Hypertension : attention aux anti-douleurs
(MFI) L’ibuprofène et l’acétaminophène, deux anti-douleurs très utilisés, pourraient augmenter les risques d’hypertension artérielle selon une étude américaine menée auprès de plus de 80 000 femmes. Au cours de l’étude, 1 650 participantes ont développé une hypertension. Celles qui avaient pris de l’acétaminophène pendant 22 jours par mois ou plus présentaient deux fois plus de risques de souffrir d’une hypertension que les non-utilisatrices et celles qui avaient utilisé des anti-inflammatoires non stéroïdiens, 86 % de risques en plus. Par contre, l’aspirine semblait sans effet sur la tension artérielle. Des hypothèses ont été émises sur l’action que pourraient avoir ces médicaments sur la tension via les prostaglandines. Mais en l’absence de preuve d’un lien éventuel entre ces médicaments et l’hypertension, les auteurs de l’étude ne recommandent pas de cesser la prise de ces médicaments.
A 75 ans, elle "accouche" d’un foetus de 46 ans
(MFI) Les médecins avaient repéré une masse suspecte chez cette vieille femme de 75 ans venue consulter à l’hôpital de Rabat (Maroc) pour des douleurs abdominales et lombaires. Quelques examens plus tard, les médecins ont découvert l’incroyable : un bébé fossilisé, à terme. Interrogée, la vieille femme se souvenait s’être présentée pour accoucher à l’hôpital en 1956. Mais elle était finalement retournée chez elle après avoir refusé la césarienne qu’on lui proposait. Selon les médecins, son bébé est probablement mort après le terme, s’étant développé dans la cavité abdominale et non dans l’utérus, un phénomène très rare. Si le fœtus n’est pas extrait, il finit au bout de plusieurs années par s’envelopper dans une coque rigide de calcaire et se fossilise. Après une intervention de trois heures, les médecins ont finalement extrait le fœtus 46 ans après ; de sexe indéterminé, il pesait 3,5 kilos et mesurait 42 centimètres. Selon le Pr Chafferdine Ouazzani, il s’agit d’un cas exceptionnel, une première mondiale.
Les roux souffrent davantage
(MFI) Les personnes qui ont naturellement les cheveux roux seraient plus sensibles à la douleur. Selon l’étude que vient de réaliser l’anesthésiste Adwin Liem (Etats-Unis), il faut en moyenne 20 % de produits anesthésiants supplémentaires pour diminuer la douleur chez ces personnes. Les cheveux roux sont le premier caractère humain (ou phénotype) ayant un lien direct à l’anesthésie. Les chercheurs, explique le Dr Liem, ne savent pas exactement comment fonctionne une anesthésie et la découverte de la particularité des roux devrait nous en apprendre beaucoup, car la couleur rousse est le résultat d’une spécificité génétique.
L’ivermectine, un médicament caméléon
(MFI) L’ivermectine est un médicament d’origine vétérinaire, mais utilisé depuis années avec succès contre l’onchocercose ou "cécité des rivières". Ce médicament vient de se révéler efficace dans une nouvelle indication, cette fois contre la gale. Jusqu’à présent, seuls les scabicides étaient prescrits contre cette maladie très contagieuse et irritante. L’apport de l’ivermectine devrait raccourcir la durée du traitement et, associée à un scabicide, limiter la propagation du parasite responsable, qui touche autant les enfants que les personnes âgées.
Alzheimer : aspirine en prévention
(MFI) Faute de traitement, les spécialistes essaient à tout le moins de trouver un moyen pour prévenir la maladie d’Alzheimer. La bonne vieille aspirine semble cette fois encore receler des possibilités dans ce domaine. Du moins si l’on en croit une étude menée à Seattle (Etats-Unis) auprès de 5 000 patients de plus de 65 ans. On a analysé pendant trois ans les médicaments qu’ils prenaient. Au terme de l’étude sur les 3 227 survivants, 104 avaient développé la maladie d’Alzheimer. L’étude montre que ceux qui avaient pris régulièrement de l’aspirine à long terme (deux ans minimum) avaient un risque réduit de 45 % d’être atteints. Si l’aspirine ne permet pas de traiter la maladie d’Alzheimer, elle pourrait permettre parfois de la prévenir ou de la retarder.
Dépistage du cancer du sein : femmes et médecins divergent
(MFI) 59 % des femmes de plus 40 ans affirment que leur médecin généraliste n’a jamais pratiqué de palpation de leurs seins alors que 49 % des médecins déclarent le faire systématiquement ! Cette divergence femmes-médecins est révélée dans un sondage réalisé en France auprès de 325 femmes de 40 ans et plus et de 106 médecins. Autre différence de perception, 60 % des femmes déclarent ne jamais parler à leur médecin du risque de cancer du sein. Or, ceux-ci sont 68 % à dire qu’ils interrogent systématiquement leurs patientes sur des antécédents de cancer du sein dans leurs familles. On trouve cependant un accord sur la mammographie que 64 % des femmes demandent à leur médecin de prescrire. Cette fois, 67 % des médecins admettent que les femmes demandent spontanément cet examen.
Claire Viognier
Encadré : VRAI OU FAUX ?
Le ruban adhésif fait-il disparaître les verrues ?
(MFI) Vrai. Les rubans adhésifs larges et marrons qui servent en général à fermer les emballages, représentent une alternative au traitement des verrues. Ce traitement bon marché, indolore mais qui demande un peu de patience, a été évalué scientifiquement au Centre médical militaire Madigan (Etat de Washington, Etats-Unis). Il faut fixer le ruban adhésif sur les verrues pendant six jours. Ensuite on le retire, on met la zone concernée à tremper dans de l’eau et on frotte la ou les verrues à la pierre ponce ou au papier émeri (fin). On replace un ruban le lendemain et on recommence les opérations pendant deux mois maximum jusqu’à ce que les lésions aient disparu. En suivant ce protocole sur 26 jeunes patients de 3 à 22 ans, les expérimentateurs ont obtenu la disparition des verrues chez 85 % d’entre eux. Les 25 patients qui avaient été traités à l’azote liquide n’ont été que 60 % à être débarrassés de leurs verrues. En provoquant une irritation de la verrue, explique l’un des chercheurs, le ruban adhésif entraîne une réaction du système immunitaire, empêchant la poursuite de son développement.
C. V.
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