Cameroun : centre de recherche pour un vaccin pédiatrique anti-sida
(MFI) Les deux co-découvreurs du virus du sida, le Français Luc Montagnier et l’Américain Robert Gallo, ont inauguré au Cameroun un centre de prévention et de recherches sur le sida. L’un des principaux objectifs du Centre sera la mise au point d’un vaccin pédiatrique capable de réduire presque totalement la transmission du virus de la mère à son enfant par l’allaitement.
En 1987, la séropositivité concernait 0,5 % de la population camerounaise contre 12 % aujourd’hui. Trois séropositifs sur cinq sont des femmes, précise le président du comité de lutte contre le sida, Michel Ndjok Abanda. Côté traitements, c’est au Cameroun qu’on trouve les prix le plus bas d’Afrique : entre 23 et 43 € par mois. Malgré cela, ces prix ne sont encore accessibles qu’à un nombre restreint de malades. Mais après une demande au Fonds Mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, le ministère camerounais de la Santé espère ramener le prix de la trithérapie à 8 € par mois.
Cancer du col : un vaccin a montré son efficacité
(MFI) Des médecins mettent en garde les utilisateurs d’ordinateur portable qui s’en servent en le posant sur les genoux. La mésaventure survenue à un scientifique suédois qui s’est ainsi grillé la peau du pénis et des bourses les a décidés à réagir. Dans un courrier adressé au Lancet, les médecins relatent que ce chercheur avait rédigé un rapport pendant une heure sur son ordinateur portable posé sur ses genoux. Malgré le port de vêtements, des cloques douloureuses sont apparues le lendemain sur le prépuce et le scrotum. Le chercheur de 50 ans, père de deux enfants, s’est souvenu qu’en plein travail, il avait ressenti une sensation de brûlure qui l’avait décidé à déplacer légèrement son ordinateur. Les manuels d’utilisation recommandent de ne jamais placer l’ordinateur directement sur la peau mais ici, précisent les médecins, l’utilisateur portait un pantalon. Les fabricants devraient en tenir compte dans leurs mises en garde estiment-ils.
Hépatite B : vaccination en progrès
(MFI) Depuis la création en 2000 de l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI), près de 10,5 millions d’enfants des pays en développement ont pu être vaccinés contre l’hépatite B. Le GAVI a pour objectif d’augmenter le taux de vaccination contre les infections essentielles dans le monde et de réduire l’écart entre pays riches et pauvres en matière d’accès aux vaccins. Le cancer du foie dû à l’hépatite B constitue aujourd’hui la première cause de mort par cancer chez les hommes, notamment en Afrique sub-saharienne et dans une partie de l’Asie. Pour Mark Kane, l’un des instigateurs du GAVI, « si nous parvenons à augmenter la couverture vaccinale de façon drastique, d’ici quelques décennies, le cancer du foie aura quasiment disparu en Afrique et en Asie. »
La pauvreté multiplie le risque de mort prématurée
(MFI) Selon une étude menée à Londres (Angleterre), le fait de vivre dans des conditions socio-économiques défavorables augmente le risque de mourir prématurément. La notion de mort prématurée est définie comme un décès survenant avant l’âge de 65 ans. Les chercheurs ont donc étudié dans quelles conditions vivaient 5 000 personnes décédées entre 26 et 54 ans.
Selon leur recherches, le fait d’avoir une enfance défavorisée double le risque de mort prématurée mais, quand ces conditions difficiles sont maintenues à l’âge adulte, le risque est alors multiplié par trois ou quatre. L’OMS dans un récent rapport européen avait déjà établi un lien entre pauvreté et mauvaise santé en mettant notamment en cause alcool, tabac et drogues qui sont généralement utilisées plus largement parmi les populations les moins favorisées.
Ménopause : les plantes inefficaces
(MFI) Au moment même où des études américaines jettent la suspicion sur le traitement hormonal de la ménopause, voilà qu’une autre étude nous apprend que les traitements alternatifs par les plantes seraient inefficaces. Tous, mis à part la « cohosh » une fleur de la famille des renoncules, qui semble avoir un réel effet sur les bouffées de chaleur dont souffrent urne forte proportion de femmes à cette période de leur vie.
Le ginseng, le trèfle rouge, l’huile de primevère qui sont parmi les traitements de phytothérapie les plus utilisés n’ont aucun effet sur les bouffées de chaleur ou les troubles du sommeil. Par contre, les chercheurs ont noté que l’acupuncture, la vitamine E ou la relaxation pouvaient avoir des effets bénéfiques. Selon les chercheurs, la prise de compléments alimentaires à base de soja ne soulagerait que d’une façon transitoire les bouffées de chaleur.
Claire Viognier
Encadré : VRAI OU FAUX ?
Le cannabis est-il plus nocif pour les poumons que le tabac ?
(MFI) Vrai. Fumer trois joints de cannabis pur serait aussi nocif pour les poumons que fumer 20 cigarettes, affirme une étude médicale qui vient d’être publiée à Londres. Si vous mélangez le cannabis au tabac, vous ne faites qu’aggraver les choses, affirme la Fondation britannique du poumon. La dangerosité particulière du cannabis est due au fait qu’il contient 50 % de plus de carcinogènes (substances susceptibles de provoquer un cancer) que le tabac. De plus, les substances psychoactives contenues dans le cannabis sont aujourd’hui 15 fois plus concentrées qu’elles ne l’étaient dans les années 60, ce qui rend toutes les études réalisées à cette époque obsolètes. Des informations que devraient détenir toutes les personnes qui ont choisi de fumer du cannabis plutôt que du tabac, pensant à tort que ce sera moins dangereux pour elles, estime le président de la Fondation, le Dr Mark Britton.
De plus, les bouffées et le volume d’inhalation avec le cannabis sont jusqu’à quatre fois plus importants qu’avec le tabac, peut-on encore lire dans cette étude. Ses auteurs précisent que leur travail ne porte pas du tout sur l’aspect moral de l’affaire, mais s’attache simplement à ce que chacun comprenne clairement les risques respiratoires en cause.
C. V.
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