SRAS : un génome pour un vaccin
(MFI) Des scientifiques canadiens sont parvenus à séquencer le génome du coronavirus à l’origine de l’épidémie mondiale de pneumopathie atypique (SRAS). Pour le Dr Marco Marra, qui a dirigé ces travaux, le décryptage du coronavirus devrait servir rapidement à mettre au point des tests de dépistage spécifiques. Parallèlement à cette application, le Dr Marra pense que le séquençage du génome de ce virus pourrait aboutir à la mise au point d’un vaccin. Le séquençage du génome du coronavirus a été publié dès son achèvement afin qu’il soit accessible à tous les chercheurs du monde travaillant sur l’épidémie.
Tous cannibales ?
(MFI) La consommation de chair humaine, qui semblait une pratique répandue à l’ère préhistorique, aurait doté ses adeptes de gènes les protégeant contre les maladies à prions comme celle de Creutzfeld-Jakob ou le kuru. Ces gènes auraient donné à ses détenteurs de meilleures chances de survie contre ces maladies, une protection dont on retrouve encore la trace aujourd’hui.
Une équipe internationale de chercheurs a analysé plus de 2 000 échantillons provenant d’individus sélectionnés de façon à représenter la diversité génétique de la population mondiale. Ils ont ainsi pu vérifier que cette mutation génétique était présente à des degrés divers, dans toutes les populations du globe. Selon les scientifiques, cette mutation serait intervenue il y a plus de 500 000 ans.
Cannabis de la mère et mémoire des enfants
(MFI) Les futures mères qui fument du cannabis exposent leurs bébés à souffrir de problèmes de mémorisation, selon des chercheurs italiens. L’équipe de Vincenzo Cuomo (université Sapienza, Rome) a testé les effets d’un cannabinoïde de synthèse sur des rats en leur injectant une dose faible correspondant à la consommation moyenne d’un fumeur de marijuana. Selon ces chercheurs, les jeunes rats exposés au cannabinoïde avaient une tendance à l’hyperactivité qui s’est atténuée avec l’âge. Par contre, ils étaient moins performants aux tests d’apprentissage et le restaient toute leur vie. La drogue de synthèse agirait en interférant avec la libération du glutamate, un neuromédiateur impliqué dans la mémorisation. Selon l’équipe de Vincenzo Cuomao, ces effets seraient également valables chez l’homme.
Lentilles médicamentées
(MFI) Des spécialistes affirment qu’un jour prochain, on pourra traiter des affections ophtalmologiques comme le glaucome grâce à des lentilles qui délivreront des médicaments directement dans les yeux. Des ingénieurs chimistes affirment d’ailleurs être déjà en mesure de fabriquer des lentilles souples qui délivrent à petite dose continue un médicament, précisément là où c’est utile. Car l’une des grandes difficultés avec les gouttes qu’on met dans les yeux est qu’environ 95 % du produit n’atteint pas son objectif et se perd dans la circulation sanguine avec un risque non négligeable d’effets secondaires. Ces lentilles « médicament » qui pourraient être portées en continu pendant deux semaines permettraient de délivrer la bonne dose et cela sans à-coups.
Anti-inflammatoires et anti-douleurs : prudence !
(MFI) Chaque année en France, 12 000 décès sont dus à des accidents liés aux médicaments ! L’arthrose, les maladies inflammatoires et les maux de tête sont le plus souvent considérés comme des pathologies banales et l’automédication constitue la première voie de traitement. Or, les médicaments les plus utilisés pour ces affections, les anti-inflammatoires et les anti-douleurs, sont justement ceux qui sont les plus souvent mis en cause dans ces accidents. Les risques liés à ces médicaments sont sérieux comme en témoigne cette étude menée en France et en Grande-Bretagne. Chaque année en effet, plus de 2 000 malades qui ont pris pendant deux mois ou plus des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) meurent de complications digestives directement imputables au traitement. La nouvelle génération des coxibs réduit considérablement ce risque. Mais la prise en automédication des AINS conventionnels, beaucoup plus agressifs, se poursuit. Sachez, si malgré tout vous en prenez, qu’au moindre signe de douleur, il est impératif de consulter.
Prostate : deux médicaments valent mieux qu’un
(MFI) Une étude menée par les Instituts nationaux de Santé américains montre l’intérêt d’un double traitement de l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP). Cette étude, qui a inclus 3 000 patients suivis pendant plus de quatre ans, a évalué deux traitements, le finastéride et la doxazosine, chacun agissant sur l’une des causes de la maladie. Le travail américain a prouvé de manière indiscutable que l’association des deux médicaments retarde nettement la progression de l’HPB. Les chercheurs ont pu observer une diminution significative des symptômes et une amélioration du débit urinaire. Selon l’OMS, cette affection de la prostate affecte un homme sur deux passé 50 ans et huit sur dix après 80 ans.
Claire Viognier
Encadré : VRAI OU FAUX ?
Dormir à plat ventre peut-il être une cause du mal de dos ?
(MFI) Vrai. Dormir à plat ventre est en effet une très mauvaise position pour la colonne vertébrale. La tête est posée de côté avec le cou forcément en rotation alors que le bas du dos se retrouve trop cambré. Au réveil, la position ventrale est souvent synonyme de douleurs au niveau des lombaires et des cervicales. Un désagréable torticolis est d’ailleurs fréquemment la rançon d’une mauvaise position pendant le sommeil. Pour préserver sa colonne vertébrale, mieux vaut donc dormir sur le dos ou sur le côté. Un oreiller, pas trop épais, viendra compenser la hauteur entre les épaules et le cou afin de maintenir la tête dans le prolongement naturel de la colonne. Préférez un oreiller bien large et souple et délaissez le traversin trop épais de votre grand-mère, qui vous coince le cou à angle droit. Si vous avez souvent mal au dos dès le réveil, c’est peut-être dû à un mauvais matelas. Celui-ci doit être ferme, ni trop dur, ni trop moelleux de façon à ce que le dos conserve sa courbure normale.
C. V.
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