L’autisme, plus fréquent que prévu
(MFI) L’autisme, un trouble du développement mental qui entraîne chez les enfants de graves difficultés de communication, serait beaucoup plus fréquent qu’on ne le pensait jusqu’ici. Evalué à quatre cas pour 10 000 enfants, l’autisme serait en fait au moins dix fois plus fréquent selon Andy Shih, biologiste moléculaire et responsable d’un programme de recherche sur cette maladie. Ce constat fait de l’autisme un important problème de santé publique, affirme M. Shih et quelle qu’en soit la cause, l’augmentation des cas est réelle. Une étude récente suggère que des cas d’autisme en Californie ont augmenté de 300 % en dix ans. Les chercheurs tentent de comprendre pourquoi ; deux gènes ont été identifiés récemment par une équipe franco suédoise. Mais les scientifiques pensent que d’autres gènes sont impliqués, de même que des facteurs environnementaux qui restent à déterminer avec certitude.
Sida : conseil et soutien pour un meilleur suivi
(MFI) Un programme d’éducation thérapeutique mené au Maroc et soutenu par la Fondation GlaxoSmithKline a considérablement amélioré l’observance des traitements de malades du sida. Les patients, au début de l’étude, étaient 70 % à bien suivre leur traitement antirétroviral : après un an de suivi, ils étaient 91 %. Au total, ce programme instauré au CHU Ibn Rochd de Casablanca a permis à 390 malades de bénéficier de séances d’éducation et de conseils et d’un suivi psychologique. Les médecins ont constaté une diminution des abandons de traitement ainsi que du recours à l’automédication sauvage. Ils ont aussi noté une attitude plus autonome des patients et un plus grand intérêt pour l’information. Cela devrait encourager les professionnels à mettre en place de tels programmes, soutient le Pr Hakima Himmich, chef de service, et prouver qu’il est possible d’obtenir les mêmes résultats dans les pays en voie de développement que dans les pays industrialisés.
« Mal des bureaux » : le clavier non coupable ?
(MFI) Le syndrome du canal carpien appelé aussi « mal des bureaux » est reconnu comme maladie professionnelle. Cette affection résulte de la compression du nerf médian qui parcourt le bras jusqu’à la main ; il en résulte une sensation d’engourdissement et de fourmillement. On croyait jusqu’à présent que cette douloureuse maladie était due à l’utilisation du micro-ordinateur, mais une récente étude danoise n’est pas parvenue à établir de lien entre l’utilisation régulière d’un clavier et le syndrome. Une étude antérieure menée aux Etats-Unis avait observé que le pourcentage de personnes touchées par le syndrome du canal carpien chez des employés de bureau était en réalité le même que dans la population générale.
Au Canada, il faut un permis pour la marijuana
(MFI) Contrairement à ce qui est généralement admis, certaines femmes peuvent ovuler plusieurs fois par mois. Cette découverte effectuée par des chercheurs canadiens montre que parmi 63 volontaires, certaines femmes ont deux à trois périodes de développement folliculaires par mois. Même si un seul oeuf est expulsé du follicule lors de l’ovulation, ces femmes ne peuvent jamais savoir à quel moment de leur cycle elles ne risquent pas de grossesse puisqu’il est toujours possible qu’un follicule soit prêt pour l’ovulation. Selon le Dr Roger Pierson, qui a dirigé ces travaux, jusqu’à 40 % des femmes ne pourraient ainsi se fier aux méthodes « naturelles » de planification des naissances.
Avion, thrombose et manque d’espace
(MFI) Selon les résultats d’une étude internationale, la plus vaste à ce jour sur le « syndrome de la classe économique », le risque de thrombose chez les passagers de longs courriers serait moins élevé que prévu. Dans cette étude britannique et sud-africaine, 899 passagers ont été soumis à des questionnaires et des tests sanguins. Aucun de ces passagers (classe affaires ou éco) n’a développé de thrombose cliniquement avérée mais à l’issue du vol, 10 % d’entre eux avaient un taux anormalement élevé d’une protéine (D-dimer) dans le sang, laissant supposer qu’ils avaient développé des petits caillots indécelables. Cette anomalie a été constatée aussi bien chez les passagers de la classe éco (7 %) qu’en classe affaires (12 %), ce qui laisse supposer que le problème n’est pas lié au manque d’espace.
Claire Viognier
Encadré : Vrai ou Faux ?
Certains médicaments sont-ils vendus plus cher dans les pays en développement ?
(MFI) Vrai. Les prix d’un médicament varient d’un pays à l’autre ou d’une région à l’autre. Des essais de terrain effectués dans plusieurs pays par l’OMS et rassemblés dans un manuel (Medecine Prices) montrent que dans les pays en développement, il arrive qu’un même médicament soit plus cher que dans les pays industrialisés. Ainsi, Medecine Prices relève qu’en 2000, la lamivudine utilisée dans le traitement du virus du sida était vendue 20 % plus cher en Afrique que dans 10 pays industrialisés. Cette différence de prix a été établie tant en proportion des revenus qu’en valeur absolue. De même, les hypertendus sud-africains paient leur nifédipine, un anti-hypertenseur, six fois plus cher que les Brésiliens. Un mois de traitement d’un anti-ulcéreux, la ranitidine, coûte l’équivalent de 50 jours de salaire au Cameroun, contre 20 jours au Kenya. Sous sa forme générique, le même traitement ne représente plus que respectivement 24 et 8 jours de salaire, une réelle économie pour le consommateur !
C. V.
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