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Sénégal-Danemark
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Le Sénégal confirme
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L'arbitre Carlos Batres inflige un carton rouge au Sénégalais Salif Diao (n°15), précédemment auteur du but d'égalisation contre le Danemark.
© AFP
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L'équipe du Sénégal a confirmé ses excellentes disponibilités en partageant les points avec le Danemark, au terme d'une partie équitablement répartie entre les deux formations. Le match contre l'Uruguay sera décisif.
Certains avaient cru bon de faire la fine bouche après la victoire des Lions de la Teranga sur le coq gaulois lors du match d'ouverture de la Coupe du monde, prétextant que le Sénégal s'était plus appliqué à détruire qu'à construire. Après leur seconde sortie, les protégés de Bruno Metsu ont apporté la preuve qu'ils jouaient chaque adversaire en fonction de leur jeu et qu'ils étaient capables de s'adapter à toutes les formes de jeu.
Hormis le remplacement du capitaine Aliou Cissé, blessé, par Pape Sarr, Bruno Metsu avait choisi d'aligner les mêmes hommes, en modifiant légèrement son dispositif avec quatre défenseurs, cinq milieux de terrain et un seul homme en pointe, El Hadji Diouf. Le match démarrait de manière quelque peu heurtée, chacun désirant marquer son territoire. Conséquence: l'arbitre guatémaltèque, Carlos Batres, décidait de sortir le carton jaune, deux fois au cours des dix premières minutes, histoire de réfréner les ardeurs des plus impulsifs, autant danois que sénégalais. La partie se calmait sous les avertissements de monsieur Batres et le jeu parvenait à se libérer des mauvais gestes. Sur la première action de but, après un quart d'heure de jeu,, le buteur danois, Jon Dahl Tomasson, auteur des eux réalisations face à l'Uruguay, était bousculé dans le dos par Salif Diao revenu en catastrophe dans sa surface. Penalty pour le Danemark. Transformé par le même Tomasson. Très vite le Sénégal se reprenait et montrait qu'il ne se laissait pas abattre. Sur une tête de Salif Diao, T6homas Helveg venait suppléer son gardien Thomas Sorensen sur sa ligne. Les Danois, pourtant, parvenaient à conserver un certain ascendant sur les Sénégalais. A la 23ème minte, Dennis Rommedahl obligeait Tony Sylva à une belle intervention; un quart d'heure plus tard, Thomas Gravesen menaçait à son tour Sylva, le contraignant à un arrêt en deux temps. La fin de la première période s'achevait sur un beau contre sénégalais: coup franc de Fadiga pour Salif Diao, mais El Hadji Diouf se retrouvait en position de hors-jeu.
Au retour des vestiaires, changement de stratégie pour Metsu, qui fait renter deux attaquants, les deux Camara de l'équipe, Henri et Souleymane, en remplacement de deux milieux, Moussa Ndiaye et Pape Sarr. Un choix tactique plein d'à propos puisqu'un premier centre de Fadiga était repris par Henri Camara, au-dessus de la barre.Bien placés, résolument tournés vers l'offensive, ayant remarqué avant la pause la baisse de régime de la formation danoise, les Sénégalais s'installaient dans la moitié de terrain de leur adversaire et obtenait très vite l'égalisation. Un ballon renvoyé rapidement pour la défense, Henri Camara à droite qui change de côté, transevrsale pour Fadiga à l'entrée du camp danois, Fadiga poursuit sa route, donne en pleine course, au milieu de deux défenseurs, à Salif Diao qui de l'extérieur du pied droit marque. A la cinquante-deuxième minute, les Sénégalais avaient refait leur handicap. Et ils poursuivaient leur domination, tir de Pape Bouba Diop sur le gardien, départ de Souleymane Camara qui chute dans la surface au moment décisif, tentative d'Henri Camara sur l'extérieur du filet. A la soixante-dix septième minute, les Danois menaient leur seule action dangereuse sur le but de Sylva avec Sand, Rommedahl et Tomasson, mais la défense repoussait cet ultime assaut. Deux minutes plus tard, Salif Diao, finalement l'homme du match, responsable du penalty en faveur de Danois et de l'égalisation pour les siens, commetait une grave faute sur René Henriksen qui lui valait d'être expulsé. A dix contre onze, nouveau changement de stratégie: l'équipe du Sénégal se repliait pour se contenter d'un résultat nul qui lui laisse de bonnes chances de qualification pour les huitièmes de finale.
Quoi qu'il arrive lors du dernier match contre l'Uruguay, le Sénégal a démontré que sa place était bien parmi l'élite du football mondial. Sa progression est tout aussi étonnante que très rapide. Les Lions ont les crocs. Et n'ont peut-être pas fini d'aller de l'avant.
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Gérard DREYFUS
06/06/2002
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France
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