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24/04/2003
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La bronchite en questions
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(MFI) La bronchite est une inflammation des voies respiratoires qui peut être aiguë ou chronique. Elle se traduit par une toux sèche ou grasse, suivant son évolution. Les enfants (même très jeunes) comme les adultes peuvent en être atteints. C’est une affection très fréquente, causée par un virus.
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Quels sont les signes de bronchite aiguë ?
(MFI) D’abord une toux sèche, rauque, qui « brûle » la poitrine. Cette phase survient brutalement et dure de 2 à 4 jours. Elle est accompagnée de fièvre (pas plus de 39 °C), d’une fatigue générale, de courbatures : autant de symptômes qui ressemblent à ceux de la grippe mais en moins forts.
Après la phase sèche, vient la phase humide avec une toux grasse et des expectorations (crachats). Ces symptômes peuvent disparaître spontanément en moins de deux semaines, surtout lorsque le malade ne présente pas d’autres maladies. Mais la toux peut persister plusieurs semaines. Toutefois, la bronchite virale peut se surinfecter avec une expectoration qui devient alors purulente (épaisse, jaunâtre ou verdâtre) et un sifflement qui accompagne chaque mouvement respiratoire.
A quoi est-elle due ?
(MFI) Le plus souvent, c’est un virus qui est à l’origine de l’infection. La bronchite apparaît souvent d’ailleurs après un épisode infectieux des voies respiratoires supérieures touchant le nez ou la gorge ou encore comme une complication de la grippe. Les bronchites sont favorisées par le tabagisme (y compris passif) et la pollution atmosphérique ou professionnelle.
Pour le diagnostic, une radio du thorax est-elle nécessaire ?
(MFI) Non, votre médecin pourra faire le diagnostic sur la seule présence des signes de la bronchite aiguë. Il peut cependant dans certains cas préférer prescrire une radio du thorax pour éventuellement éliminer une autre pathologie.
Quel traitement est le mieux adapté à cette maladie ?
(MFI) Ce sont essentiellement les symptômes qui seront traités en prenant par exemple aspirine ou paracétamol contre la fièvre. La toux ne doit pas être stoppée, on évitera donc les antitussifs sauf si elle épuise le malade. Il faut au contraire favoriser l’élimination des sécrétions bronchiques avec des fluidifiants et expectorants. La bronchite aiguë étant une affection virale, les antibiotiques sont inutiles. Sauf en cas de surinfection ou si le malade souffre d’autres maladies chroniques, le médecin prescrira alors des antibiotiques.
Quelle est la différence avec la bronchite chronique ?
(MFI) La bronchite chronique se caractérise par une hypersécrétion bronchique permanente ou récidivante. On parle de chronicité quand la toux avec expectoration s’installe chaque année pendant trois mois de suite et depuis au moins deux ans.
La consommation de tabac joue un rôle important dans cette maladie, car la fréquence de la bronchite chronique est de 8 % chez les non fumeurs alors que 90 % des bronchiteux chroniques sont fumeurs. Un fumeur devrait consulter un médecin dès lors qu’il se met à tousser et à cracher : il ne doit surtout pas considérer ces signes comme une contrepartie banale de la consommation de tabac.
Comment évolue la bronchite chronique ?
(MFI) Cette maladie évolue suivant des étapes qui vont de la toux grasse du matin vers l’infection avec fièvre qui traîne en longueur pour aboutir à l’insuffisance respiratoire. Si on n’arrête pas le tabac aux premiers signes, la paroi des bronches va en s’épaississant en même temps que la production de mucus s’intensifie et que les poumons sont moins bien ventilés. C’est pourquoi les spécialistes préfèrent l’appellation « broncho-pneumopathie chronique obstructive » (BPCO) plutôt que bronchite chronique.
La fonction respiratoire est déjà altérée quand surviennent l’essoufflement à l’effort ou l’infection récidivante avec fièvre. En France, quatre millions de personnes sont touchées et plusieurs dizaines de milliers ne survivent que grâce à l’administration d’oxygène. Entre 15 000 et 40 000 malades en meurent chaque année.
Quels traitements peuvent la freiner ?
(MFI) Tous les traitements proposés ont pour objectif de réduire les symptômes et la progression de la maladie tout en luttant contre les complications infectieuses. L’arrêt du tabac, à condition que ce soit dès les premières atteintes, permet la disparition de la toux, des crachats et une régression des lésions de la muqueuse.
Le vaccin contre la grippe est un impératif pour ces malades. Des antibiotiques seront administrés lors des poussées mais des corticoïdes, des broncho-dilatateurs peuvent aussi être nécessaires. Des séances de kinésithérapie pour favoriser le drainage des bronches et l’utilisation d’aérosols ou de fumigations apportent aussi une amélioration en humidifiant les sécrétions bronchiques.
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Claire Viognier
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