Enquête/ Environnement

Les Français évaluent mal les risques sanitaires

par Olivier Monod

Article publié le 07/07/2008 Dernière mise à jour le 08/07/2008 à 14:08 TU

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Près d’un Français sur deux estime courir « un risque plutôt élevé » de développer un cancer du fait de son environnement. Les Français ont conscience que leur environnement peut induire des maladies telles le cancer, l’asthme ou l’anxiété, mais s’estiment mal informés sur les conséquences de la pollution. Ce sont les résultats du premier baromètre « Santé Environnement » sur la perception par les Français des risques environnementaux dans leur cadre de vie.

Parmi les multiples facteurs qui déterminent la santé humaine et le développement des pathologies, certains sont directement liés au cadre de vie et à l’habitat tels que la qualité des milieux (air, eau, sols…), les nuisances (bruit, insalubrité…), ou encore les changements environnementaux (variation climatique, biodiversité…).  Une étude sur la perception par les Français de ses risques va s’avérer très utile pour les futures campagnes de communication.

Il apparaît que les Français s’estiment bien informés sur la qualité de l’air extérieur (69.5%) et qu’ils perçoivent bien les risques liés à l’amiante (89.4%) ou au monoxyde de carbone (87.9%). En revanche, ils s’estiment mal informés sur les conséquences de la pollution de l’air intérieur (51.3%) ou de la pollution des sols (55.4%) et ils sont 59, 7% à penser que l’eau du robinet représente un risque plutôt faible voire quasi nul.

Cette étude devra servir d’outil d’information et d’aide pour les acteurs nationaux et régionaux. Ceux-ci pourront ainsi mieux cibler leur campagne de prévention sur des risques méconnus (légionnelles, un gaz rare, le radon) mais bien réels. D’autant plus que l’Inpes a étayé son enquête de questions concernant la sensibilité à l’environnement et a classé ses réponses en fonction de l’âge, du niveau d’études et du sexe des personnes interrogées.

Ce baromètre propose également un comparatif entre 5 régions (Aquitaine, Bretagne, PACA, Picardie et Champagne-Ardenne). Ceci apporte des éclairages sur les divergences régionales (les Bretons boivent plus d’eau en bouteille que les habitants de la région PACA), et sur les convergences nationales (le sentiment de manque d’information concernant les légionnelles est également réparti sur le territoire). Ces informations sont d’une importance majeure.

Ce baromètre a été réalisé par téléphone dans le cadre du Plan National Santé Environnement par l’INPES (Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé) auprès de 6007 Français âgés de 18 à 75 ans.

Pour en savoir plus :

Site de l'INPES, Institut nationalde prévention et d'éducation pour la santé.

http://www.ecologie.gouv.fr/-Sante-et-environnement-.html

Dossier santé environnementale

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