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Tsunami et séisme en Asie

Raz-de-marée meurtrier en Asie du Sud

Le Sri Lanka est l’un des pays le plus touché par la série de raz-de-marée provoquée dimanche par un séisme dans l’Océan Indien. 

		(Photo : AFP)
Le Sri Lanka est l’un des pays le plus touché par la série de raz-de-marée provoquée dimanche par un séisme dans l’Océan Indien.
(Photo : AFP)
Un séisme d’une magnitude de 8,9 sur l’échelle ouverte de Richter, l'un des plus violents enregistrés dans le monde depuis une quarantaine d’années, est survenu dimanche au large de l’île indonésienne de Sumatra. Il a déclenché des vagues géantes – ou tsunamis – qui ont touché plusieurs pays de l’Asie du Sud et qui ont tué, selon un bilan encore provisoire, plus de 10 000 personnes. C’est au Sri Lanka et en Indonésie que les bilans sont les plus lourds. D’autres vagues sont redoutées au cours des prochaines heures.

Le bilan du séisme survenu dimanche au large de l’île de Sumatra est très lourd en raison de la force de ce phénomène naturel qui, selon l’institut géologique américain (USGS), a atteint 8,9 sur l’échelle ouverte de Richter. Il s’agit de l’un des séismes les plus puissants enregistrés dans le monde depuis 1900, similaire à celui qui avait touché le Chili en 1960 (9,5 sur l’échelle de Richer). Ressenti dans plusieurs pays d’Asie du Sud, ce séisme a provoqué d’impressionnants raz-de-marée qui ont entraîné la noyade de plusieurs centaines de personnes. Un véritable mur d’eau d’une dizaine de mètres d’eau a ainsi frappé l’Indonésie, les côtes du Sri Lanka, l’Inde, la Thaïlande et la Malaisie. Selon des informations recueillies par la Croix Rouge, la catastrophe aurait fait plus d’un million de personnes déplacées et sans-abri dans la région.

C’est au Sri Lanka que le bilan serait le plus lourd, au moins 3 225 personnes ayant été tuées et de nombreuses autres restant portées disparues. Les raz-de-marée ont balayé plus de 800 kilomètres de côtes, du nord-est au sud du pays, détruisant habitations et complexes touristiques. Dans la ville de Matara, située à la pointe sud de l’île, plusieurs centaines d’habitants qui se trouvaient au marché ont été emportés par des vagues énormes. «Nous disposons de rapports de police venant des villes mais il reste plusieurs zones que les équipes de secours ne peuvent pas atteindre», a expliqué Lalith Weeratunga, un collaborateur du Premier ministre sri-lankais. Face à la plus importante catastrophe naturelle jamais survenue dans l’île, les autorités locales ont demandé une aide d’urgence à la communauté internationale. Un détachement d’experts de la sécurité civile devrait ainsi partir lundi de France pour Colombo, la capitale sri-lankaise.

La province d’Aceh dévastée

Dans le sud de l’Inde, le chiffre provisoire donné par les autorités locales fait état de 2 447 morts, principalement dans l’état du Tamil Nadu. En Indonésie, où au moins 4 185 personnes ont été tuées, l’île de Sumatra a été la plus violemment touchée. Près de 1 400 personnes auraient ainsi été tuées dans la capitale de la province d’Aceh. 

De source officielle thaïlandaise, au moins 310 personnes avaient été tuées, et 5 000 blessées, dans le sud du pays, les îles de Phuket et de Ko Phi Phi, hauts lieux touristiques de la Thaïlande, ayant été particulièrement touchées. Des témoins parlent d’une vague haute de trois étages qui a détruit de petits hôtels sur l’île de Phuket. Plusieurs étrangers sont d’ailleurs portés disparus après la destruction d’embarcations ou de leurs hôtels par d'immenses vagues qui ont submergé ces stations balnéaires. Certains d’entre eux étaient en train de faire de la plongée sous-marine au moment où les vagues ont déferlé.

Le ministère français des Affaires étrangères a immédiatement mis sur pied une cellule de crise pour informer les familles des touristes présents dans la région. Il ne signale officiellement aucune victime ou disparu parmi les touristes français. Mais un touriste français, Philippe Gilbert, qui se trouvait en vacances dans le sud du Sri Lanka, a déclaré par téléphone à la chaîne de télévision LCI que sa petite-fille avait été emportée par une vague. L’organisation des tours-opérateurs Ceto a annoncé qu’entre 4 000 et 5000 Français se trouvaient dans les lieux de villégiature affectés par les raz-de-marée. Les premiers rapatriements sont prévus lundi.



par Olivier  Bras

Article publié le 26/12/2004 Dernière mise à jour le 28/12/2004 à 08:44 TU

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Correspondant de RFI à Bangkok

«Dans le sud de la Thaïlande les secours s’organisent après le raz-de-marée qui a touché le pays. Les liaisons avec cette zone touristique sont rétablies et l’évacuation a commencé.»

[26/12/2004]

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