Fluctuations de poids : peu d’effet sur la santé
(MFI) Le surpoids et l’obésité sont bien connus comme étant des facteurs de morbidité. Mais contrairement à ce qui était admis, une nouvelle étude anglaise menée par le Dr Goya Wannamethee (Londres) montre que les fluctuations de poids seraient sans grand effet sur le risque de décès. Ce travail a consisté à surveiller les variations de poids de 5 608 Anglais pendant 12 à 14 ans.
La mortalité la plus faible a bien été retrouvée chez les hommes avec un poids stable. Mais la mortalité plus élevée, constatée en effet chez des hommes aux variations de poids marquées, s’explique en grande partie par des pathologies préexistantes et des facteurs de risques cardiovasculaires. Les auteurs en concluent qu’aucune preuve définitive ne plaide en faveur d’un risque lié aux variations de poids chez les hommes en bonne santé. Le mieux étant bien entendu d’éviter surpoids et obésité par une alimentation saine.
Dépistage simplifié de l’anémie
(MFI) L’anémie est un problème majeur de santé publique dans les pays en développement ; elle touche au moins deux milliards de personnes, essentiellement les femmes et les enfants. Un nouvel outil devrait désormais en faciliter le diagnostic.
Ainsi, en à peine 30 secondes, un professionnel de la santé pourrait détecter la présence d’une anémie. Le test se présente sous la forme d’une bandelette dont on analyse la couleur après y avoir déposé une goutte de sang prélevée au bout du doigt. Simple, rapide et peu coûteux le procédé serait efficace dans 98 % des cas selon des études menées par l’OMS.
Un foie extrait, irradié et réimplanté avec succès
(MFI) Une équipe médico-scientifique de Pavie (Italie) a réalisé avec succès une première mondiale dans le domaine du traitement du cancer du foie. La patient, un homme de 49 ans jugé dans un état désespéré, présentait de multiples métastases au foie. Les médecins ont d’abord extrait le foie, l’ont lavé puis l’ont transporté dans un réacteur nucléaire où il a été complètement irradié durant 11 minutes avant d’être rapporté à l’hôpital puis réimplanté dans le corps du malade. L’ensemble de ces opération n’a pris que 35 minutes.
Au bout de 10 jours, toutes les métastases étaient détruites et à ce jour (un an après l’intervention), le patient se porte très bien et il a récupéré un foie absolument normal. Selon le Pr Tazio Pinelli, cette technique révolutionnaire peut s’appliquer à tous les organes transplantables : reins, pancréas, poumons.
Les petits Japonais, asthmatiques et myopes
(MFI) Selon une enquête du ministère de la Santé japonais, la pollution et le stress ont multiplié par deux en dix ans le nombre de cas d’asthme chez les enfants. En même temps, l’usage de l’ordinateur a également fait baisser leur vue. L’étude a été réalisée auprès de 1,16 million d’enfants du primaire ; la proportion d’enfants atteints d’asthme en 2002 était de 2,7 % contre 1,2 % en 1992. Selon un responsable de l’étude, la pollution, les changement d’habitudes alimentaires et le stress sont les principaux facteurs de cette hausse.
L’enquête a aussi montré que 60 % des élèves japonais deviennent myopes avant d’intégrer le lycée. Déjà à la crèche, 26,5 % des enfants sont myopes contre 20 % en 1992. La principale raison retenue par les spécialistes est une utilisation prolongée de l’ordinateur.
Les génériques progressent en France
(MFI) Selon une étude d’Eurostaf menée en France, le marché des médicaments génériques a enregistré une progression de 23 % en 2001. Mais la part de ces médicaments en volume reste faible (6,7 %) par rapport à la totalité du marché qui représentait 450 millions d’euros en 2001.
Les génériques sont des médicaments dont le brevet est tombé dans le domaine public et qui sont vendus, en France, entre 25 à 30 % moins cher que les mêmes produits de marque. Le gouvernement souhaite stimuler ce marché pour combler le déficit de l’assurance maladie. Malgré les réticences d’une partie du corps médical et de certains consommateurs, le marché des génériques offre des perspectives de croissance indéniables, affirme l’étude.
Des ONG arabes font bloc contre le sida
(MFI) Des organisations non gouvernementales (ONG) arabes viennent de se constituer en réseau afin de coordonner leurs efforts contre le sida : 14 pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient ont fait le constat à Tunis que leurs pays vivait un virage épidémiologique : avec 500 000 personnes séropositives ou atteintes du sida et 83 000 nouveaux cas en 2002, les experts parlent surtout de progression cachée et redoutent un effet feu de brousse.
Mais, pour Walid Badawi (Pnud), ces chiffres communiqués à l’ONU sont largement sous-estimés et peu fiables. Ainsi, la Libye vient de « découvrir » 7 000 cas de sida après avoir présenté des déclarations négatives depuis l’apparition de la maladie. Pour les ONG, il est surtout urgent de corriger une croyance selon laquelle la religion suffit à protéger du sida et d’assurer, dans tous les pays arabes, confidentialité, gratuité et anonymat du dépistage.
Claire Viognier
Encadré : VRAI OU FAUX ?
Existe-t-il un vaccin contre l’herpès génital ?
(MFI). Vrai et faux. Des essais cliniques en cours laissent entrevoir la possibilité d’un vaccin anti-herpès d’ici quelques années. Mais le candidat vaccin qui est actuellement testé ne s’est montré protecteur que pour les femmes, les hommes n’en retirant aucun bénéfice. Malgré cette restriction, la prévention de la maladie, même limitée à la femme, constituerait déjà une avancée majeure.
L’herpès est dû à un virus très contagieux qui provoque de douloureuses poussées. Il se localise le plus souvent sur les lèvres ou le pourtour des narines mais aussi sur les organes génitaux. L’herpès génital est plus douloureux et aussi plus long à cicatriser : trois à quatre semaines chez la femme, 15 jours chez l’homme. Le virus de l’herpès se transmet par contact direct même en dehors des poussées ; une fois qu’il a pénétré l’organisme, il y demeure toute la vie. Le traitement antiviral permet de réduire la durée et la sévérité des crises ou de diminuer leur nombre, mais il n’existe aucun remède définitif pour le moment. L’usage de préservatifs est obligatoire car l’herpès génital est bien une maladie sexuellement transmissible.
C. V.
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