Epilepsie : 80 % des malades dans les pays en développement
(MFI) Dans le monde, environ 40 millions de personnes sont atteintes d’épilepsie. Et selon l’OMS, 80 % de ces malades vivent dans des pays en développement où la majorité ne reçoit aucun traitement. Une enquête réalisée par la Ligue internationale contre l’Epilepsie (ILAE) associée à l’OMS a montré qu’en Chine, environ 4,6 personnes pour 1 000 habitants présentaient une épilepsie active. Parmi ces malades, plus de 60 % n’avaient reçu aucun traitement dans la semaine précédant l’étude. Pourtant, affirment des experts de cette affection cérébrale, la plus répandue au monde, des efforts peu coûteux pourraient réduire les conséquences physiques et sociales de l’épilepsie dans les pays en développement.
Un médicament contre l’alcool
(MFI) La mécamylamine est une molécule qui bloque les effets de la nicotine sur le cerveau, comme l’ont montré des travaux récents. Mais l’équipe du Pr Harriet Wit (Chicago) vient de démontrer que ce médicament avait les mêmes propriétés vis-à-vis de l’alcool. Non seulement la mécamylamine réduit les effets euphorisants de l’alcool, mais elle diminue le désir d’en consommer. Cette molécule agit sur les récepteurs de la dopamine, une hormone qui produit les sensations de plaisir et de satisfaction. Dès que le cerveau est en contact avec la nicotine et/ou l’alcool, la mécamylamine réduit la production de dopamine. Pour les chercheurs, ce médicament pourrait devenir le premier produit pouvant prévenir la consommation de ces toxiques bien souvent associés.
Asthme : les chiens plus allergisants que les chats
(MFI) Les chiens provoqueraient des réactions allergiques bien plus importantes que les chats chez les personnes asthmatiques. C’est ce qu’a pu constater l’équipe du Dr Tim Craig auprès de plus de 800 adultes américains qui ont été soumis à différents allergènes domestiques (chiens, chats, cafards, acariens...) et à d’autres d’origine végétale. Les allergènes du chien provoquent non pas une, mais tout un ensemble de réactions néfastes comme la diminution de l’air expiré et une inflammation de l’appareil respiratoire. En comparaison, les allergènes du chat n’agissent que sur le volume de l’air expiré... L’équipe du Dr Craig met donc en garde les asthmatiques contre les méfaits méconnus de tous les Rex et autre Médor !
Contre le diabète, un petit peu d’alcool
(MFI) Selon une étude américaine concernant plus de 100 000 femmes de 25 à 42 ans, une consommation très modérée d’alcool les protégerait du diabète de type 2 (celui de l’âge mûr). Les femmes qui boivent entre un demi-verre et deux verres d’alcool par jour voient leur risque de diabète diminuer de 58 % par rapport à celles qui ne boivent pas d’alcool. Par contre, celles qui dépassent le seuil de deux verres d’alcool fort par jour voient leur risque doubler de développer cette maladie. Pour les spécialistes, une consommation modérée d’alcool protége du diabète parce que cela facilite la production d’insuline par l’organisme. L’insuline, produite par le pancréas, maintient un taux de sucre normal dans le sang. Des études antérieures portant sur des femmes plus âgées et des hommes avaient déjà montré le même effet protecteur de l’alcool à petite dose.
Contre le cancer du sein, misez sur le miso
(MFI) Les femmes japonaises qui consomment trois fois par jour de la soupe au miso, un plat traditionnel à base de soja, divisent par deux leur risque de développer un cancer du sein. Les chercheurs japonais qui ont fait ce constat attribuent cet effet protecteur aux isoflavones que contient le soja. Dans leur étude, les chercheurs ont comparé les effets de la consommation de produits à base de soja (soupe miso, tofu ou fromage de soja) ; pour le moment c’est la soupe miso qui semble avoir les meilleures propriétés protectrices contre le cancer du sein. Le miso est une pâte brunâtre composée de germes de soja, très salée. Cependant, les auteurs de l’étude précisent que le miso ne doit pas être considéré comme un produit miracle. Sa très haute teneur en sel peut en effet provoquer des affections comme le cancer de l’estomac ou des maladies cardio-vasculaires.
Braconnage d’infirmières
(MFI) Les responsables de nombreux pays africains se plaignent du « braconnage dont ils sont victimes sur leur personnel médical le plus qualifié par les pays riches ». Cette chasse aux infirmières n’est pas une nouveauté mais elle tend à s’intensifier, déplorait récemment le délégué du Zimbabwe lors de l’Assemblée mondiale de la Santé à Genève. La Tanzanie a ainsi perdu en quelques mois plus de 70 de ses infirmières recrutées par des pays où les salaires et les conditions de travail sont plus attractifs. Les Iles Fidji, victimes du même phénomène, en appellent à l’OMS pour mettre en place une convention internationale qui mettrait fin à ce marché parallèle. Les pays nantis sont nommément accusés de chercher à combler leur propre déficit en personnel infirmier aux dépens des plus démunis.
Claire Viognier
Encadré : Vrai ou Faux ?
En Afrique, le sida est-il principalement transmis par des injections dangereuses ?
(MFI) Faux. Cette affirmation selon laquelle les infections à VIH en Afrique subsaharienne seraient dues pour la plupart à des pratiques médicales dangereuses, en particulier les injections, vient d’être formellement contredite par des experts. Dans leur rapport remis à l’OMS et à Onusida, ces spécialistes concluent que les rapports sexuels non protégés demeurent responsables de la plupart des infections. Quant au risque d’infection dû à des pratiques médicales dangereuses, les experts ont évalué à environ 2,5 % la part des contaminations par le virus du sida qui leur sont imputables. Malgré la marge d’incertitude liée à cette estimation, il reste que les rapports sexuels non protégés sont de loin le mode de transmission prédominant en Afrique subsaharienne.
C. V.
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