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Médecine

Une femme, devenue stérile à la suite d’une radiothérapie est, pour la première fois au monde, de nouveau en mesure d’avoir un enfant après la greffe de tissu ovarien prélevé sur sa sœur …

par Dominique Raizon

Article publié le 12/07/2007 Dernière mise à jour le 12/07/2007 à 16:58 TU

«A ce jour, plus d’un an après la greffe, la patiente continue à être réglée régulièrement. Sa fonction ovarienne est restaurée ainsi que ses chances de concevoir naturellement», selon le professeur Jacques Donnez. Chef du service de gynécologie et d’andrologie des cliniques Saint-Luc à Bruxelles (Belgique), Jacques Donnez explique que le tissu greffé sur l’ovaire atrophié provient de la sœur non jumelle, mais compatible du point de vue leucocytaire avec la personne qui a été opérée : «Il n’y a pas eu de rejet de greffe, malgré l’absence de traitement immunosupresseur et, six mois après la greffe, les fonctions normales de secrétions d’hormones ont repris», assure-t-il. A la suite d'une tentative de fécondtion in vitro (FIV), deux ovules ont été prélevés et fécondés par injection d'un spermatozoïde et deux embryons ont été obtenus.

La patiente âgée de 35 ans, qui a bénéficié de cette greffe ovarienne, avait été rendue stérile à la suite d’une radiothérapie lorsqu’elle avait 18 ans. A l’époque, la jeune adulte avait également subi une chimiothérapie et bénéficié d’une greffe de la moelle osseuse prélevée chez sa sœur.  L’équipe du Pr Jacques Donnez, qui dépend de l’université catholique de Louvain (UCL), avait déjà réussi une première mondiale en 2004, avec la naissance de Tamara, premier bébé au monde né de la transplantation de tissu ovarien.