Un nouveau facteur prédictif d’accident cérébral
(MFI) Une équipe de chercheurs français vient de démontrer que la perte d’élasticité de la paroi des artères est un facteur prédictif d’accident vasculaire cérébral (AVC), indépendamment de tout autre facteur. La rigidité artérielle est mesurée grâce à des capteurs placés entre l’artère carotide et l’artère fémorale. Cette mesure sert à apprécier la vitesse de propagation de l’onde de pouls (VOP). Les chercheurs ont ainsi pu démontrer en suivant 1 715 sujets hypertendus pendant huit ans que le risque d’AVC augmente à chaque variation de la VOP. La prise en compte de la VOP dans la surveillance des hypertendus devrait permettre un meilleur pronostic si l’on trouve, précisent les chercheurs, comment améliorer cette rigidité des artères.
Algérie : dépister les cas méconnus de diabète
(MFI) Le nombre de diabétiques devrait augmenter de 130 % dans les 25 prochaines années. Cette épidémie touchera particulièrement les pays en développement, d’autant que les campagnes de dépistage n’y sont pas courantes. Une équipe de médecins algériens (CHU de Sétif) vient d’organiser une campagne de dépistage auprès de 2 405 hommes et femmes pour débusquer les cas méconnus de diabète de type 2. Au total, ils ont découvert 82 cas méconnus et les médecins ont aussi relevé dans leur étude que 90 % de la population étudiée était sédentaire (et 60 % en surpoids), des facteurs favorisant le diabète. En souhaitant que leur action sensibilise leurs concitoyens et les autorités sanitaires, ces médecins algériens ont rappelé que le diabète occupait dans leur pays la quatrième place des maladies chroniques non transmissibles.
France : le sida n’est pas maîtrisé dans les DOM
(MFI) Le Conseil national du sida (CNS) se dit inquiet de la situation des départements d’outre-mer (DOM) où l’épidémie de VIH/sida demeure préoccupante et ne paraît toujours pas maîtrisée. Dans ces départements, le nombre de nouveaux cas est près de sept fois plus élevé qu’en métropole. L’épidémie semble particulièrement inquiétante en Guyane qui, en une année (2001-2002), a enregistré 18 fois plus de nouveaux cas qu’en métropole. Le CNS demande aux pouvoirs publics que l’accès aux soins soit garanti et la prise en charge assurée, quelle que soit la nationalité de la personne séropositive. Il suggère une véritable coopération avec les pays voisins des DOM dans la lutte contre le sida. Il recommande enfin la mise en oeuvre d’un plan général, sanitaire et social d’autant mieux applicable que la Guyane dispose des moyens appropriés pour affronter l’épidémie.
Mineurs : une cigarette, une contravention
(MFI) La province de l’Alberta (ouest du Canada) vient d’adopter une loi qui permet aux policiers de saisir les cigarettes des mineurs surpris en train de fumer sur la voie publique. Une autre province de l’Est (Nouvelle-Ecosse) avait déjà instauré une loi semblable, mais cette fois l’Alberta va plus loin : les forces de l’ordre pourront en plus verbaliser le mineur et lui infliger une contravention pouvant atteindre 100 dollars canadiens (à peu près 65 euros). Une loi interdit déjà aux mineurs, dans tout le Canada, d’acheter des cigarettes. Les spécialistes de la lutte anti-tabac, s’ils approuvent l’interdiction d’achat faite aux mineurs canadiens, sont plus sceptiques quant aux nouvelles mesures albertaines. Ils craignent, disent-ils, que cela ne fasse de la cigarette un objet encore plus désiré par les adolescents, en l’associant à un privilège réservé aux adultes.
Une boule dans l’estomac...
(MFI) Une petite fille de 4 ans vomissait de la bile par intermittence depuis 15 jours sans autre signes anormaux. Ses parents, un peu inquiets, l’emmènent chez le médecin qui palpe une masse ferme dans le haut de l’abdomen. Après opération, on découvre une boule constituée de poils et de cheveux agglutinés par les sécrétions digestives. La petite fille avait en effet l’habitude appelée trichotillomanie, qui consiste à tirer et parfois à manger ses cheveux. Ce trouble psychologique n’avait pas particulièrement attiré l’attention des parents. Pour eux, le comportement de leur fille, qui s’est bien remise de l’intervention, ne leur semblait « ni obsessionnel, ni compulsif »...
Lutter contre les dermatoses du ciment
(MFI) Une campagne d’information vient d’être lancée en France pour sensibiliser les bricoleurs du week-end sur les risques liés à la manipulation du ciment. Ceux-ci concernent surtout les affections cutanées (dermatoses) qui peuvent toucher aussi bien les utilisateurs occasionnels que professionnels. Pour éviter ces maladies de peau tenaces provoquées par les sels de chrome contenus dans le ciment, évitez tout contact direct avec la peau. Portez systématiquement des gants ou appliquez une crème grasse spécialement adaptée. Après le travail, lavez-vous soigneusement les mains à l’eau et au savon mais bannissez tout détergent ou solvant. Une crème apaisante pour les mains est recommandée après le lavage. N’oubliez pas non plus de laver régulièrement votre « bleu de travail » pour le débarrasser des poussières. Si des taches rouges apparaissent aux mains, aux bras ou aux genoux, demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien.
Claire Viognier
Encadré : VRAI OU FAUX ?
L’herpès oculaire est-il une urgence médicale ?
(MFI) Vrai. Les symptômes de l’herpès oculaire peuvent au début se confondre avec une simple conjonctivite : l’œil est rouge et larmoie, on a l’impression d’avoir des grains de sable sous la paupière, qui est gonflée. Mais à la différence de la conjonctivite, des vésicules apparaissent au bord des paupières, généralement sur un seul oeil et surtout, on remarque une diminution de la vision. Il faut alors absolument consulter un médecin autant que possible ophtalmologiste et s’abstenir de mettre n’importe quelles gouttes ou pommades sur l’œil atteint. En effet, un collyre contenant des corticoïdes peut provoquer une « flambée » de l’infection aggravant dramatiquement l’ulcération de la cornée. Les ophtalmologistes ne disent-ils pas qu’un oeil mal soigné peut être perdu en moins d’une semaine ? La prise en charge de l’herpès oculaire et de ses récidives repose sur l’utilisation des antiviraux oraux. La molécule de référence est l’aciclovir.
C. V.
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