Une antiprotéase contre l’hépatite C
(MFI) Un essai européen utilisant une antiprotéase contre le virus de l’hépatite C a donné des résultats encourageants. La quantité de virus dans le sang des patients a été divisée par mille après la prise d’un inhibiteur de protéase, un puissant médicament antiviral qui a révolutionné le traitement du sida. Ces résultats, même s’ils sont préliminaires, méritent d’être poursuivis, a indiqué le Dr Yves Benhamou (Paris, France). La molécule a permis de retrouver mille fois moins de virus chez des malades dont les précédents traitements avaient échoué. Il s’agit de patients infectés par le génotype 1 du virus de l’hépatite C, plus difficile à traiter avec les médicaments actuellement disponibles. On estime à plus de 170 millions le nombre de personnes atteintes d’hépatite C dans le monde.
Assistance médicale dans les avions
(MFI) Des valises d’assistance médicale devraient être embarquées bientôt à bord des avions. Fabriquées par la société ebSat System (Roissy, France), ces valises portables permettraient des interventions médicales à distance lors des vols. Si un passager tombe malade, pendant le vol, un médecin pourra ainsi suivre en temps réel les signes vitaux du patient et guider l’équipage pour les soins. Des capteurs, placés sur le malade, transmettront toutes sortes d’informations comme la tension artérielle, la température, le pouls... Via une liaison satellite, le médecin au sol verra le malade grâce à une caméra en même temps qu’il recevra tous les paramètres utiles pour évaluer son état de santé. D’un coût de 11 500 à 30 800 €, la valise, de la taille d’un gros PC portable, résiste à l’eau, aux chocs et aux basses températures. Elle a été utilisée avec succès par des ONG, notamment en Afghanistan.
Stress au travail : ça use le cœur
(MFI) Des chercheurs finlandais qui ont suivi plus de 800 employés d’une même société pendant 25 ans affirment que le stress au travail doublerait le risque de décès par maladie cardiaque. Ont été pris en compte la tension artérielle, le taux de cholestérol et l’indice de masse corporelle de ces employés, en plus d’examens cliniques et d’interrogatoires. Les auteurs de l’étude ont ainsi découvert que la tension générée par le travail et l’insuffisance de reconnaissance personnelle (salaire, promotion) multiplient par deux le risque de mourir d’une maladie cardiaque. Ils ont aussi noté que le stress en lui-même était un facteur aggravant de l’hypercholestérolémie.
Feu vert pour la stérilisation féminine non-chirurgicale
(MFI) La première méthode de stérilisation féminine non-chirurgicale vient d’être approuvée aux Etats-Unis où sa commercialisation est attendue en mars 2003. Appelée Essure, cette technique consiste à introduire par les voies naturelles un dispositif dans chaque trompe. Constitué de fils de Dacron, Essure provoque une irritation des trompes qui fabriqueront alors un tissu cicatriciel qui les obturera en trois mois environ.
Aucune incision n’est nécessaire et la mise en place d’Essure peut se pratiquer au cabinet du gynécologue sous anesthésie locale. Après trois mois, période pendant laquelle la femme est sous contraception, on réalise un examen de contrôle radiologique pour s’assurer du blocage des trompes. Cette nouvelle méthode s’adresse aux femmes qui sont sûres de ne plus vouloir d’enfants, car elle est définitive.
Ail, échalote, oignon, des amis de la prostate
(MFI) Une étude sino-américaine menée à Shanghai montre qu’un régime riche en ail, échalote et oignon fait diminuer nettement le risque de cancer de la prostate. Pour aboutir à cette conclusion, les chercheurs ont interrogé 238 hommes atteints d’un cancer de la prostate et 471 autres indemnes, sur leur consommation de 122 aliments. Il en est ressorti d’abord que l’échalote était la plus protectrice : les hommes qui en mangeaient au moins un gramme chaque jour voyaient leur risque diminuer de 70 %. Une consommation d’ail équivalente abaissait le risque de 53 %. Généralement, le risque était nettement diminué par la consommation des légumes de la famille des aulx qui comprend également les oignons.
Un gène soupçonné de fragiliser le cœur des Noirs
(MFI) Un gène découvert chez des personnes originaires d’Afrique augmenterait leur susceptibilité à développer une arythmie cardiaque, une maladie potentiellement mortelle. La variation (Y1102) de ce gène a été retrouvée chez de nombreuses personnes présentant une arythmie. L’arythmie cardiaque est fréquente chez les Africains, les Afro-Américains et les personnes originaires des Caraïbes. La présence de la variation Y1102 multiplierait par huit le risque de développer la maladie. Dans un groupe-témoin ne souffrant pas d’arythmie, les chercheurs américano-britanniques ont découvert l’allèle Y1102 chez 19,2 % des personnes originaires d’Afrique occidentale et des Caraïbes et chez 13,2 % des Américains d’origine africaine. Ils ne l’ont pas découvert chez les Caucasiens ni les Asiatiques et très rarement (1 sur 123) chez les Hispaniques.
Claire Viognier
Encadré : VRAI OU FAUX ?
Quand on a mal au dos, faut-il rester au repos ?
(MFI) Faux. La mise au repos strict ou la réduction des activités physiques ne sont plus recommandées par la Faculté. Au contraire, les spécialistes ne cessent ces dernières années de dénoncer les effets pervers du repos prolongé sur les dorsalgies. Sur le long terme, l’inactivité peut même entraîner une atrophie musculaire, ce qui ne ferait que compliquer le retour à une vie normale. Quand la douleur est aiguë, le repos au lit ne devrait pas excéder 24, 48 heures au maximum. Pratiquez des étirements pour soulager en douceur votre dos douloureux : en position étendue ramenez vos genoux sur la poitrine et exercez une légère pression sur ceux-ci. En vous étirant, vous soulagerez vos muscles plus rapidement qu’en restant immobile.
Dès que vous le pouvez, marchez. Vous pourrez avoir l’impression, du moins au début, d’aggraver la douleur mais, en fait, en remettant en service vos muscles, celle-ci s’atténuera. Consultez un médecin si une douleur aiguë du dos persiste plus de 2 ou 3 jours sans s’améliorer ou si des douleurs chroniques durent plus de 2 semaines sans s’atténuer.
C. V.
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