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Brésil-Turquie

Un Brésil en demi-teinte



Le retour de Ronaldo : un but.
©AFP


  Brésil   (L'équipe)
  Turquie   (L'équipe)


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Un penalty transformé par Rivaldo à trois minutes du coup de sifflet final a permis au Brésil de signer sa première victoire dans le Mondial 2002, au terme d'une rencontre qui ne peut pas, pour le moment, lui permettre de rejoindre le lot des premiers favoris.

Le Brésil a logiquement gagné son premier match de Coupe du Monde, grâce à deux buts inscrits par le revenant Ronaldo et par Rivaldo. Pourtant on reste encore très circonspect sur la prestation des quadruple champions du monde. Ils ont souvent été dominateurs, se sont créé un nombre très important d'occasions qu'ils n'ont cependant pas su mettre au fond des filets.Et c'est sans doute ce qui donne matière à doute. D'autant que ce sont les Turcs qui ont ouvert la marque pendant le temps additionnel de la première période sur un des très rares contres que ces derniers ont mené à l'intérieur du camp brésilien.

Les auriverde avaient attaqué d'entrée avec la ferme intention de gommer dès le départ la décevante impression laissée lors de la finale France 98 et, plus récemment, lors de la phase de qualification. Brusquement on retrouvait un football entreprenant avec trois hommes en pointe, les trois "R", Ronaldo, Rivaldo et Ronaldinho. Passements de jambe, accélérations, vivacité, la défense turque était en permanence aux aguets. Mais les Brésiliens avaient beau se démener, soit ils pêchaient par manque de lucidité au moment du geste finale, soit ils se heurtaient à l'excellent Reçber Rustu au visage peinturluré de noir tel Rambo. Une fois, deux fois, trois fois, quatre fois, on croyait le but venu et rien n'y faisait. Dans les dix dernières minutes de la première mi-temps, les Brésiliens organisaient un véritable festival devant la cage turque, mais, coup de théâtre, ce sont les Turcs qui ouvraient le score par Hasan Sas, remarquablement servi au deuxième poteau par le petit meneur de jeu du Bayer Leverkusen, Yildiray Bastrük. Au retour des vestiaires, les Brésiliens se ruaient une nouvelle fois à l'assaut de la défense turque. Une première tentative d'Edmilson échouait d'un rien; la seconde, à la cinquantième minute, allait connaître un meilleur sort. Elle permettait à un Ronaldo, sur la voie de la résurrection, d'inscrire son 38ème but avec la sélection (pour 58 matches joués. Le Brésil respirait. Le gardien turc, comme en première période faisait feu de tout bois et continuait de réaliser un sans-faute. Après un but de la tête de Rivaldo refusé pour hors-jeu à la 63ème minute, Luiz Felipe Scolari faisait sortir ses deux attaquants, Ronaldo et Ronaldinho, remplacés par Luizao et Denilson qui allaient se révéler décisifs. Denilson en prenant totalement la direction de son équipe, ce qui lui avait quand même manqué depuis le début de la rencontre, et Luizao, parce que retenu par le maillot, allait permettre à son équipe de bénéficier d'un penalty donnant la victoire au Brésil.

On pourrait résumer en disant qu'une vaillante équipe turque a longtemps tenu tête au Brésil. C'est une façon d'analyser la rencontre. Le Brésil s'est créé de très grosses occasions, sans les concrétiser. Potentiel offensif très important, mais milieu de terrain pas assez décisif et défense parfois hésitante. Le Brésil demande par conséquent à être revu. On le sait toutefois, le plus important dans un premier match, c'est la victoire, indispensable pour le moral. Et puis, comme nous l'a dit depuis bien longtemps Jean de La Fontaine, rien ne sert de courir.
Gérard DREYFUS
03/06/2002




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