Poids de naissance élevé : un facteur de risque de cancer du sein
(MFI) Une étude anglo-suédoise vient d’établir un lien entre un poids de naissance élevé et un risque accru de développer un cancer du sein avant 50 ans. D’autres paramètres semblent devoir également être pris en compte comme le périmètre crânien et la taille à la naissance. Pour leur étude, ces chercheurs ont suivi plus de 5 000 femmes nées entre 1915 et 1929. Ils ont étudié l’incidence du cancer du sein avant et après 50 ans en fonction du poids de naissance, de la taille et du périmètre crânien.
Les résultats montrent clairement que le risque de cancer du sein est multiplié par 3,5 chez celles qui dépassaient les 4 kg à la naissance par rapport à celles qui pesaient 3 kg. La taille et le périmètre crânien sont également à prendre en compte, tout autant que le poids dans l’appréciation du risque (qui serait plus important avant 50 ans), estime le Dr V.A. Cormack qui a dirigé l’étude.
Un gène prédispose à la lèpre
(MFI) Une équipe de recherche internationale (franco-canado-vietnamienne) vient d’isoler un gène de prédisposition à la lèpre sur le chromosome 6. Pour l’Inserm, il s’agit d’une avancée majeure qui pourrait permettre, grâce à une détection précoce, d’adopter de nouvelles stratégies de prévention en fonction du statut résistant ou prédisposé des individus.
Un autre gène situé sur le chromosome 10 a été découvert par la même équipe ; il favoriserait la forme tuberculoïde de la maladie. La lèpre est une infection chronique causée par le bacille Mycobacterium leprae. Elle est, parmi les maladies transmissibles, la principale cause d’incapacité physique permanente. Chaque année, plus de 700 000 nouveaux cas sont dépistés.
Avec l’âge, le sperme n’est plus ce qu’il était
(MFI) Pas plus que les femmes, les hommes ne devraient repousser le moment de devenir père, car la qualité du sperme décline avec l’âge, démontre une étude parue dans la revue européenne Human Reproduction. Les chercheurs ont étudié 97 hommes âgés de 22 à 80 ans dont 67 % avaient eu des enfants, alors qu’ils étaient jeunes. L’équipe du Dr Brenda Eskenazi (université de Berkeley, Etats-Unis) a pu observer une diminution graduelle de la mobilité des spermatozoïdes et du volume des éjaculats.
Entre 22 et 80 ans, le volume des éjaculats diminue chaque année en moyenne de 0,03 ml et la mobilité des spermatozoïdes de 0,7 %, alors que la concentration du sperme apparaît stable jusqu’à 59 ans. Mais la probabilité d’avoir des défauts de mobilité des spermatozoïdes est de 80 % à 50 ans et atteint presque 100 % à 80 % selon les auteurs, qui rappellent que plus du quart des cas d’infertilité sont attribuables à l’homme.
Anti-tabac : les timbres sur la sellette
(MFI) L’utilisation prolongée des timbres à la nicotine est-elle vraiment sans danger ? Oui, répondent les auteurs d’une nouvelle étude publiée dans le Lancet même si un travail récent a prouvé le rôle de la nicotine dans le développement de cancers. Il faut plutôt se garder du mauvais usage des timbres à la nicotine, explique le Dr Norman Edelman, pneumologue. Ainsi l’emploi de timbres pendant 10 à 12 semaines est efficace et sans risque pour s’arrêter de fumer. Mais au-delà, les effets restent à déterminer. Même avec cette incertitude, précisent des cancérologues, le recours aux timbres nicotiniques reste largement plus sain que le fait de fumer.
Le « fast food » créerait une accoutumance
(MFI) Des études conduites chez le rat montrent l’installation d’une véritable dépendance lorsque ces animaux sont nourris d’aliments gras et sucrés. On pourrait donc devenir accro au fast-food, selon le Dr John Hoebel (université Princeton, Etats-Unis), parce que ces aliments activent le système dopaminergique comme le font les drogues.
Les rats submergés de dopamine délaissent peu à peu leur alimentation traditionnelle pour lui préférer ce qui est gras et/ou sucré et ainsi devenir obèses. Selon le Dr Hoebel, ces résultats s’appliqueraient à l’homme. Hypothèse soutenue par un endocrinologue qui a montré qu’en prenant du poids, les amateurs de fast-food développent une résistance à la leptine, une hormone qui contrôle le poids et l’appétit. Leur cerveau perd sa capacité à répondre aux signaux de la leptine et ils ne parviennent plus dès lors à contrôler leur comportement alimentaire.
Les hommes moins handicapés par l’âge que les femmes
(MFI) Problèmes de vue, d’audition ou de mobilité, les femmes sont plus touchées par les incapacités dues à l’âge que les hommes et en souffrent plus longtemps. L’étude conjointe menée en France par l’Inserm et l’Ined rappelle qu’à âge égal, les femmes souffrent plus d’incapacités que les hommes. Après 65 ans, les difficultés liées au manque de souplesse touchent 68 % des femmes et seulement 50 % des hommes. Au fil des années, un tiers de la population féminine et un quart de la gent masculine ne peuvent assurer leur entretien personnel. Ainsi, une femme sur quatre et un homme sur sept se retrouvent confinés au domicile.
Claire Viognier
Encadré : VRAI OU FAUX ?
La varicelle est-elle plus dangereuse chez l’adulte que chez l’enfant ?
(MFI) Vrai. La varicelle survient le plus fréquemment chez l’enfant entre 2 et 12 ans. Plus rarement, elle peut toucher l’adulte, mais dans ce cas, elle est plus sévère. Chez l’enfant la varicelle est une maladie bénigne. Ses complications sont constituées essentiellement par des lésions de grattage qui laissent des cicatrices indélébiles. On peut cependant diminuer les démangeaisons en appliquant des lotions qui évitent le grattage et surtout la surinfection des lésions.
A l’âge adulte, des manifestations pulmonaires peuvent survenir et certaines formes graves de complications peuvent donner lieu à une insuffisance respiratoire. Au-delà de 20 ans, la mortalité par varicelle atteint 21,3 décès par tranche de 100 000 sujets et, entre 15 et 19 ans, 5,9 décès pour 100 000. C’est dire que la survenue de cette maladie virale chez l’adulte exige une surveillance. Les sujets immunodéprimés sont évidemment les plus à risque de complications : doivent donc être particulièrement suivies les personnes atteintes du virus du sida, d’un cancer du sang ou celles ayant subies une greffe.
L’aspirine est contre-indiquée dans le traitement de la varicelle, car on la soupçonne de provoquer différentes complications. Plus généralement, les autorités sanitaires recommandent de ne pas donner d’aspirine aux enfants de moins de 16 ans (il faut lui préférer le paracétamol).
C. V.
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