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05/09/2003
Hypertension : plus de 20 millions d’Africains touchés

(MFI) Depuis quelques années, les médecins soulignent avec inquiétude la fréquence et la gravité de l’hypertension artérielle en Afrique subsaharienne. On estime qu’elle touche entre 10 et 15 % de la population générale, et jusqu’à une personne sur quatre en Afrique du Sud.

On parle d’hypertension artérielle quand les chiffres atteignent ou dépassent 140/90. Le chiffre le plus élevé, appelé pression systolique, est atteint lorsque le cœur se contracte. Entre les contractions, le cœur est au repos ; on obtient alors la pression diastolique, qui correspond au chiffre inférieur. Le danger de l’hypertension est qu’à la longue, la force trop importante exercée par le sang sur les vaisseaux entraîne des lésions. Celles-ci peuvent atteindre les artères et les organes internes délicats comme les reins, le cœur, le cerveau ou certaines parties de l’œil. Une tension trop élevée sollicite également le cœur à l’excès et peut l’endommager. Les maladies cardiovasculaires, qui sont souvent favorisées par l’hypertension, figurent parmi les principales causes de décès en Afrique.
Dans la très large majorité des cas (95 %), l’origine d’une tension trop élevée reste inconnue. Par contre, une multitude de facteurs sont susceptibles de la favoriser. L’âge : en vieillissant, les artères perdent de leur souplesse d’où une augmentation du chiffre supérieur de la tension. L’hérédité : le fait d’avoir des parents hypertendus augmente le risque pour soi-même. De même, les populations noires sont plus souvent hypertendues que les autres. Le surpoids ou l’obésité, la sédentarité, une alimentation trop salée, des excitants comme l’alcool, le tabac, la noix de cola ou la réglisse facilitent le développement d’une hypertension ou l’entretiennent quand elle existe.


Un « tueur silencieux »

Le plus souvent, l’hypertension ne provoque aucun symptôme, ce qui lui vaut l’appellation de « tueur silencieux ». Le seul moyen de savoir si on est hypertendu consiste à faire mesurer sa pression artérielle régulièrement, une fois par an. Si l’on diagnostique une tension trop élevée, des mesures d’hygiène et de diététique peuvent suffire à retrouver des chiffres tensionnels normaux. Ainsi, il a été démontré que la réduction de la consommation de sel (cubes de bouillon, poisson séché, conserves...) et, en cas de surpoids, une perte de 5 % à 10 % de son poids et une activité physique régulière (3 x 30 minutes par semaine) pouvaient suffire à contrôler une hypertension légère.
Dans les autres cas, un traitement médicamenteux toujours associé à des mesures diététiques devra être suivi. L’observance du traitement est souvent faible, à en croire une très récente étude de l’OMS qui relève qu’en Gambie par exemple, seuls 27 % des hypertendus suivent bien le traitement prescrit. Deux raisons à cela : la difficulté d’admettre la nécessité de se traiter toute la vie en l’absence de symptômes évidents et le coût de certains médicaments. Actuellement, on estime qu’à peine 20 % des hypertendus vivant en Afrique subsaharienne sont traités alors même que la maladie connaît une progression régulière.


Claire Viognier

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