Des muscles revivifiés par des anticorps
(MFI) Des scientifiques américains viennent de réussir à augmenter la masse et la force musculaire de souris atteintes d’une maladie musculaire semblable à la myopathie de Duchenne. Leur stratégie a consister à bloquer la myostatine, une substance qui entrave la croissance musculaire, en injectant un anticorps spécifique fabriqué à cet effet.
Les souris souffrant de dystrophie musculaire ont reçu pendant trois mois des injections d’anticorps anti-myostatine. Selon Tejvir Khurana, qui a dirigé ces travaux, la fonte musculaire due au vieillissement, à l’immobilisation ou à certaines infections chroniques comme le sida pourrait bénéficier de ce traitement qui n’en est pour le moment qu’au stade expérimental.
Anciens fumeurs, pensez au sélénium
(MFI) Selon des récents travaux menés aux Pays-Bas, le sélénium protégerait les anciens fumeurs du cancer de la vessie. Mais seulement les anciens fumeurs. L’équipe du Dr Maurice Zeegers a mesuré dans le cadre d’une étude centrée sur le lien entre alimentation et cancers, la teneur en sélénium des ongles de 120 000 hommes parmi lesquels 430 étaient atteints d’un cancer de la vessie.
On a alors découvert, chez les anciens fumeurs, qu’un abaissement du taux de sélénium pouvait doubler le risque de cancer de la vessie. Par contre, cela n’avait aucune influence sur les non-fumeurs et les fumeurs. Le sélénium est un oligo-élément aux propriétés anti-oxydantes reconnues : on le trouve surtout dans la viande (rognon, foie), les oeufs, les poissons et crustacés.
Epidémies : un fonds mondial pour réagir plus vite
(MFI) Le Fonds d’urgence qui vient d’être créé par l’OMS et la NTI (Initiative contre la menace nucléaire) permettra d’intervenir n’importe où dans le monde, dans les 24 heures suivant la détection d’une flambée épidémique. Dès qu’une flambée survient, la différence entre quelques cas à traiter et l’évolution vers une épidémie majeure se joue le plus souvent en quelques heures.
Le Fonds OMS-NTI, d’un montant initial de 500 000 dollars US, permettra justement de réagir dès le début d’une alerte qu’il s’agisse de bio-terrorisme ou de maladies infectieuses survenant naturellement. Alors que jusqu’à présent, il fallait attendre les promesses de financement avant de lancer les opérations, l’argent du Fonds, immédiatement disponible, fera gagner un temps précieux pour mobiliser les équipes internationales ainsi que vaccins, médicaments et autres fournitures.
Apnée du sommeil, danger au volant
(MFI) Les personnes qui souffrent d’apnée du sommeil menacent à chaque instant de s’endormir lorsqu’elles sont au volant, affirme une étude menée par un pneumologue irlandais, le Pr Walter McNicholas. Cinq millions de conducteurs seraient concernés. Ce sont ceux qui ronflent pendant leur sommeil et s’arrêtent de respirer parfois pendant plusieurs dizaines de secondes, environ cinq fois par heure.
On a largement sous-évalué cette maladie respiratoire, écrit le Pr McNicholas, qui la situe en fréquence juste derrière l’asthme.
Un homme sur quatre et une femme sur dix seraient concernés. Durant la journée, une partie de ces malades (qui s’ignorent le plus souvent), sont pris de fréquentes périodes de somnolence et de fatigue excessive. En Grande-Bretagne, on soupçonne la somnolence au volant d’être à l’origine de 20 à 25 % des accidents survenant sur autoroute et des pneumologues européens estiment que l’apnée du sommeil multiplie par 6 à 7 le risque d’accident de la route.
La marche sauve la hanche
(MFI) Les femmes ménopausées ont tout intérêt à s’accorder des loisirs pour s’éviter une fracture de la hanche, selon une étude publiée dans le Journal of American Medical Association. Plus de 61 000 femmes ménopausées ont été ainsi suivies pendant 12 ans pour évaluer la relation entre la marche, les loisirs et le risque de fracture de la hanche.
L’étude montre que chaque heure de marche supplémentaire hebdomadaire à un rythme moyen est associée à une réduction de 6 % du risque de fracture. Parmi les femmes qui n’avaient pas d’autres activités physiques, marcher au moins quatre heures par semaine correspondait à un risque réduit de 41 %. Plus de temps en station debout correspond également à une réduction du risque de fracture de la hanche.
Ecstasy et Viagra : un mélange à haut risque
(MFI) Ils appellent cela le « sextasy » ! C’est un redoutable mélange entre l’ecstasy et le Viagra que les jeunes se concoctent lors des « rave parties ». L’ecstasy est censé leur apporter l’énergie pour tenir toute la nuit. Inconvénient de cette drogue illicite : elle altère notablement la fonction érectile. Les jeunes fêtards ont alors recours au Viagra pour retrouver un peu de tonus de ce côté-là. Selon plusieurs enquêtes médicales centrées sur cette pratique qui se répand, le cocktail ecstasy et Viagra serait à l’origine de problèmes cardiaques et viscéraux importants. En dehors du fait qu’il entraîne des troubles sérieux de... l’érection et notamment des crises de priapisme avec une érection douloureuse maintenue pendant 4 heures et plus.
Claire Viognier
Encadré : VRAI OU FAUX ?
L’hypertension est-elle atténuée par l’exercice physique ?
(MFI) Vrai. Les hypertendus peuvent, comme les autres, tirer bénéfice de la pratique régulière d’une activité physique. Quand on vient de se découvrir hypertendu, la reprise d’un sport ou d’une activité physique compte parmi les mesures qui permettent de retarder le début d’un traitement médicamenteux. Pour qu’une activité soit « rentable », elle doit vous permettre de dépenser 2 000 kcalories par semaine. Mieux vaut étaler les séances sur sept jours plutôt que de mettre un bon coup une fois par semaine : les sportifs du dimanche ont tendance à en faire trop. Surtout si on n’a plus pratiqué aucune activité depuis plusieurs années, il faut veiller à répartir la reprise sur plusieurs semaines en dosant la montée en puissance des séances et leur durée. Après avoir consulté son médecin pour s’assurer qu’il n’existe aucune contre-indication.
Il est recommandé de commencer par des activités légères avant de parvenir éventuellement à un niveau plus intensif. On peut ainsi dépenser ses 2 000 calories en pratiquant tous les jours 60 minutes d’activité légère (étirements, jardinage, ménage, marche promenade...) auxquelles on rajoute deux fois par semaine environ 30 minutes d’activité modérée (marche d’un bon pas, danse, vélo ou natation sans forcer). Ou, une fois bien entraîné, de 20 à 30 minutes d’activité intense 3 fois par semaine (jogging, vélo) couplé à des activités légères.
Dans tous les cas, faites l’exercice loin des périodes de digestion, évitez les efforts brefs et violents, respectez l’échauffement et pensez à boire.
C. V.
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