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Sénégal

A l’assaut du grand frère



Ferdinand Coly (au centre), redoutable défenseur de l'équipe sénégalaise, vice-champion de France cette saison avec le Racing Club de Lens.
© AFP


  Jules Bocandé, entraineur-adjoint de l'équipe du Sénégal, s'attend à un "match de rêve" contre la France.

  Sénégal   (L'équipe)


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Les Lions de la Teranga affrontent ce vendredi l’équipe de France, un peu leur modèle, lors du match d’ouverture de la XVIIe Coupe du monde. Ils ne pouvaient rêver meilleur challenge pour leur première apparition chez les Grands.

Un duel franco-français, voire sénégalo-sénégalais. On pourrait aisément présenter le match d’ouverture comme un face-à-face particulier dans le Mondial. Confrontation inédite puisque le Sénégal n’a jamais participé à une Coupe du monde. Confrontation exceptionnelle avec l’ancien colonisateur dont la marque est encore bien présente dans son ancienne colonie. Pour s’en convaincre, il suffit de noter que vingt des vingt-trois sélectionnés sénégalais opèrent dans le championnat de France de première ou de deuxième division. A l’inverse, l’équipe de France compte un joueur d’origine sénégalaise, Patrick Vieira. Il s’agit donc bien d’une sorte de derby au parfum bien particulier, avec l’incertitude qui colle à ce type de rencontre dans laquelle le challenger, en l’occurrence le Sénégal, est prêt à se surpasser pour témoigner d’une identité que le passé en commun a parfois gommé. Un formidable défi que le Sénégal entend bien relever, en s’inspirant de l’exemple des Camerounais, vainqueurs, à Milan, de l’Argentine lors du match d’ouverture de la Coupe du monde 90 (victoire des Lions Indomptables par un but à zéro).

Impossible n’est pas Sénégalais. Tel est le mot d’ordre de l’entraîneur français, Bruno Metsu, qui vivra lui aussi une grande aventure à cette occasion. Son équipe, pourtant qualifiée à la seule différence de buts aux dépens du Maroc, n’a cessé de grandir depuis un an, comme le confirme sa place de finaliste de la dernière Coupe d’Afrique des nations au début de cette année au Mali. On se souvient que les camarades d’Aliou Cissé ne s’étaient inclinés face au Cameroun qu’à l’issue de l’épreuve des tirs au but. La meilleure de toutes les performances jamais réalisées par ce pays sur la scène internationale. L’équipe vit dans une galaxie qui lui était totalement étrangère et où il lui faut désormais apprendre à trouver sa place parmi les étoiles. Tâche complexe quand on sait que les néophytes doivent jouer des coudes et de leur talent naturel pour se frayer une voie dans un monde du football ultra-conformiste et attaché plus que tout autre à sa propre hiérarchie.

Le Sénégal a des atouts et des handicaps

Bien qu’inexpérimenté, le Sénégal ne manque pas d’arguments pour surprendre une équipe de France privée de son meneur de jeu, Zinedine Zidane. Une défense solide, bien organisée autour de son gardien Tony Sylva qui a démontré lors de la dernière CAN qu’il valait mieux que le rôle de doublure qui est le sien à Monaco. Il avait d’ailleurs été distingué meilleur gardien du tournoi. Juste devant lui, on trouve un quatuor composé de Ferdinand Coly, du capitaine Aliou Cissé, de Lamine Diatta et d’Omar Daf. Des garçons puissants, athlétiques, redoutables contre-attaquants comme le premier nommé, vice-champion de France cette saison avec le Racing Club de Lens. Au milieu de terrain, le Sénégal peut compter sur le talent d’un Salif Diao qui est sur le point d’être transféré de Sedan à Liverpool et sur le chef d’orchestre du groupe, Lamine Fadiga qui s’est imposé cette saison à Auxerre comme l’un des tout meilleurs milieu de terrain offensif du championnat de France. Enfin, devant, les Lions attendent une cascade d’exploits de leur buteur El Hadji Diouf, dont les huit buts lors des éliminatoires (50% des buts marqués par le Sénégal) ont largement contribué à la qualification de son équipe. Un ensemble homogène, cohérent, offensif et solide au choc qui pourrait surprendre ceux qui les prendraient à la légère.

Le Sénégal a des atouts. Il a aussi des handicaps, dont le moindre est sa totale inexpérience des grands rendez-vous. Sans doute son plus grand défaut. Même si un match n’est jamais inscrit dans le bronze. Les Lions de la Teranga vont se surpasser contre la France. Il leur faudra surtout ne pas oublier qu’ils auront ensuite deux autres matches ensuite contre le Danemark et l’Uruguay. Et qu’avènement ne signifie pas couronnement.
Gérard DREYFUS
30/05/2002




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