France : vers un abandon du BCG ?
(MFI) En France, selon le Pr Elisabeth Bouvet (Hôpital Bichat, Paris), la tuberculose ne justifiera bientôt plus une politique de vaccination généralisée des enfants par le BCG. Dans l’Union européenne, seules la France et la Grèce continuent de vacciner les enfants. Pour l’OMS, cette position est tout à fait acceptable car, si la vaccination permet de prévenir la tuberculose grave chez les enfants, elle ne prévient pas ou très peu celle de l’adulte. Aujourd’hui en France, ce sont surtout les populations migrantes qui sont concernées par cette maladie. L’abandon de la vaccination généralisée devrait permettre la mise en place d’une lutte contre la tuberculose plus ciblée, notamment envers les enfants les plus à risque comme ceux des migrants, qui reviennent dans leur pays d’origine pendant les vacances.
Polyarthrite rhumatoïde : premier trimestre crucial
(MFI) La polyarthrite rhumatoïde est une maladie extrêmement invalidante. Des traitements existent mais, pour qu’ils soient pleinement efficaces, insiste le Pr Bernard Combe, rhumatologue, il faut agir dès les premières atteintes. Plus on agit tôt, plus on a de chances d’enrayer cette maladie qui se manifeste par des douleurs la nuit, une raideur matinale et des articulations qui gonflent. Les traitements actuels, assure le Pr Combe, sont capables de limiter la progression de la maladie à moyen ou à long terme.
Père et grossesses « prolongées »
(MFI) Environ 5 % des naissances se produisent au-delà de la date du terme prévu. Ces grossesses d’une durée supérieure à 294 jours sont dites « prolongées » et associées à une plus grande fréquence de complications pour la mère et l’enfant. Or, selon de récentes recherches danoises portant sur 30 000 naissances, les gènes du père auraient une influence sur la durée de la grossesse. Il semble que le risque de récidive augmente chez les femmes dont la première grossesse a été « prolongée ». Sauf dans le cas où le père du deuxième enfant est différent du premier-né. Pour cette scientifique, cela laisse penser que le moment de la naissance est déterminé, au moins en partie, par les gènes paternels.
Diabétiques : l’ère du « sur mesure »
(MFI) Près de neuf diabétiques de type 2 sur dix sont en surpoids et les mesures hygiéno-diététiques devraient être une part importante de leur traitement, explique le Pr Philippe Passa, diabétologue (Hôpital Saint-Louis, Paris). Selon lui, une croyance tenace veut que les pâtes, le pain, le beurre soient très mauvais pour les diabétiques. Or, explique-t-il, c’est le poids et la prise de quatre repas par jour qui comptent. Le diabétique, plus que tout autre, a besoin d’un régime alimentaire adapté, individualisé, non stéréotypé. Les graisses doivent être limitées, certes, mais les féculents comme les légumes secs, les pommes de terre ou les pâtes, les légumes verts et les fruits sont la base d’une alimentation équilibrée, y compris pour le diabétique. Pour le Pr Passa, il n’est pas question non plus de se passer d’un dessert sucré, à petite dose. De même qu’un ou deux verres de vin par jour peuvent être compatibles avec un régime équilibré. Et sans oublier l’activité physique, indispensable.
Le gène du somnambulisme
(MFI) Pour le psychiatre Mehdi Tafti (Genève, Suisse), le somnambulisme trouverait son origine dans la génétique. Il a isolé un gène, le HLA-DQB1, habituellement impliqué dans la défense immunitaire de l’organisme mais aussi associé à divers troubles du sommeil. Le chercheur a analysé ce gène en comparant celui de 60 personnes somnambules à celui de 60 autres, « normales ». Il a noté que 35 % des individus du premier groupe avaient en commun une partie de ce gène spécifique, contre seulement 13 % des autres. Mehdi Tafti pense donc qu’une personne qui possède ce trait génétique court 3,5 fois plus de risques d’être somnambule. Le somnambulisme est très fréquent chez les enfants et ne disparaît pas toujours à l’âge adulte : il survient au cours de la phase de sommeil lent profond.
Chirurgie esthétique et suicide
(MFI) Une étude néerlandaise menée sur plus de 3 500 Suédoises (de 15 à 69 ans) fait apparaître un lien inattendu entre le recours à la chirurgie esthétique afin d’augmenter le volume des seins et... le risque de suicide. Le Dr Veronica Koot et son équipe ont en effet constaté chez ces femmes qui avaient subi une plastie mammaire entre 1965 et 1993, 15 décès par suicide alors que statistiquement la moyenne « aurait dû » être de 5,2 suicides. Cette élévation du risque suicidaire pourrait refléter, selon le Dr Koot, une plus forte prévalence des troubles psychiques chez ces femmes. Voilà pourquoi, poursuit-elle, les chirurgiens doivent redoubler de vigilance avant de procéder à ce type d’intervention, afin de guetter le moindre signe de problème psychiatrique.
Claire Viognier
Encadré : VRAI OU FAUX ?
Fruits et légumes réduisent-ils le risque de cancer ?
(MFI) Vrai. La consommation d’au moins 400 grammes de fruits et de légumes prévient les maladies cardio-vasculaires, le diabète et certains cancers. C’est particulièrement le cas des cancers des voies aéro-digestives supérieures (oesophage, bouche, larynx, pharynx), de l’estomac, du poumon et du côlon-rectum. Le rôle bénéfique des fruits et des légumes s’explique en partie par la présence d’un ensemble de composants protecteurs comme les fibres, les vitamines, les minéraux et autres microconstituants. Ces composants interviendraient dans la régulation de systèmes enzymatiques de détoxication des composés cancérigènes. Les antioxydants tels que les vitamines C et E et les caroténoïdes protègent également contre l’action des radicaux libres qui accélèrent le vieillissement de nos cellules. En pratique, il est facile d’intégrer des fruits et légumes à l’alimentation quotidienne : un fruit le matin, un légume et un fruit à midi et lors du repas du soir constituent l’apport quotidien minimum. Frais, en conserve ou surgelés, ils offrent goût, plaisir et santé.
C. V.
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