Pour les préserver, faites carburer vos « méninges »
(MFI) Une étude américaine montre qu’une activité intellectuelle régulière parait réduire les risques de démence et notamment la maladie d’Alzheimer chez les personnes âgées. La lecture, les jeux de réflexion, la pratique d’un instrument de musique ainsi que la danse sont les activités associées à un moindre risque lors de cette étude menée pendant 21 ans auprès de 469 personnes de plus de 75 ans. Le risque de démence a chuté de 63 % chez les personnes comptant au moins 11 jours par mois d’activité mentale. Les auteurs précisent toutefois que leur travail ne signifie pas que des sujets intellectuellement moins actifs augmentent leur risque de démence. L’étude, publiée dans le New England Journal of Medecine, fait également ressortir que l’activité physique ne paraît pas ralentir ou éviter la démence.
Doucement sur les dents !
(MFI) Selon un spécialiste anglais de paradontologie, brosser ses dents trop souvent est plus néfaste qu’utile. Pour le Pr Peter Heasman, l’idéal serait de se brosser les dents deux fois par jour, durant deux minutes chaque fois, pour ne pas endommager l’émail et les gencives. Il n’est pas nécessaire d’y mettre une force olympique, ajoute le Pr Heasman ; le brossage doit être fait avec une pression équivalente à celle nécessaire pour tenir une orange. Brosser ses dents plus longtemps, plus souvent et plus fort ne les rend pas plus blanches. Cela risque au contraire, dit-il, d’endommager l’émail.
Tiers Monde : le tabac tue plus que le sida
(MFI) Le tabac est la première cause de maladie et de décès dans les pays du tiers monde, devant le sida. Selon Joy de Beyer (économiste du tabac auprès de la Banque Mondiale), dans une vingtaine d’années, 7 millions de personnes mourront chaque année du tabac (contre 2,5 actuellement) dans les pays en développement alors que le nombre de victimes (2,5) se stabilisera ou baissera dans les pays développés. Dans les pays les plus pauvres, le sida et la consommation de tabac sont les seules causes de mortalité en progression. Des campagnes éducatives sont parvenues à faire baisser le tabagisme dans des pays comme le Brésil, la Thaïlande, la Pologne et l’Afrique du Sud a indiqué l’économiste, tout en rappelant que le problème du tabagisme accroît les problèmes de pauvreté.
Tuberculose : l’antibiotique de la dernière chance
(MFI) Quatre femmes et une adolescente atteinte d’une tuberculose multi-résistante ont eu la vie sauve grâce à l’utilisation d’un nouvel antibiotique. Ces malades étaient résistantes à huit, voire pour certaines 14 thérapies différentes. Les médecins avaient utilisé tout ce dont ils disposaient avant de recourir dans un « acte de désespoir » disent-ils, au linezolid. Cet antibiotique appartient à une nouvelle classe d’antibiotiques autorisés dans le traitement d’infections à bactéries résistantes, mais pas dans celui de la tuberculose. Les malades ont pris du linezolid sur des périodes de 9 à 33 mois ; d’autres études seront nécessaires pour confirmer l’efficacité du traitement. Si son potentiel est confirmé, le linezolid devra être utilisé avec circonspection pour éviter que les bacilles de la tuberculose ne deviennent trop rapidement résistants à ce traitement de la dernière chance.
Les Français grossissent
(MFI) En six ans, la proportion des Français en surpoids ou obèses est passée de 36,7 % à 41,6 % révèle l’enquête épidémiologique ObEpi 2003. Si on ne parvient pas à infléchir cette courbe ascendante, on aura 20 % d’obèses en 2020, estiment les auteurs. En six ans, révèle ObEpi, la population a grossi en moyenne de 1,7 kg : un homme sur huit est aujourd’hui obèse contre un sur onze en 1994. Cette tendance s’observe dans toutes les régions et dans toutes les catégories socio-professionnelles. Paradoxalement, pendant la même période, les Français ont réduit la valeur énergétique de leur alimentation de 7 %. Ce qui laisse supposer aux spécialistes que la cause première du gain de poids serait l’inactivité physique.
Claire Viognier
Aliments précieux pour la santé
(MFI) Les aliments traditionnels sont redécouverts par les Occidentaux qui les ont boudés pendant plus d’un siècle – depuis l’invention néfaste des huiles et farines raffinées. Ils les consomment aujourd’hui en « compléments alimentaires » et les payent à prix d’or pour combler les carences d’une alimentation trop pauvre en certains minéraux et vitamines. Dans Les compléments alimentaires naturels, Christopher Vasey présente les vertus de onze nutriments précieux dont, par exemple, la spiruline, cette micro-algue bien connue en Afrique des riverains des lacs Tchad, ou des lacs Rudolf et Nakura au Kenya. Il suffit d’en prendre 10 grammes par jour, c’est-à-dire une cuillerée à soupe, pour couvrir cinq fois les besoins quotidiens en vitamine B12 (et ainsi lutter contre l’anémie pernicieuse), quatre fois ceux de la vitamine A et 83% de ceux en fer hautement assimilable. De plus, les protéines représentent environ 70% du poids de cette algue – contre 35% pour le soja ! Pas étonnant que les Tchadiennes riveraines du lac en consomment de grandes quantités durant leur grossesse… Autres nutriments précieux étudiés dans ce livre : levure de bière, gelée royale, foie de flétan, huile et graines de lin, algues marines (beaucoup plus riches en calcium et minéraux assimilables que les produis laitiers), mélasse noire, germe de blé, ginseng, pollen et argousier (vit. C naturelle).
Les compléments alimentaires naturels. Christopher Vasey, Ed. Jouvence, 190 p., 15 €.
Henriette Sarraseca
Encédré : Vrai ou Faux ?
Le bêta-carotène protège-t-il les fumeurs des cancers ?
(MFI) Faux. Ce précurseur de la vitamine A qui donne aux fruits et légumes leur belle couleur jaune ou orangée semble au contraire favoriser la survenue ou la récidive de cancer chez certaines personnes. Deux études ont en effet montré chez les fumeurs qu’une supplémentation en bêta-carotène augmentait leur risque de cancer du poumon. Cette tendance était plus marquée chez ceux qui consommaient aussi de l’alcool.
Une autre recherche a été menée récemment au Liban sur les modifications qu’apportaient l’alcool et le tabac sur l’effet du bêta-carotène par ailleurs réputé pour être un puissant anti-oxydant. Il s’agissait d’étudier les effets d’une supplémentation en bêta-carotène sur des patients opérés d’un cancer colo-rectal.
Parmi les malades qui se sont abstenus de fumer et de boire, la supplémentation à permis d’obtenir une diminution de 44 % du risque de récidive du cancer. Pour les fumeurs et buveurs d’alcool, leur risque de récidive a au contraire doublé sous traitement par bêta-carotène. Cela montre que le tabac et l’alcool ont la capacité de transformer les effets bénéfiques d’une vitamine en facteur de risque supplémentaire.
C. V.
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