par Dominique Raizon
Article publié le 03/09/2007 Dernière mise à jour le 03/09/2007 à 12:08 TU
Le président français Nicolas Sarkozy à Dax le 31 Juillet 2007 auprès des malades d'Alzheimer.
(Photo : AFP)
Huit groupes d'experts, réunis au sein de la Commission Ménard, vont devoir prendre en compte deux priorités pour lutter contre la maladie d'Alzheimer : la recherche avec notamment l’amélioration du diagnostic pour parvenir à un diagnostic fiable et un traitement efficace ainsi que la prise en charge des malades et de leurs familles, souvent confrontés à de lourdes difficultés psychologiques et matérielles.
Le label « grande cause nationale » a été attribué pour 2007 au collectif Alzheimer, qui regroupe 29 organisations, selon une décision du Premier ministre François Fillon, pour combler le retard pris dans tous les domaines : soins recherche et accompagnement. Nicolas Sarkozy a souligné la nécessité de « fédérer les efforts de recherche (…) » et de réfléchir à « une meilleure manière de structurer les partenariats entre le public et le privé ».
Le plan, qui doit être finalisé d’ici le 1er novembre, pour une mise en œuvre au début de l’année 2008, sera financé par les nouvelles franchises sur les soins de santé à la charge des patients, qui devraient rapporter quelque 850 millions d’euros par an, et qui serviront à financer également la lutte contre le cancer et les soins palliatifs.
Environ 1,3 millions de malades en 2020 et 2,1 millions en 2040
Avec 860 000 malades et quelque 165 000 nouveaux cas par an, la maladie d’Alzheimer constitue désormais la première cause de dépendance des personnes âgées en France. Actuellement incurable, cette maladie très évolutive rend rapidement dépendantes les personnes qui en sont atteintes d'où le désarroi des proches souvent désemparés face au manque de structures d'accueil spécifiques. Selon un rapport parlementaire établi en 2005, le nombre de malades pourrait atteindre 1,3 millions de personnes en 2020 et 2,1 millions en 2040.
La maladie, décrite pour la première fois en 1906 par le médecin allemand Aloïs Alzheimer, est caractérisée par la présence dans le cerveau de plaques « amyloïdes » et d'une « dégénérescence neurofibrillaire », due à l'accumulation, à l'intérieur même des neurones, d’une protéine qui se présente sous forme de filaments anormaux. Les cellules nerveuses meurent alors progressivement. La cause première reste à découvrir : laquelle de ces anomalies précède-t-elle et entraîne-t-elle l'autre ?
Chef de service du laboratoire de biologie du vieillissement à l'hopital Lariboisière à Paris
Actuellement, on ne sait pas soigner la maladie d'Alzheimer mais seulement en atténuer les symptômes...
Il faut s'organiser collectivement « pour voir où mettre les financements » a déclaré le neurologue Bruno Dubois, responsable d'une unité de recherche sur les maladies neurodégénératives à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris et futur membre d’un des groupes d’experts entourant cette commission Ménard.
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