La papaye papale
(MFI) La papaye est devenue récemment une star de l’anti-âge. Notamment depuis que le professeur Luc Montagnier (co-découvreur du virus du sida) a proposé au Pape d’en faire une cure. La papaye fermentée dont il est question ici est commercialisée en tant que complément alimentaire. Elle est très riche en acides aminés et ses propriétés antioxydantes et immunostimulantes protégeraient des effets du vieillissement.
Pour l’instant, aucune étude scientifique n’a démontré ses mécanismes d’action mais le professeur Montagnier s’appuie sur les 250 publications montrant l’effet antioxydant de la papaye fermentée. C’est pourquoi il mène actuellement des tests au centre intégré de recherches biocliniques d’Abidjan, où la papaye est administrée en complément des trithérapies prescrites contre le virus du sida. Les résultats de l’étude devraient être publiés prochainement, mais on sait déjà, grâce au Pr. Montagnier, que le produit, venant en complément d’une trithérapie, accélère la récupération du système immunitaire.
La salive des vampires protège notre cerveau
(MFI) La salive des chauve-souris vampires contient un anticoagulant très puissant qui pourrait être utilisé afin d’améliorer l’état des malades victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Selon le professeur Robert Medcalf (Victoria, Australie) les effets de cet anticoagulant, la desmoteplase, sont tels qu’ils permettraient de tripler la durée du délai pendant lequel il est possible de dissoudre un caillot après un AVC.
La desmoteplase prend pour cible et détruit la fibrine, une protéine qui joue un rôle-clé dans la coagulation du sang ; c’est ainsi que la chauve-souris peut poursuivre son repas. Actuellement le seul traitement de l’AVC impose une utilisation dans les trois heures suivant le début de l’accident. Une évaluation internationale de la salive de vampire devrait être conduite dès cette année en Asie, en Europe et en Australie.
Peste : un diagostic ultra-rapide
(MFI) Les Instituts Pasteur de Madagascar et de Paris viennent de mettre au point un test très rapide pour diagnostiquer la peste. Praticable au chevet du patient, ce test permet d’obtenir une réponse en une quinzaine de minutes au lieu d’une ou deux semaines actuellement. Sous forme de bandelette, le test permet aussi bien de détecter la peste bubonique que la peste pulmonaire, forme moins fréquente mais plus grave. Cette réponse, presque immédiate, permet de mettre en place très rapidement le traitement antibiotique ainsi que les mesures de prévention pour l’entourage. La rapidité d’action étant la seule garantie de la réussite du traitement. Ce test de diagnostic a aussi l’avantage de se conserver à température ambiante et sa réalisation ne demande aucun équipement spécifique. Sur le même principe, des bandelettes pour le diagnostic du choléra sont également en cours d’évaluation.
Contre le cancer, on traque les éponges
(MFI) Une équipe de chercheurs américains traquent inlassablement de nouveaux spécimens d’éponges au fond de l’Atlantique et de la mer des Caraïbes. Ce sont des centaines d’espèces qu’ils ont dû remonter chaque année avant de mettre la main sur le discodermalide, un composé extrait d’une éponge qui s’est révélé efficace contre les cellules cancéreuses qu’ils cultivent en laboratoire. Depuis, les laboratoires Novartis Pharma travaillent à la mise au point d’un médicament à partir du discodermalide. Des tests montrent déjà qu’à de faibles concentrations, il est aussi efficace que le Taxol, l’un des médicaments anti-cancer les plus utilisés et issu de l’écorce d’if.
Les os fragilisés par l’abus de vitamine A
(MFI) Des travaux suédois menés pendant 30 ans, montrent qu’un excès de vitamine A peut fragiliser les os et multiplier par sept le risque de fractures. Selon les recommandations officielles, 0,7 mg de vitamine A par jour sont suffisantes pour une femme, 1,3 mg si elle allaite et 0,9 mg pour un homme. Ces besoins sont largement couverts par une alimentation équilibrée. L’étude suédoise a évalué à 1,5 mg/jour le seuil au-delà duquel il y a danger pour les os.
Des apports excessifs en vitamine A sont également connus pour provoquer des malformations du fœtus. L’excès provient généralement de la consommation de compléments alimentaires, de foie de veau (au-delà d’une fois par semaine) et d’huile de poisson. En revanche, dans les pays en développement, on rencontre plus fréquemment des états de carence, principale cause de cécité chez l’enfant.
Le sari contre le choléra
(MFI) Un simple sari de coton utilisé comme filtre sous une arrivée d’eau pourrait diminuer de moitié le nombre de cas de choléra et de gastro-entérites, selon une étude menée dans 65 villages du Bengladesh. Ce travail a comparé l’efficacité de filtres modernes en nylon, trop chers pour ces populations démunies, à celui du sari en coton porté par les femmes du sous-continent indien.
Après 18 mois, dans les villages où les saris pliés en huit servaient de filtre, le nombre de cas de choléra était passé de 0,65 cas pour 1 000 habitants contre 0,79 dans ceux où on utilisait les filtres en nylon et de 1,16 là où l’eau n’était pas filtrée du tout. En laboratoire, les chercheurs ont réussi à filtrer les bactéries dans 99 % des cas et ils ont aussi constaté que les vieux saris, lavés de multiples fois et pliés en huit, étaient les plus efficaces.
Claire Viognier
Encadré : VRAI OU FAUX ?
Le tabac peut-il déclencher un cancer de la vessie ?
(MFI) Vrai. Bien que la science ne sache pas clairement l’expliquer, le cancer de la vessie se produit le plus souvent chez les fumeurs (60 % des cas). Le risque de voir survenir un cancer de la vessie est multiplié par 10 chez un gros fumeur. Les personnes atteintes de bilharziose sont aussi prédisposées à ce type de cancer, tout comme les travailleurs qui manipulent certains colorants comme l’aniline lors de la fabrication des encres, des peintures et des teintures pour le bois et le cuir.
La présence de sang dans les urines, de même que la sensation de brûlure en urinant (avec une fréquence accrue de ce besoin), sont des signes qui doivent amener à consulter rapidement. Le diagnostic repose sur une échographie et une urographie qui consiste en une radiographie de l’appareil urinaire. Le cancer de la vessie, qui apparaît généralement après 50 ans, est en augmentation constante. Malheureusement, l’ablation de la vessie est généralement nécessaire. Mais on expérimente actuellement d’autres protocoles de traitement qui, dans certains cas, permettent après ablation de la tumeur (suivie d’une radiothérapie et d’une chimiothérapie), de conserver la vessie.
C. V.
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