Un dépressif sur deux n’est pas soigné
(MFI) Des spécialistes réunis à Paris s’alarment du fait qu’un dépressif sur deux n’est pas traité et que beaucoup de malades le sont insuffisamment. Après un premier épisode de dépression, on a 50 % de risques d’en refaire une et 70 % lorsqu’on en a fait deux. Souvent difficile à diagnostiquer, la dépression peut s’exprimer sous de multiples formes. Mais toute modification du comportement doit faire penser à une dépression. En France, 12 000 personnes se suicident chaque année et, selon le Pr Jean-Pierre Olié, psychiatre, 70 % de ces personnes présentaient des signes de dépression et la moitié avait consulté un médecin dans les semaines ou le mois précédant leur geste suicidaire. Dans la majorité des cas, remarque le Pr Olié, aucun traitement ne leur avait été prescrit.
Cancer du sein : des professions à risque
(MFI) Selon une récente étude américaine menée en Chine, plusieurs activités professionnelles augmenteraient le risque de cancer du sein. Pour les cerner, le Dr Kathleen Gardner a retracé le passé professionnel de 1 500 chinoises de Shanghaï, toutes atteintes d’un cancer du sein. Elle a pu ainsi constater une élévation du risque chez les femmes qui étaient laborantines, opératrices de téléphone et ouvrières du cuir, de la fourrure et du verre. Dans tous les cas, la durée d’exposition au risque, par le biais du travail, serait en cause. Des études complémentaires sont prévues afin d’identifier d’éventuels produits carcinogènes utilisés dans ces professions.
Pilule du lendemain, toujours une exception
(MFI) Les autorités sanitaires britanniques et françaises rapportent respectivement, ces deux dernières années, 12 et 8 cas de grossesses extra-utérines chez des femmes qui avaient eu recours à une contraception d’urgence ou « pilule du lendemain ». Depuis 1999, près de 3 millions de ces pilules ont été vendues en France et lorsqu’elles sont utilisées dans les 24 heures après un rapport sexuel non protégé, leur taux de succès est de 95 %. Passé 24 heures, l’efficacité de cette méthode diminue fortement.
Ainsi, pendant cette période, 29 grossesses non désirées ont été signalées dont 8 extra-utérines. Mais selon l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSPS), ces informations ne remettent pas en cause les bénéfices de cette contraception.
Diarrhée et cancer du côlon
(MFI) Une toxine, produite par Escherichia coli et responsable de diarrhées, pourrait être utilisée dans la lutte contre le cancer du côlon. Des chercheurs de l’université de Philadelphie (Etats-Unis), après avoir mis en contact cette entérotoxine avec des cellules cancéreuses, ont constaté en effet que la réplication de ces dernières était nettement ralentie.
In vitro, les toxines s’attaquent aux peptides indispensables à la croissance des cellules du cancer du côlon. « Affamées », les cellules cancéreuses se divisent alors beaucoup plus lentement que celles qui n’ont pas été exposées aux toxines d’E. coli.
Un test enfantin pour dépister une attaque cérébrale
(MFI) Un test très simple en trois étapes a été mis au point par une équipe d’urgentistes afin de déterminer si une personne victime d’un malaise fait ou non une attaque cérébrale (accident cérébro-vasculaire ou AVC). Dans le cas d’un AVC, chaque minute compte pour empêcher que le cerveau ne soit détérioré.
Le test consiste à demander au patient de sourire, de lever les deux bras et de les maintenir et de répéter une phrase : 96 % des personnes qui ont expérimenté la procédure sont parvenues à détecter une anomalie (faiblesse des bras, asymétrie du sourire, incohérence) alors qu’elles étaient guidées par téléphone par un médecin. Si tout un chacun connaît ce test extrêmement simple, les victimes d’un AVC auront de meilleures chances d’être prises en charge rapidement et d’éviter les séquelles invalidantes.
Cardiaques, n’associez pas ibuprofène et aspirine
(MFI) Une étude menée en Grande-Bretagne met en garde les malades cardiaques contre la prise d’ibuprofène associée à l’aspirine. Les chercheurs ont découvert que ceux qui prenaient de l’aspirine et de l’ibuprofène avaient presque deux fois plus de risques de mourir que ceux qui prenaient uniquement de l’aspirine.
Ils pensent que l’ibuprofène empêche l’aspirine de jouer son rôle de fluidification du sang. Quand les malades associaient l’aspirine à un anti-inflammatoire autre que l’ibuprofène comme le diclofénac, aucun décès supplémentaire n’était signalé. Cette étude confirme ce que d’autres avaient soupçonné depuis un an. Les chercheurs rassurent cependant les malades cardiaques : la prise d’ibuprofène pendant quelques jours ne pose pas de problème, c’est son usage régulier qui est en cause.
Claire Viognier
Encadré : VRAI OU FAUX ?
La télévision n’a-t-elle aucune influence sur les bébés ?
(MFI) Faux. Selon un travail publié dans une revue de pédiatrie, les bébés ne sont pas inertes devant la télévision. Placés devant l’écran, ils regardent et réagissent aux images qui leur sont présentées. Ainsi, les enfants, dès l’âge de un an, prennent des décisions, font des choix à partir des réactions qu’ils ont pu remarquer chez les adultes de leur entourage.
Selon cette étude américaine, les très petits enfants sont également capables d’utiliser l’information émotionnelle qu’ils ont pu recevoir de la télévision. Une expérience l’a démontré : une vidéo montrant des acteurs réagissant à des objets a été projetée à des bébés. Plus tard, ces mêmes objets ont été donnés à ces jeunes enfants âgés de 10 à 12 mois.
Les bébés de 10 mois ne semblent pas avoir été influencés par ce qu’ils avaient vu à l’écran. Par contre, ceux âgés d’un an jouaient volontiers avec les objets qui avaient été montrés sous un jour agréable dans la vidéo et rejetaient ceux qui avaient paru effrayer les acteurs. Une étude qui devrait nous faire hésiter avant de laisser un tout petit devant n’importe quelle émission de télévision.
C. V.
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