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20/01/2003
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Des maux qui prêtent à rire
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(MFI) Difficile de garder son sérieux quand on parle de ces troubles de la digestion qui nous « gonflent ». Pourtant, ils représentent un réel désagrément pour ceux qui en souffrent. Aérophagie, ballonnements, flatulences sont le résultat de la digestion. Mais on peut cependant les limiter en faisant attention à certains aliments et en suivant quelques règles simples.
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L’aérophagie est due à la déglutition d’air, qui pénètre dans l’œsophage et l’estomac. Le phénomène peut provoquer chez les personnes sensibles une sensation désagréable de pesanteur dans l’estomac et parfois des douleurs très gênantes. L’éructation (rot) apporte un soulagement en libérant une certaine quantité de gaz. Normalement, la quantité d’air absorbé est d’environ 235 ml. Mais certaines personnes arrivent à en assimiler jusqu’à 2,4 litres. Un surplus que le corps cherchera donc à éliminer par les rots notamment. On peut arriver à maîtriser ce trop-plein d’air simplement en prenant conscience du rythme de la déglutition.
Les boissons gazeuses, la bière, le chewing-gum, les bonbons, la mie du pain, les soufflés, les oeufs brouillés, la meringue, les glaces sont à éviter car ils contiennent tous beaucoup d’air ou stimulent la production de salive et par conséquent la déglutition. Efforcez-vous de manger lentement et mastiquez longtemps les aliments (bouche fermée) car les enzymes de la salive permettent une meilleure assimilation des aliments. Le rot n’est en tout cas pas une maladie ; il se produit chez tout le monde et dans plusieurs cultures, il fait partie intégrante des bonnes manières.
Mais l’estomac n’est pas le seul passage difficile pour la digestion. Une fois parvenus dans l’intestin, les aliments forment des gaz grâce à des bactéries présentes dans le côlon chargées de terminer le travail commencé plus haut.
Certains aliments contribuent plus que d’autres à la formation des gaz intestinaux et de ballonnements. Ce sont ceux qui sont riches en sucres, en amidon ou en fibres, soit les principales substances que l’estomac et l’intestin grêle ne digèrent pas. Les aliments riches en matières grasses, comme les fritures, les viandes grasses et les sauces contribuent aussi à augmenter les flatulences tout comme les fromages fermentés, les boissons gazeuses mais aussi la banane et l’abricot ! Les aliments de la famille du chou et les légumineuses (pois chiches, lentilles, haricots secs...) ont ainsi acquis une bien mauvaise réputation justifiée.
Pour les légumes secs aux grandes qualités nutritionnelles dont il serait dommage de se passer, il suffit souvent de les faire tremper 12 heures avant de les cuire dans deux eaux différentes pour diminuer notablement leurs inconvénients sonores. L’ail et le gingembre ajoutés en petites quantités aux aliments flatulents semblent aussi en neutraliser les effets. Le riz malgré sa teneur en amidon fait un peu figure d’exception : il est en effet considéré comme le féculent le moins susceptible de causer des gaz.
Il n’est évidemment pas question de supprimer de son alimentation tous les aliments riches en sucres, amidon ou fibres qui sont par ailleurs recommandés pour un bon équilibre alimentaire. Certaines personnes sont en effet plus ou moins sensibles à un type d’aliment : pour le découvrir on supprimera pendant quelques jours le produit suspecté pour voir si cela réduit effectivement ballonnements, crampes abdominales ou excès de flatulence.
Attention aussi à certains sucres comme le raffinose, le lactose, le fructose ou le sorbitol naturellement présents dans les fruits, les légumineuses, dans tous les choux et dans les céréales à grains entiers. Surveillez les étiquettes surtout si vous consommez des produits « sans sucre » contenant du sorbitol car il peut augmenter les flatulences. Ce produit sous sa forme artificielle est largement utilisé comme succédané du sucre dans les confiseries, les boissons gazeuses, le chewing-gum... A consommer donc, en quantités réduites.
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Claire Viognier
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