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Australie/ Biodiversité

Découverte de plusieurs espèces nouvelles d'animaux marins

par  RFI

Article publié le 28/01/2009 Dernière mise à jour le 28/01/2009 à 10:32 TU

Des scientifiques ont découvert plusieurs espèces jamais encore identifiées, en parcourant des eaux jusqu'alors inexplorées de l'Australie, telles que des ascidies carnivores et des araignées de mer.

Une équipe de chercheurs australiens et américains a passé un mois à explorer l'océan au large de l'île australienne de Tasmanie (sud) à des profondeurs jusqu'alors jamais inventoriées afin de découvrir les organismes vivant dans ces zones, a indiqué Ron Thresher, à la tête de ces travaux.

Non seulement les scientifiques ont découvert des espèces nouvelles, mais ils ont aussi réuni des données sur les effets du réchauffement climatique sur la vie marine.

« Nos échantillons permettent de renseigner sur la faune la plus profonde d'Australie. Nous avons découvert une étrange ascidie carnivore, des araignées de mer, des éponges géantes, et des populations marines jusqu'alors inconnues où dominent les anémones de mer à tâches violettes et les bernacles », a expliqué Ron Thresher. L'ascidie (groupe zoologique marin évolué) mesure environ 50 centimètres et se trouve sur le fond océanique à une profondeur d'un peu plus de 4 000 mètres.

Et des champs de corail fossiles datant de plus 10 000 ans …

Equipés d'un robot submersible de la taille d'une voiture, baptisé Jason, les scientifiques ont travaillé sur une faille de la croûte terrestre connue sous le nom de Zone de fracture tasmane, qui offre un à-pic de deux à quatre kilomètres sous la surface. « La géologie était également fascinante, les sédiments étaient incroyablement fins et légèrement compacts; cela me faisait penser à de la neige poudreuse », a indiqué Adam Subhas, l'un des scientifiques, qui relate sur un site internet le déroulement de l'expédition, depuis un bateau.

Des champs de corail fossiles datant de plus 10 000 ans ont également été mis à jour, et des échantillons prélevés vont apporter des indications sur l'histoire du climat, permettant de définir des schémas sur l'impact à venir du réchauffement global. « Nous avons découvert des coraux datant de l'époque moderne, mais il y a des indications évidentes que ce système récifal est en train de mourir, et la plupart des coraux à plus de 1 300 mètres sont morts récemment », a-t-il déclaré. Bien que des analyses plus poussées des échantillons soient nécessaires, Ron Thresher pense que l'acidification des océans pourrait être responsable de ce phénomène.

La Grande barrière de corail australienne en danger

Le réchauffement du climat imputé aux émissions de gaz à effet de serre tels que le dioxyde de carbone engendre une augmentation de la température des océans mais aggrave également l'acidification de l'eau.

En 2007, un rapport des Nations-unies avait mis en garde sur le risque que la Grande barrière de corail australienne, le plus vaste organisme vivant de la planète, soit détruit dans quelques décennies à cause du changement climatique.

Pôle touristique inscrit au patrimoine mondial de l’Humanité, qui s'étend sur plus de 345.000 kilomètres carrés au large de la côte est australienne, la Grande barrière pourrait être menacée « d'extinction fonctionnelle », avait averti l'ONU.