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28/11/2002
Les organismes génétiquement modifiés en questions

(MFI) Progrès ou menace pour la santé de l’homme, les organismes génétiquement modifiés (OGM) sont déjà dans nos assiettes sans que nous le sachions toujours. Sur fond de débat des pro-OGM, qui voient un progrès réel dans le recul de l’utilisation d’insecticides, et ceux des anti-OGM, qui craignent le transfert de certains gènes jusque chez les humains, les enjeux économiques sont colossaux.

Qu’appelle-t-on OGM ?

(MFI) Les organismes génétiquement modifiés sont des organismes vivants (plante, micro-organisme, animal) dont le patrimoine génétique a été transformé d’une manière qui ne se produit pas dans la nature. Cette technique de génie génétique permet de sélectionner des gènes à transférer d’une espèce à l’autre, même si ces espèces ne sont pas apparentées.
Ces méthodes permettent, par exemple dans le domaine végétal, d’obtenir des tomates qui se conservent plus longtemps, du riz enrichi en vitamine A, un maïs qui résiste à ses prédateurs naturels. Ces plantes génétiquement modifiées sont cultivées normalement et, à partir d’elles, on obtient ensuite des aliments dits transgéniques.

A quoi servent-ils ?

(MFI) Les aliments transgéniques sont mis au point puis commercialisés pour les avantages qu’ils sont censés apporter au producteur et au consommateur : diminution du prix et/ou amélioration de la qualité. Le développement des plantes génétiquement modifiées avait à l’origine pour objectif d’améliorer la protection des cultures. Actuellement, on cherche surtout à renforcer les plantes contre les maladies provoquées par les virus ou les insectes et à augmenter leur tolérance aux insecticides.

Y a-t-il des risques pour l’environnement ?

(MFI) L’évaluation du risque porte à la fois sur l’OGM étudié et l’environnement dans lequel il est prévu de l’introduire. On surveille attentivement les effets nocifs potentiels sur les insectes bénéfiques. Le passage éventuel des gènes de résistance aux herbicides d’une plante qui a été génétiquement modifiée à d’autres plantes est constamment évalué. Les incertitudes liées à la culture des OGM concerne avant tout leur risque de dissémination dans l’environnement et les conséquences potentielles sur les espèces sauvages.

Quels contrôles sont mis en place sur d’éventuels effets sur la santé humaine ?

(MFI) Les OGM qui sont actuellement sur les marchés internationaux ont passé avec succès des évaluations du risque . En tous cas, dans les pays où ils sont homologués, on n’a jamais pu montrer que leur consommation par le grand public ait eu quelque effet que ce soit sur la santé humaine.
Les évaluations de risques des aliments trangéniques doivent reposer sur les principes du Codex Alimentarius qui est le code international des aliments. Une des exigences des consommateurs touche à l’étiquetage des aliments transgéniques, qui ne sont pas toujours clairement identifiables.

Les aliments transgéniques sont-ils plus allergisants que les autres ?

(MFI) C’est une crainte souvent évoquée. Mais, par principe, le transfert des gènes à partir d’aliments couramment allergisants (cacahuètes, fraises...) est déconseillé. Alors que l’allergénicité n’est en général pas testée sur les aliments mis au point par des méthodes traditionnelles, l’OMS et la FAO ont évalué des protocoles d’essais pour les aliments transgéniques. A ce jour, on n’a découvert aucun effet allergisant pour les aliments transgéniques actuellement sur le marché.

Les pays en développement peuvent-ils en retirer des avantages ?

(MFI) Les questions que soulèvent les OGM sont semblables d’un pays à l’autre (coût, avantages, sécurité) mais les conclusions diffèrent. Ainsi la crise qui sévit en Afrique australe a attiré l’attention sur l’utilisation d’aliments transgéniques dans le cadre de l’aide alimentaire d’urgence. Certains gouvernements ont alors refusé ces aliments et obtenu des denrées sans OGM. Par ailleurs, la perspective d’obtenir des plantes résistant mieux à la sécheresse et aux maladies intéresse nombre de pays africains. Mais la peur de dépendre des seuls groupes de producteurs de ces semences, ainsi que le possible recul de la biodiversité, freinent encore sérieusement leur expansion.

Claire Viognier

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