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Tsunami

L’Indonésie bientôt dotée d’un système d’alerte ultra-performant

Article publié le 11/11/2008 Dernière mise à jour le 12/11/2008 à 11:22 TU

Le Bureau de la Météorologie et des Géophysiques de Djakarta (Indonésie) a inauguré un nouveau système d'alerte le 11 novembre 2008.(Photo : Reuters)

Le Bureau de la Météorologie et des Géophysiques de Djakarta (Indonésie) a inauguré un nouveau système d'alerte le 11 novembre 2008.
(Photo : Reuters)

Désormais, « en moins de 30 secondes, environ 90% de l'information parviendra au centre d'alerte de Jakarta », assure Tibor Toth, le directeur du nouveau système d’alerte sur l'irruption d'un tsunami. L'Indonésie est située dans une zone vulnérable appelée la Ceinture de feu du Pacifique, et ce dispositif qui avait été promis par la communauté internationale à une population indonésienne traumatisée par les tsunamis de 2004 et 2006, a été mis en place par la Commission préparatoire de l'Organisation pour l'interdiction des essais nucléaires (CTBTO), un organisme lié aux Nations unies, pour déceler de tels essais.

« Nous lançons le système d'alerte avancé le plus moderne au monde, en mesure de donner l'alerte la plus rapide possible, avec un degré élevé de fiabilité », a expliqué Thomas Rachel, un haut responsable politique allemand, lors de la cérémonie d'inauguration à Djakarta. Le nouveau système, qui sera pleinement opérationnel en 2010, utilisera des capteurs placés au fond de la mer et sur les rivages pour transmettre des données sur les mouvements sismiques à des balises flottantes en surface. L'information sera ensuite relayée via satellite vers un centre de détection des tsunamis situé en Indonésie même.

Le nouveau dispositif devrait permettre d’alerter rapidement les populations côtières de l'imminence d'un danger, dans cette région du monde qui compte pas moins de 17 000 îles et qui est fréquemment touchée par de violents séismes. Le développement de la technologie du système s'effectue en  coopération avec le Centre allemand de recherche en sciences de la Terre et les Etats-Unis et le président Susilo a affirmé lors de son discours d’inauguration que le gouvernement continuerait à l’améliorer, en accélérant la collecte de données. 

Tsunamis 2004-2006 : 170 000 Indonésiens morts ou disparus

Les autres dispositifs nécessitent en moyenne trois minutes pour détecter, de façon plus imprécise, de tels événements -compromettant d'autant les chances d'y faire face efficacement.  En décembre 2004, le tsunami qui avait ravagé les côtes de l’Asie du Sud-Est avait coûté la vie à quelque 220 000 personnes.

L’Indonésie, qui compte plus de 230  millions d'habitants, avait été particulièrement touchée. Après le tsunami qui avait dévasté Aceh, à la pointe nord de Sumatra., en 2004, celui de 2006 avait ravagé West Java et, au total, ces deux catastrophes naturelles ont coûté la vie à 170 000 Indonésiens, morts ou disparus.

L’Indonésie a rejoint le dispositif renforcé d'alerte au tsunami mis en place par la Commission préparatoire de l'Organisation pour l'interdiction des essais nucléaires (CTBTO), un organisme lié aux Nations unies.

Pour en savoir plus :

Consulter le site français de la Commission préparatoire de l'Organisation du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires 

et le site en anglais de CTBTO