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17/07/2003
L’alcoolisme en questions

(MFI) Bien qu’une consommation très modérée d’alcool puisse avoir des effets bénéfiques sur la santé cardio-vasculaire, son abus est à l’origine de graves problèmes : atteintes du système nerveux, du foie, du système cardio-vasculaire, retards de développement du fœtus et de l’enfant et accroissement du risque d’accidents de toutes natures.

L’alcool est-il une drogue ?

(MFI) L’alcool est considéré comme une drogue dans la mesure où, lorsqu’il est consommé en excès et longtemps, il crée une accoutumance et une dépendance physique et psychologique. Il est aussi capable d’induire des symptômes de sevrage potentiellement graves : delirium tremens, épilepsie... Dans le monde, selon l’OMS, 76 millions de personnes souffrent de troubles mentaux directement liés à l’alcool.

Comment déterminer sa dépendance à l’alcool ?

(MFI) On devient dépendant à l’alcool quand on souffre de tremblements, de suées, de nausées, d’irritabilité et d’anxiété dès lors qu’on n’a pas eu « sa dose ». Il devient alors très difficile de s’abstenir d’en consommer ne serait-ce qu’une journée, malgré la conscience des problèmes occasionnés. Petit à petit, la quantité d’alcool nécessaire pour obtenir le même effet doit être augmentée. La recherche d’alcool devient la première préoccupation, alors que les activités professionnelles ou de loisirs passent au second plan.

L’alcoolisme est-il une maladie ?

(MFI) Oui, l’alcoolisme est considéré comme une maladie quand le besoin d’alcool est aussi impérieux que celui de se nourrir ou de se désaltérer. Mais, dans la plupart des cas, le malade n’est pas conscient de son problème. C’est son entourage (famille, amis, collègues) qui s’en aperçoit d’abord. Admettre l’existence d’un problème avec l’alcool constitue le premier pas vers un traitement, mais c’est aussi le plus difficile. L’alcoolisme est une maladie chronique qui persiste toute la vie.

Peut-on en guérir ?

(MFI) A ce jour, il n’existe aucun médicament capable de guérir définitivement l’alcoolisme. L’alcoolique devra s’abstenir de toute boisson alcoolisée sa vie durant. Cependant, on peut traiter la maladie alcoolique, notamment grâce à des médicaments qui réduisent le goût pour l’alcool ; cela contribue à faciliter le sevrage total, toujours indispensable. Un appui psychologique apporté par un thérapeute ou par des groupes d’anciens buveurs est un soutien précieux pour beaucoup de patients.

Le buveur excessif est-il aussi « à risque » ?

(MFI) Même s’il n’est pas dépendant, le buveur excessif se met en danger, ne serait-ce qu’en prenant le volant en état d’ébriété. Mais il court aussi le risque de devenir alcoolique. Il s’expose également aux difficultés relationnelles que rencontrent les buveurs excessifs avec leur conjoint, leurs amis ou collègues. Le seuil d’alerte au-delà duquel on peut parler d’excès de consommation d’alcool se situe à deux verres par jour pour les hommes et un verre pour les femmes. Au-delà, les effets toxiques de l’alcool pèsent lourdement sur la santé.

Une bonne résistance à l’alcool est-elle une protection contre l’alcoolisme ?

(MFI) Selon les alcoologues, c’est plutôt le contraire qui se produit. Les personnes qui ont une grande tolérance à l’alcool sont celles qui ont paradoxalement le plus de problèmes avec l’alcool. Ces buveurs persuadés de « bien tenir le coup » ont moins conscience que les autres d’être des buveurs excessifs. Près de la moitié des problèmes de santé et sociaux liés à la consommation excessive d’alcool concerne cette catégorie de consommateurs.

Claire Viognier

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