin de nommer et de décrire les aliments présentés… Tout ce qui peut contribuer à stimuler l’esprit doit être privilégié.

Question : Y a-t-il des aliments ou un type d’alimentation à privilégier ?

S. L. : L’alimentation doit répondre à trois principes : elle doit être variée, fractionnée et enrichie. On évitera par exemple les entrées peu caloriques et les potages clairs, trop volumineux par rapport à l’énergie qu’ils apportent. Il faut surtout s’efforcer de vaincre la baisse de l’appétence pour la nourriture, la tendance à « chipoter »… On choisira des plats bien relevés, propres à stimuler l’appétit et faciles à manger.

CERIN

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