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MFI HEBDO: Santé Liste des articles

06/02/2003
Chronique Santé

Hypertension : les diurétiques pas du tout dépassés

(MFI) Une vaste étude nord-américaine démontre que les diurétiques, premiers médicaments prescrits contre l’hypertension artérielle (HTA) dès les années 50, sont encore les plus efficaces et les moins coûteux. L’étude a inclus 33 000 personnes de plus de 55 ans suivies pendant 8 ans au Canada et aux Etats-Unis pour comparer les bénéfices de quatre types de traitements contre l’hypertension.
Les médicaments les plus récents (un antagoniste calcique, un inhibiteur de l’enzyme de conversion et un alphabloquant) ont été comparés à un diurétique (chlorthalidone). Le diurétique s’est montré aussi efficace (et bien moins cher) que ses concurrents pour prévenir les risques d’accidents cardiaques chez les hypertendus. Les bénéfices des traitements contre l’HTA se mesurent non seulement en terme de diminution de la pression artérielle mais aussi de réductions des risques cardiovasculaires à plus long terme.

Des souris produisent des cellules de rein d’homme et de porc

(MFI) Des chercheurs israéliens sont parvenus à implanter sur des souris des cellules souches embryonnaires de rein d’homme et de porc qui se sont développés en reins et semblent fonctionner. Les reins transplantés étaient reliés au système sanguin de la souris, mais produisaient de l’urine distincte de celle produite par les reins de la souris.
Ce travail suggère que des cellules souches similaires pourraient aussi produire des reins capables de fonctionner, si elles étaient transplantées chez l’homme. L’équipe du Weizman Institute of Science souligne que l’expérience n’en est qu’au stade pré-clinique et qu’il faudra encore plusieurs années avant d’envisager des applications pour l’homme.

Les grossesses rapprochées favorisent la prématurité

(MFI) Une étude menée aux Emirats arabes Unis montre qu’il existe bien un lien entre les naissances rapprochées et un risque accru de prématurité. L’équipe du Dr Fatima Al-Jasmi s’est intéressée à 128 naissances prématurées (avant 37 semaines de gestation) en les comparant à 128 enfants nés à terme (41 semaines).
L’âge gestationnel moyen des enfants nés de mères qui avaient déjà accouché 12 mois auparavant a été de 35 semaines. Contre 40 semaines pour les bébés dont les mères avaient accouché depuis au moins 19 mois précédemment. Un intervalle court entre deux grossesses est donc bien un facteur de naissance prématurée, ont conclu logiquement les auteurs de l’étude.

Drépanocytose : la voie prometteuse de la greffe

(MFI) Une équipe de chercheurs français (hôpital intercommunal de Créteil) a bon espoir de pouvoir guérir des enfants atteints de drépanocytose par une greffe de cellules sanguines souches. Les recherches, qui ont démarré en 1988, font état d’un bilan de 69 transplantations avec un taux de rémission de 85 %. Depuis l’avènement des médicaments anti-rejet en 1992, les résultats se sont encore améliorés.
Le point sur ces travaux dirigés par le Dr Françoise Bernaudin vient d’être présenté lors du dernier Congrès de la Société d’hématologie américaine. Selon le président de cette société, le Dr Ronald Hoffman, la voie empruntée par l’équipe française devrait changer la façon de traiter cette grave maladie génétique qui frappe prioritairement les Noirs.

Variole : les Américains se font vacciner

(MFI) Les Américains ont décidé de reprendre la vaccination contre la variole, une maladie déclarée éradiquée depuis 1980. Le président Bush a été le premier à recevoir une injection et 11 millions d’Américains les plus exposés à une éventuelle attaque bio-terroriste, seront à leur tour immunisés. Le vaccin antivariolique confère en quelques jours une très bonne protection contre cette maladie extrêmement contagieuse et souvent mortelle. Mais avec des effets secondaires parfois graves et même mortels ; les spécialistes estiment que ce risque pourrait concerner entre 1 sur 100 000 et 1 sur 300 000 des personnes vaccinées. Cela explique le choix de ne vacciner qu’une partie de la population, un choix qui devrait entraîner malgré tout le décès de 25 personnes si les projections mathématique publiées par le New England Journal of Medecine sont correctes.

Papa diabétique, bébé plus petit

(MFI) Une étude britannique vient de montrer que les enfants dont le père est diabétique ont un poids de naissance inférieur. Ces bébés pèsent en moyenne 186 grammes de moins que les autres à l’opposé de ceux nés de mères diabétiques qui ont souvent un poids de naissance supérieur à la moyenne.
Le diabète du père et le poids de naissance du bébé sont fortement associés, remarquent les auteurs de l’étude comme l’ont montré des travaux antérieurs menés en Suède et chez les Indiens d’Amérique. Ces résultats, ajoutent-ils, confortent l’hypothèse que des facteurs génétiques courants contribuent au risque de diabète et à une croissance prénatale moindre.

Claire Viognier


Encadré : VRAI OU FAUX ?
Existe-t-il plusieurs sortes de clonage ?


(MFI) Vrai. Même si la technique de base est la même, le but recherché peut être fondamentalement différent. On fait généralement la différence entre clonage thérapeutique et clonage reproductif. Le clonage reproductif humain a pour objectif de reproduire un être humain dont le patrimoine génétique sera identique au donneur. Il repose sur l’utilisation d’un ovule non fécondé de femme et d’une cellule non sexuelle d’un donneur adulte, homme ou femme, candidat au clonage. Le noyau de l’ovule est retiré et remplacé par celui de la cellule prélevée sur la personne désirant se faire cloner. L’ovule, quand il survit à ces manipulations, est ensuite placé dans l’utérus d’une femme pour permettre le développement d’une grossesse « normale ». Les clones animaux obtenus jusqu’à présent développent régulièrement des problèmes par la suite (anomalies cardiaque, pulmonaire, du système immunitaire, vieillissement prématuré, cancers...).
Le clonage thérapeutique a pour but, non de faire naître un bébé, mais d’obtenir, au tout début de développement de l’œuf, des cellules souches embryonnaires capables de se transformer en toutes sortes de cellules. Ces cellules souches porteuses du patrimoine génétique d’une personne quelconque sont mises en culture pour produire des quantités quasi infinies de tissus ou cellules. Elles peuvent par exemple servir à des greffes réparatrices sans poser de problème de rejet. Le clonage thérapeutique laisse entrevoir la possibilité de traitements contre le cancer, le diabète, les maladies cardiovasculaires ou neuro-dégénératives.

C. V.




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