LE COURRIER
DE GERARD DREYFUS

Voici une sélection des messages envoyés par les internautes à l'attention de Gérard Dreyfus réalisée par le service des contacts avec les auditeurs de RFI.

Bonjour, je m'appelle Abdou Sala et je suis un jeune Nigérien. Pourquoi ne nous parlez vous pas de votre passé footballistique ?

J'ai l'impression que vous avez été un bon footballeur à cause des très bons schémas tactiques que vous proposez aux équipes africaines. Et merci pour le service rendu au sport africain. Toutefois je propose qu'en levé de rideau de la finale de la CAN 2000 on mette aux prises les journalistes (RFI et Africa) contre les arbitres, pendant au plus 45mn.

Faites la proposition a Hayatou.

Merci et bon courage.

La réponse de Gérard Dreyfus : Bonjour Abdou. Merci de vos appréciations. Au risque de vous décevoir, je n’ai jamais pratiqué le football. En revanche, j’ai joué assez longtemps au rugby. C’est aussi un sport collectif et c’est très important à mes yeux. Ne connaissant pas le football en tant que joueur, j’ai beaucoup lu, les journaux, les livres, les revues spécialisées. J’ai eu aussi l’occasion de rencontrer de très grands joueurs. Ma deuxième Coupe du Monde en 1978, je l’ai passée aux côtés de Raymond Kopa qui fut le plus grand footballeur français avant Platini. J’ai écouté les grands, j’ai parlé avec eux, et surtout essayé de voir si mes analyses d’après match correspondaient à la leur. J’ai aidé Abedi Pelé à venir en France. Je l’avais remarqué à La CAN 82 en Libye. Sa carrière m’a confirmé que je possédais alors une honorable lecture du football. A bientôt.

GERARD DREYFUS

Pourrez-vous à la fin de chaque match attribuer des notes comme cela se fait par exemple en Allemagne ? Le fondement de cette demande est la médiocrité de certains joueurs, surtout de notre équipe nationale. Le Cameroun qui, depuis des années ont une évolution à périodicité critique et qui voudraient être sélectionnés à travers de marche de soutien .

Merci de me répondre .

La réponse de Gérard Dreyfus

Attribuer des notes aux joueurs, je n'y ai pas songé. D'autant moins que lorsqu'on suit un match à la radio, on est un peu comme l'oeil de la caméra fixé sur le ballon et le groupe le plus proche de la balle. On n'a pas la possibilité de s'attarder sur chacun des joueurs.

Eventuellement Joseph-Antoine Bell pourrait le faire. Attention, nous ne sommes pas des maîtres d'école. Et puis nous sommes dans un sport collectif. Attribuer des notes risque de miner l'esprit d'équipe et nous interdire l'accès de joueurs qui ne seraient pas d'accord avec la note que nous leur aurions décerné. C'est plus, me semble-t-il, la vocation d'un journal .

GERARD DREYFUS

Bonjour Gérard,

j'aimerais si possible que tu nous dises comment les Lions Indomptables de où tu sais ont dormi après le match, et si le moral est au mieux après leur "défaite" face au Ghana et est ce que tu penses qu'ils peuvent prétendre à la coupe ?

La réponse de Gérard Dreyfus

Sam, je te rassure. Les Lions se sont acheté une conduite. S'il y a toujours des problèmes conflictuels avec les dirigeants - on ne changera pas les Camerounais - ils m'ont dit ne plus vouloir discuter. C'est oui ou c'est non. Il me semble, après le premier match que le moral est bon. Ils sont souriants, détendus. Sûrs d'eux mêmes, donc Lions Indomptables. Je pense que le match avec la Côte d'Ivoire sera passionnant. Je les crois meilleurs devant et derrière que les Eléphants.

J'ai dit, au cours de mon reportage, en fin de première mi-temps que je ne les avais pas vu aussi bien jouer depuis le Mondiale 9O.

Question :quel est le vrai Cameroun ici :celui de la première ou celui de la deuxième mi-temps ? Réponse contre les Ivoiriens. A vendredi pour le choc.

Salut et merci de ton message.

GERARD DREYFUS

Bonjour,

Je m'appelle Biyoudi Monthe Bienvenu. J'ai 28 ans et suis de nationalité congolaise (Brazzaville). Je réside présentement a Addis Abeba en Ethiopie ou j'écoute depuis mon arrivée en début janvier 2000, RFI, tous les matins entre 6h00 et 7h00 heure locale sur les bandes de SW (NDR : ondes courtes).
Je suis Ingénieur Statisticien Economiste et je travaille a la commission économique des Nations Unies pour l'Afrique, et cela pour un contrat prévu jusqu'en fin Juin 2000.

Grâce a RFI, je continue de suivre les informations comme si je me trouvais dans un pays francophone.
Encore une fois, Bravo à RFI qui est véritablement une radio mondiale. J'aimerais bien correspondre avec Gérard Dreyfus (le journaliste sportif) car j'admire énormément ses reportages.

La réponse de Gérard Dreyfus

Cher Bienvenu,

Vous êtes le .bienvenu sur les antennes de RFI. Voici mon amical souvenir d'Accra et de la CAN 2OOO. Je vis avec vous les péripéties d'une épreuve dont je suis bien incapable, pour le moment de donner le nom du vainqueur.

Vos appréciations me vont droit au coeur et m'incitent à persévérer dans mes efforts.

A très bientôt de vous relire.

GERARD DREYFUS

Sénégalais vivant à New York, j'ai suivi le reportage du match Sénégal-Burkina Faso que j'ai trouvé déplorable et frustrant. Le moindre effort d'un reporter devrait être, à mon sens, de se familiariser avec les noms des joueurs, au lieu de nous servir des "tête sénégalaise qui atterrit sur des pieds burkinabé", un "Sénégalais blessé"…etc

Peut-on imaginer un pareil reportage de France-Italie ?
Pourquoi alors ne pas choisir un reporter africain si votre reporter éprouve des difficultés à reconnaître les joueurs et mémoriser leurs noms.
Merci tout de même, car sans RFI je n'aurai pas connu le résultat.

La réponse de Gérard Dreyfus

Ami internaute, j'attache la plus grande importance à vos appréciations. Car elles doivent constituer pour nous un stimulant.

Il n'est malheureusement pas possible à un journaliste de connaître les 352 joueurs présents à la CAN. Il y a inévitablement une période d'adaptation. Le premier match, comme pour les joueurs est celui de la mise en jambes, y compris pour des journalistes pas totalement familiarisés avec l'équipe du Sénégal. Je vous assure que la deuxième sortie du Sénégal gommera les erreurs d'appréciation de Christophe Jousset. N'oubliez pas qu'il est situé assez loin de la surface de jeu et qu'il ne dispose pas, comme sur les grandes épreuves internationales? d'un écran de contrôle.

Sans rancune.

Amicalement à vous.

Et merci de nous avoir quand même écouté jusqu'au bout.

GERARD DREYFUS