par Dominique Raizon
Article publié le 26/11/2007 Dernière mise à jour le 11/04/2008 à 09:43 TU
La communauté scientifique a tiré la sonnette d’alarme : la planète est en surchauffe. Pour ralentir le processus, il est urgent de réduire les émissions de gaz à effet de serre, générées par l’activité humaine, les rejets polluants dans l’atmosphère jouant, de facto, un rôle d’accélérateur dans ce réchauffement planétaire. De plus en plus, politiques et scientifiques se mobilisent et prônent une attitude écologique, citoyenne et responsable. Certes, le recours aux biocarburants ne suffira pas, seul, à répondre au problème. Toutefois, les véhicules dépendants aux produits pétroliers sont désormais en première ligne de mire et les industriels cherchent de nouvelles énergies « moins polluantes ».
Ainsi, les constructeurs automobiles s’intéressent de près à la mise au point de carburants de substitution viables et à la promotion d’énergies renouvelables. La recherche sur le bio-gaz rentre dans le cadre de ce dispositif puisque tous les déchets, qui ne sont pas directement recyclés, peuvent être utilisés pour fabriquer de l'énergie. Lille, Stockholm, Zürich, Berne etc...Toute agglomération urbaine a la possibilité de recycler les déchets et de produire ainsi de l'énergie susceptible d'alimenter ses autobus et ses véhicules utilitaires. Ainsi, le bio-gaz purifié est-il produit à partir de boues fermentées provenant d'une station d'épuration.
Animateur d'un cabinet européen d'expertise en transports durables.
« L'idée est d'utiliser le méthane, composé naturel de l'atmosphère, dans le cadre d'un projet de développement durable. »
Procédés de production de biogaz par différentes matières organiques en Suède.
(Photo : Marc Mestrel)
« Le projet Biogasmax est un projet européen. Le financement des études est assuré par la ville et la communauté européenne, celui des équipements par l'agglomération. »
Autobus au biométhane alimenté à partir de la station d'épuration de Stockholm Vatten.
(Photo : Marc Mestrel)
Göteborg et Stockholm ont prévu, quant à elles, d'équiper de stations-service au biogaz, l'autoroute qui les relie (soit environ 500 kilomètres), tandis qu’un autre projet prévoit de relier Stockholm aux villes situées le long des autoroutes qui la bordent. La ville de Haarlem s'attachera notamment, pour sa part, au développement d'un certificat vert pour le biogaz épuré. En quoi le bio-gaz peut-il constituer une solution prometteuse pour lutter contre les gaz à effet de serre, en partie responsables du réchauffement climatique? Réponse du cabinet d'expertise.
« On se trouve en présence d'autobus dont les rejets sont quasi identiques à ceux de la respiration des animaux. »
Grâce à la mise en place de ces projets de démonstration à grandes échelles, Biogasmax devrait permettre également d'optimiser les procédés industriels et d'expérimenter des technologies nouvelles. ou proches de la mise sur le marché. Si le bilan final de ces expérimentation s’avère positif, il sera étendu au reste de l'Europe. En montrant que le bio-gaz carburant est techniquement viable et rentable, les villes pionnières entendent bien inciter les autres villes d’Europe à suivre leur exemple.
Le CVO de Séquedin (France, nord) |
Ce Centre de valorisation organique est implanté à une dizaine de kilomètres à l’Ouest de Lille, dans le pays des Weppes. Il s’agit d’une expérience novatrice, unique en Europe et en France, qui vise à « utiliser une ressource locale pour la flotte locale, en terme de développement durable », résume le vice-président de la CUDL chargé des transports urbains, Eric Quiquet (Verts). La Communauté urbaine de Lille (CUDL) finance une grande partie des 75 millions d’euros investis dans ce projet. Quelque quarante personnes travaillent au seul CVO. La plate-forme de méthanisation de biodéchets [un procédé de dégradation de la matière organique par une flore micro-biologique] vise, à terme, à produire assez de biogaz épuré pour approvisionner en carburant les 2/3 de la flotte des 150 bus lillois roulant actuellement au gaz naturel.
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