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Climatologie

Les plantes seraient apparues il y a 500 millions d’années

par Dominique Raizon (avec AFP)

Article publié le 23/10/2007 Dernière mise à jour le 23/10/2007 à 14:55 TU

Miltonia (Orchidaceae) de Madagascar(Photo : <a href="http://www.ird.fr/indigo" target="_blank">IRD</a>)

Miltonia (Orchidaceae) de Madagascar
(Photo : IRD)

Un programme français de recherche, baptisé Eclipse, et piloté par l'Institut national des Sciences de l'Univers (Insu) a remonté le temps pour tenter de faire apparaître une nouvelle histoire du climat et du vivant. Pour ce faire, les scientifiques ont intégré, aux modèles climatiques, « les données paléo-environnementales issues des milieux océaniques et continentaux. Ils ont recherché de  nouvelles archives climatiques et précisé la mesure du temps ». Autant d'éléments précieux pour tenter de comprendre l'évolution du climat.

Le programme a rassemblé paléontologues, géologues, biologistes, historiens et anthropologues. Son objectif ? Tenter d’apporter « des réponses nouvelles sur les scénarios climatiques » qui se sont passés au cours d’une période qui s’étend de 750 millions d'années avant notre ère, jusqu’à nos jours. Ressort, de cette étude, que le premier impact de l'homme sur le climat aura sans doute été la déforestation. Une déforestation qui aurait participé au refroidissement de la Terre, en mettant le sol à nu. D’ailleurs, soulignent les chercheurs, il n’est pas improbable que « le même schéma [se soit] répété pendant le Moyen Age, [période] qui a connu une déforestation importante et qui a été suivi[e] par le ‘petit âge glaciaire’ ».

L’étude révèle que la concentration en méthane dans l'atmosphère, puissant gaz à effet de serre aujourd'hui mis en cause dans le réchauffement, a connu deux pics : l’un , il y a 55 000 ans et l’autre, il y a 40 000 à 38 000 ans. Ces deux dates correspondent à « des réchauffements abrupts de la dernière période glaciaire », ce qui d’après les chercheurs, « tend à prouver que ce gaz à effet de serre a eu une action sur le climat ».

« Un refroidissement de 4,5 degrés sur les continents »

Par ailleurs, les chercheurs ont estimé que la dislocation de la Pangée (un super-continent comprenant l'Australie et l'Amérique du Sud, il y a 250 à 65 millions d'années) a augmenté « la quantité de pluie et le taux de dissolution des roches continentales ». Ceci aurait réduit la concentration de gaz carbonique dans l'air, entraînant un climat plus humide et frais traduit par  « un refroidissement de 4,5 degrés sur les continents ».

Enfin, Eclipse a également permis d’évaluer une apparition des plantes sur des terres émergées à une période bien antérieure à celle appréciée jusque-là. Les plantes seraient apparues il y a quelque 510 million d'années alors qu’il était admis, jusqu’à présent, que la composition de l'atmosphère ne permettait pas la vie antérieurement à 420 millions d'années.

Pour en savoir plus:

http://www.insu.cnrs.fr/