Bébés souris et utérus greffé
(MFI) Des chercheurs suédois sont parvenus à faire naître des souriceaux à partir d'utérus qui avaient été greffés chez leur mère. Cela constitue une première et surtout, affirme l'équipe suédoise, un espoir pour les femmes infertiles. Selon eux, la greffe d'utérus pourrait aider 3 à 4 % des femmes infertiles et offrir une alternative aux mères porteuses. Rien qu'en Suède, a précisé Le Pr Mats Brännströme (Göteborg), au moins un millier de femmes seraient concernées par cette possibilité. Des recherches complémentaires sont encore nécessaires en particulier sur les phénomènes de rejet avant de passer à l'expérimentation humaine. Pour parvenir à maîtriser les rejets de greffons, les chercheurs poursuivent leurs travaux sur des porcs.
Pour vivre longtemps en bonne santé
(MFI) Pour la première fois, une étude française s'est intéressée à la longévité des plus de 60 ans et sur les moyens d'agir pour la favoriser. Il ressort de cette étude que l'activité physique augmente de 45 % la probabilité de dépasser 80 ans chez les hommes. Le maintien d'une pression artérielle normale (>140/90) est un autre facteur crucial de longévité : à chaque fois que le chiffre supérieur augmente de 10 mmHg, on perd 10 % de chances de dépasser les 80 ans pour un homme et 85 ans pour les femmes.
De même, maintenir une fréquence cardiaque normale est un gage de longue vie : un rythme de plus 80 battements cardiaques par minute au repos ampute de 20 % les chances d'un homme de devenir octogénaire. L'exercice et une alimentation comprenant des protéines (viandes, laitages...) participent au bon maintien musculaire, osseux et respiratoire.
Sida et cancer : une découverte majeure
(MFI) Un nouveau traitement contre le cancer vient d'être mis au point en Australie. Il a la particularité de stimuler le système immunitaire afin que l'organisme produise plus de cellules T. Les chercheurs ont l'espoir que ce traitement soit également efficace contre le virus du sida. Des hôpitaux américains, britanniques et suisses vont tester ce nouvel outil thérapeutique sur des patients atteints de cancer ou du sida. Sous réserve des résultats de ces essais, les Australiens estiment que leur traitement pourrait être disponible d'ici deux ans. Les premiers tests ont montré que ce traitement agissait en donnant un « coup de jeune » au thymus, lui permettant ainsi de produire plus de cellules T. Les effets secondaires se sont avérés minimes à l'exception d'irritations de la peau et de bouffées de chaleur.
La cravate infectieuse
(MFI) La cravate des médecins jouerait un rôle non négligeable dans la transmission des infections si on en croit une étude britannique qui s'est doctement penchée sur le sujet. L'auteur, le Dr Jim McCaul, explique qu'il « est grotesque qu'un médecin prenne soin de se laver les mains si sa cravate traîne sur une surface sale, récupérant au passage des infections susceptibles d'être transmises à des patients ». Tout en recommandant à ses confrères d'abandonner le port de la cravate, il conseille à ceux qui ne peuvent pas s'en passer de la glisser avec soin dans leur chemise. Quant à savoir si l'absence de cravate peut altérer l'image de sérieux et de confiance du médecin, une étude australienne est formelle : il n'en est rien.
Premier vaccin nasal contre la grippe
(MFI) Les autorités sanitaires américaines viennent d'approuver le premier vaccin contre la grippe par voie nasale. Appelé FluMist, le vaccin est préconisé pour les enfants (à partir de 5 ans) et les adultes. Chaque année, la grippe tue 36 000 Américains : la mortalité la plus importante se retrouve chez les personnes dont l'organisme est affaibli par d'autres maladies, les enfants de moins de deux ans et les personnes de plus de 65 ans. Ce nouveau vaccin sera efficace contre au moins trois souches du virus de la grippe pour la saison 2003-2004.
Des souris et des virus
(MFI) Des scientifiques américains sont enfin parvenus à infecter des souris avec le virus du sida. Cette avancée capitale permettra désormais de doper les recherches sur la maladie, car les souris sont physiologiquement semblables aux humains et se reproduisent rapidement. Il aura fallu plus de dix ans pour obtenir ce résultat en modifiant les cellules de souris pour que le virus puisse les infecter et se multiplier. L'étape suivante consistera à produire en quantité des souris génétiquement modifiées et ainsi rendues sensibles au virus du sida. Une étape cruciale serait ainsi franchie dans la recherche contre le sida, un rêve longtemps poursuivi par les virologues. Claire Viognier
Encadré : Vrai ou Faux ?
Le cerveau a-t-il besoin de sucre pour fonctionner ?
(MFI) Vrai. Dans son dernier ouvrage, le Dr Jean-Marie Bourre donne l'exemple du petit déjeuner, où 40 % du pain consommé, essentiellement les glucides lents qu'il contient, servira à faire fonctionner le cerveau pendant la matinée. Le cerveau consomme en effet 1 milligramme de glucose à la minute, d'où l'intérêt d'inclure des sucres lents dans notre alimentation. Les sucres lents sont les seuls à permettre au cerveau de fonctionner sur la durée, contrairement aux sucres rapides qui n'ont qu'une action de quelques minutes. Même la nuit, le cerveau doit être approvisionné car, loin d'être au repos, certaines zones cérébrales consomment 40 % de carburant en plus. Les sucres lents sont présents dans le pain, les pâtes, les légumes secs, les pommes de terre, le riz, les pruneaux... Les glucides rapides sont contenus dans les confiseries, les sucres, les boissons sucrées... Les enfants ont particulièrement besoin de sucres lents car leur cerveau consomme deux fois et demie plus d'énergie que celui de l'adulte.
Diététique du cerveau, la nouvelle donne, Jean-Marie Bourre. éd. Odile Jacob, 302 p., 19,90 €. C. V.
|