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20/03/2003
Une forme inconnue de pneumonie décontenance les scientifiques

(MFI) Jusqu’à présent, les recherches effectuées par les laboratoires les plus performants du monde n’ont pas réussi à identifier l’origine de la pneumonie atypique qui se répand depuis mi-février à partir de l’Asie. Elle aurait déjà frappé plusieurs centaines de fois sur trois continents.

La maladie a d’abord été signalée au Viet-Nam, à Hong Kong et dans le Sud de la Chine. Cette nouvelle forme virulente de pneumonie ne cesse depuis de s’étendre, ce qui a motivé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à lancer une alerte mondiale pour ce qui constitue « une menace pour la santé à l’échelle de la planète ». Les scientifiques en sont réduits à spéculer sur ce qui pourrait être soit un nouveau microbe qui n’aurait pas provoqué de maladie jusqu’à présent, soit un microbe courant qui aurait subi une mutation importante déclenchant sa virulence. « S’il s’agit d’un nouvel organisme qui a subi une mutation importante, il pourrait être plus difficile à identifier », avertit Rob Condon, épidémiologiste à l’OMS. Des craintes ont été émises concernant la piste d’un virus d’origine grippale, laissant planer la peur d’un retour de la pandémie de grippe qui avait fait plus de 20 millions de morts en 1918. Mais selon l’OMS, rien ne permet de parler d’épidémie tant qu’un virus n’est pas passé dans la population générale, ce qui n’est pas du tout le cas pour le moment.
Le premier maillon de l’épidémie semble être un homme d’affaires américain qui est tombé malade au retour d’un voyage dans la province du Guangdong, au sud de la Chine. C’est précisément dans cette région que s’est déclarée à la mi-février une épidémie de pneumonie atypique qui a provoqué 305 cas dont 5 mortels. Ce qui inquiète particulièrement les autorités sanitaires, c’est que cette pathologie s’est largement propagée parmi le personnel soignant qui a pris en charge les premiers cas. Ainsi à l’hôpital franco-vietnamien d’Hanoï où a été hospitalisé le patient américain qui est décédé depuis, plusieurs dizaines des membres du personnel sont tombés malades après son admission et une infirmière est décédée. A Hong Kong, plus de la moitié des soignants qui avaient été en contact avec un autre malade ont présenté des symptômes. Plusieurs dizaines de malades ont maintenant été recensés, mais tous sont des proches des malades ou du personnel soignant. Cette aggravation du nombre de cas est alarmante, a reconnu le secrétaire à la Santé de Hong Kong, tout en demandant aux habitants du territoire de « conserver leur calme » et de ne pas céder à la panique.
Depuis, des mesures de prophylaxie ont été instaurées pour éviter toute propagation dans les établissements qui seraient amenés à recevoir des malades. Ainsi, en France, toute personne qui a voyagé en Asie du Sud-Est depuis moins de 15 jours et qui présente une fièvre de plus de 38 °C accompagnée de problèmes respiratoires (essoufflement, toux...) est priée de ne pas se rendre à l’hôpital. Elle doit appeler le SAMU qui mettra en oeuvre toutes les mesures de protection avant de la diriger vers un des centres de soins qui ont été spécialement aménagés pour cette nouvelle affection.
La maladie se présente d’emblée comme une grippe avec l’apparition d’une forte fièvre, suivie de douleurs musculaires, maux de tête et mal de gorge. Mais ce sont surtout les troubles respiratoires qui semblent signer cette affection d’un nouveau genre. Le premières analyses de sang pratiquées sur les malades font apparaître une diminution du nombre de plaquettes et des leucocytes. Parfois, la maladie évolue vers une pneumonie bilatérale pouvant aboutir à une insuffisance respiratoire aiguë nécessitant l’utilisation d’un respirateur. Certains malades guérissent, alors que d’autres demeurent dans un état critique.

Claire Viognier

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