par Joëlle Marcellot
Article publié le 12/02/2009 Dernière mise à jour le 12/02/2009 à 16:36 TU
Ni la toxicité de la protéïne insecticide qui permet au maïs OGM de se protéger des insectes ravageurs, ni un lien éventuel avec les maladies à prion, comme celui qui produit la maladie dite de la vache folle ou un possible problème cancérigène : aucun de ces arguments n'a convaincu les experts de l'Afssa. Le maïs OGM Mon 810, selon l'agence de sécurité sanitaire des aliments, n'est pas dangereux ni pour l'homme ni pour l'animal.
Jean-Louis Borloo devait justifier scientifiquement la décision
Cette étude représente une difficulté supplémentaire pour le gouvernement français et notamment pour le ministre de l'Environnement, Jean-Louis Borloo.
Ce dernier doit en effet défendre, le 16 février prochain, devant la Cour européenne, la clause de sauvegarde activée par la France début 2008. Une clause destinée à interdire la culture d'une plante transgénique sur un territoire national mais autorisée dans les autres pays européens.
Les doutes étaient sérieux mais, pour que la mesure soit validée, Jean-Louis Borloo devait en effet s'appuyer sur des informations scientifiques afin de démontrer le risque réel des OGM sur la santé. Un coup dur pour Jean-Louis Borloo mais aussi pour le Grenelle de l'environnement.
Afin d’apaiser les écologistes et de mieux leur faire digérer les mesures prises sur le nucléaire, le président Nicolas Sarkozy avait préféré reculer sur les cultures d’OGM.
Alter mondialiste, défenseur de la culture anti-OGM
« C'est un coup de bluff extraordinaire. L'Afssa a toujours été favorable aux OGM et, à travers ce rapport, se pose la question fondamentale de l'expertise indépendante.»
Pour en savoir plus :
Consulter les sites
- du ministère de l'Environnement
- Réponse de la société Monsanto regrettant le discrédit que jettent les mesures annoncées par le gouvernement français sur la réputation du MON 810
- Arte : Le monde selon Monsanto
Sur le sujet et autour des OGM
« Je me fie un peu sur ce qui s’est passé en Autriche et notamment au laboratoire central vétérinaire autrichien, un laboratoire d’Etat qui a conclu qu’il y avait des difficultés en deuxième génération sur des animaux de laboratoire. Donc je ne suis ni pour ni contre et je souhaite ardemment c’est que la connaissance soit objective et avérée, or elle ne peut l’être que si on investit dans tous les domaines ».
12/02/2009
« La clause de sauvegarde française est liée aux risques sur l'environnement et les disséminations possibles.»
12/02/2009
12/02/2009
12/02/2009