Hypertension : les néphrons manquants
(MFI) Des chercheurs allemands ont peut-être découvert une origine physiologique à l'hypertension artérielle (HTA). En comparant les reins de 10 personnes atteintes d'HTA à ceux d'autant de sujets indemnes, les chercheurs ont constaté que les hypertendus avaient un déficit congénital important en néphrons, les cellules qui composent le rein.
Un rein normal comporte en effet environ 1,4 million de ces cellules alors que le rein de l'hypertendu n'en comptait ici que 700 000. De plus, ont constaté les scientifiques, chez ces derniers les néphrons avaient augmentés en volume comme à la suite d'une hyperactivité. Parmi les pistes explorées, une carence maternelle en protéines pourrait être impliquée.
Sinusite : un nouveau traitement inhalé
(MFI) Les patients qui souffrent de sinusites chroniques vont peut-être enfin être soulagés durablement de cette pénible affection. Une équipe américaine de l'université de Stanford (Californie) vient de tester auprès de 42 patients un traitement basé sur l'utilisation d'antibiotiques inhalés. Tous ces malades recevaient jusque là un traitement antibiotique oral.
Un an après la mise en place du nouveau traitement, trois patients sur quatre reconnaissaient une amélioration significative de leur état avec notamment moins de maux de tête, d'états congestifs et d'épisodes de fatigue. De plus, le traitement par antibiothérapie inhalée s'est soldé par une période de 17 semaines sans infection récurrente contre 6 pour les traitements habituels.
Les Américains ne se contentent pas du médecin
(MFI) Plus d'un Américain sur trois admet consulter des cliniciens non médecins comme les infirmiers, chiropracteurs ou conseillers en nutrition... C'est ce que révèle une étude du Emory University Health Center d'Atlanta et portant sur plus de 40 000 patients. D'après cette enquête, les non médecins seraient davantage consultés à titre préventif alors que diagnostics et traitements restent du ressort des médecins.
L'étude remarque aussi que les non médecins exercent souvent dans le même centre médical, voire le même cabinet qu'un médecin. "Ce qui signifie, remarque le Dr Benjamin Druss qui a dirigé ce travail, que tous ces cliniciens, médecins ou non, travaillent en étroite collaboration. Nous pensons que les équipes multidisciplinaires de ce type peuvent vraiment améliorer la santé de certains patients, à la condition que les soins soient parfaitement coordonnés".
Quand le racisme rend malade
(MFI) Des études américaines ont déjà démontré que la discrimination ressentie par un sujet pouvait avoir un impact sur l'hypertension artérielle, le poids ou les congés maladie. Une étude anglaise sur le même thème montre à son tour que les victimes de racisme couraient plus de risque d'avoir des troubles respiratoires, de l'hypertension, de l'anxiété, une dépression ou une psychose.
Le psychiatre Kwame McKenzie (Londres) qui a mené cette étude, pense que ces effets délétères sur la santé seraient la conséquence du stress généré par le racisme. Dans la mesure où la discrimination pourrait jouer un rôle important dans le développement de certaines pathologies, on devrait la considérer comme un problème de santé publique, estime le Dr McKenzie.
Attention à la e-thrombose
(MFI) Le risque de thrombose lors d'un vol long courrier est maintenant bien connu. Cet accident résulte de la formation d'un caillot sanguin suite à une immobilisation prolongée ; en remontant vers les poumons, le caillot peut obstruer une ou plusieurs artères pulmonaires, provoquant alors une embolie. Un jeune homme de 32 ans a bien failli succomber à une embolie non pas suite à un voyage mais après des heures passées devant son ordinateur.
Selon le chercheur néo-zélandais qui rapporte le cas, l'homme travaillait plus de 12 heures par jour, assis devant son écran. Le scientifique estime que ce cas est le premier qui montre un lien entre l'ordinateur et la thrombose veineuse et il va maintenant étudier la fréquence de ce qu'il appelle les e-thromboses. On recommande aux personnes qui voyagent plusieurs heures en avion de se lever régulièrement pour faire quelques pas. Ces recommandations sont probablement valables aussi pour les acharnés du clavier...
Tuberculose résistante : on peut renverser la tendance
(MFI) L'apparition de souches résistantes de bacille tuberculeux partout dans le monde complique le traitement de base qui devient inopérant. Mais au Pérou, une nouvelle stratégie élaborée par des experts de l'OMS, DOTS-Plus, a permis de renverser la tendance. Dans des quartiers déshérités de Lima, on a ainsi pu guérir 83 % des tuberculoses multi-résistantes. DOTS-Plus permet de traiter rapidement un grand nombre de malades à un coût accessible.
Avant de mettre en place DOTS-Plus, il convient de s'assurer de l'engagement politique et technique des autorités locales. Dans le cas du Pérou, les patients ont été particulièrement bien accompagnés pour s'assurer qu'ils suivaient bien leur traitement, se nourrissaient correctement et ne souffraient pas d'effet secondaires particuliers. Avec plus de 83 % de réussite, DOTS-Plus permet d'entrevoir le recul des cas de tuberculose multi-résistantes car il en prévient la progression et la dissémination.
Claire Viognier
Encadré : VRAI OU FAUX ?
Il faut boire plus quand il fait chaud ?
(MFI) Vrai. Nous avons besoin chaque jour d'environ 2 à 3 litres d'eau : les deux tiers seront apportés par les boissons alors que les aliments en fourniront environ 1 litre. Toute cette eau est évacuée quotidiennement par le biais de l'urine, de la transpiration et des autres fluides corporels. En tout, ce sont 2 % du poids corporel qui est ainsi perdu. Lorsqu'il fait chaud, cette évaporation s'accélère et il faut donc compenser.
Au-delà de 30°C, on considère qu'il faut boire environ 200 ml en plus par degré supplémentaire. Si vous êtes en surpoids, pensez aussi à rajouter un verre d'eau par 10 kgs en surplus car c'est l'eau qui métabolise les graisses corporelles. De même lors d'activités physiques soutenues surtout par temps chaud, pensez à boire régulièrement avant de ressentir la sensation de soif. Saviez-vous qu'une demi-heure passée à faire intensément l'amour brûle autant de calories qu'un jogging de 4 kms ? Une bonne raison de toujours boire un grand verre d'eau après...
C. V.
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